Le président russe,
Vladimir Poutine, n’est pas vraiment du genre à reculer face aux sanctions
imposées à son pays et aux attaques subies par son économie. Il semblerait qu’il
ait intensifié non seulement sa rhétorique, mais aussi ses activités
militaires.
Sa plus récente
initiative a été une autre démonstration de force pour faire comprendre à l’Occident
que la Russie est prête à tout pour protéger ses intérêts.
La Royal Air Force
britannique a dépêché des avions de chasse jeudi après que deux bombardiers
russes à capacité nucléaire ont volé au travers d’un couloir aérien civil
au-dessus de la Manche. Les transpondeurs des bombardiers étaient éteints,
ont déclaré les fonctionnaires britanniques, ce qui les a rendus invisibles
pour un certain nombre de systèmes de contrôle aérien. L’incident a retardé
plusieurs vols commerciaux – et a poussé le gouvernement britannique à
demander à l’ambassade russe de se présenter immédiatement devant le
ministère des affaires étrangères.
Cet incident fait suite
à une série de survols de la côte ouest des Etats-Unis par des bombardiers
russes, depuis l’Alaska jusqu’en Californie. Il a même été dit que les Russes
auraient testé une nouvelle arme l’année dernière, qui aurait rendu
inefficaces les systèmes de contrôle aérien commerciaux de Los Angeles.
Un peu plus tôt ce
matin, l’ancien dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, a décrété que les
Etats-Unis et la Russie s’étaient engagés dans une nouvelle guerre froide qui
pourrait bel et bien « devenir chaude » si les tensions entre les deux
nations ne se dissipaient pas.
L’année dernière,
Vladimir Poutine a fait des remarques similaires :
Il a accusé Barack Obama
d’avoir adopté une « approche hostile » lorsqu’il a décrit la
Russie de menace pour le monde lors de son discours devant l’Assemblée
générale des Nations-Unies le 24 septembre.
« Nous espérons que
nos partenaires réaliseront la futilité des tentatives de chantage contre la
Russie et se souviendront des conséquences qu’une discorde entre des
puissances nucléaires pourraient avoir sur la stabilité stratégique du
monde ».
Poutine a ajouté qu’Obama
aurait identifié l’agression de l’Europe par la Russie comme l’une des « trois
grandes menaces actuelles pour l’humanité », avec l’Ebola et l’EIIL.
« Aux côtés des
sanctions qui ont affecté des secteurs entiers de notre économie, cette
approche ne peut être qualifiée que d’hostile », a dit Poutine.
Le grand allié de la
Russie face à l’Occident, la Chine, semble aussi prendre des initiatives
courageuses. Selon une photo satellite des îles Nanji, le pays construirait une infrastructure
de ravitaillement dont l’emplacement suggère le positionnement éventuel de
troupes dans l’anticipation d’une guerre avec le Japon. En 2010, le lancement d'un missile au large de la côte californienne
a été attribué à la Chine par certains observateurs qui pensent que le pays
cherche lui-aussi à signaler sa volonté de s’engager dans un conflit si la
nécessité s’en faisait ressentir.
Avec une économie en
déclin des deux côtés de l’océan, l’influence de la Russie qui s’accroît au
travers de l’ancien bloc de l’Est, et la présence de forces américaines en Europe, il ne pourrait qu’être une
question de temps avant que la situation devienne critique.
Il est inquiétant que la
question d’armes nucléaires ait déjà été soulevée. Et plus terrifiants encore
sont les psychopathes qui se tiennent debout, le doigt sur le bouton.
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