Soyons sans ambiguïté : la force des syndicats est une donnée essentielle à la vie d’une saine démocratie mais également pour permettre l’émergence de contre-pouvoirs efficaces et aussi nécessaires qu’indispensables au patronat, mais la CGT montre encore une fois, par son jusqu’au-boutisme et son attitude profondément corporatiste, qu’elle est loin, très loin de la défense du bien commun.
La CGT a appelé donc à une grève illimitée dans le secteur de la collecte et du traitement des déchets à partir du 3 avril, date qui coïncide avec le début de la grève intermittente des syndicats de la SNCF.
Le communiqué officiel est exquis… de crétinerie !
« Dans le cadre du processus de mobilisation en cours, la fédération CGT des services publics et la fédération CGT des transports appellent l’ensemble des acteurs publics et privés de la filière ‘collecte et traitement des déchets’ à se mobiliser ensemble pour leur cahier revendicatif commun portant sur un projet d’avenir durable écologiquement et responsable »…
Je pense que là, il y a dû falloir réunir tout le beau linge de la CéGéTé pour réussir à pondre de telles inepties claires comme du jus de chique… Il faut dire que lorsque les choses sont justes et évidentes, elles s’énoncent clairement. Vous connaissez le proverbe, « tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ». Il semblerait que la CéGéTé ait quelques menus problèmes d’ordre explicatif.
Bon, en gros, la CGT mobilise tous les secteurs dans lesquels elle peut nuire et faire apparaître son mouvement comme visible afin de jouer la « cristallisation » et l’amplification du mouvement.
Je maintiens mon analyse, à savoir que la CGT se trompe totalement sur sa capacité à initier un rapport de force en sa faveur, y compris en faisant pression et en menaçant les personnels non-grévistes de la SNCF de manière systématique et générale. Ce sont des méthodes de mafieux qui n’ont rien à voir ni avec la démocratie ni avec le combat syndical.
La CGT sera lâchée par les autres syndicats et se retrouvera plus isolée que jamais avant de disparaître du paysage syndical.
Ce sera une excellente chose pour le pays, néanmoins, le combat syndical, le vrai, lui, ne doit pas s’éteindre et il est évidemment en immense danger.