La prémisse d’une guerre des
monnaies est qu’en dévaluant sa devise, un pays est capable de vendre des
produits à l’étranger pour moins cher, ce qui alimente sa croissance au détriment
de ses partenaires commerciaux.
Si les choses fonctionnaient
réellement ainsi, alors le graphique ci-dessous, qui montre l’effondrement de
l’euro par rapport au dollar…
… devrait se traduire aux
Etats-Unis par un ralentissement lié à un dollar fort. Et la Fed a rapporté
ce matin-même que les constructeurs américains traversent actuellement un
sixième mois de baisse du niveau de commandes :
Si les évènements continuent
de se succéder comme prévu, l’année à venir devrait être meilleure qu’on ne
le pense pour l’Europe (mais juste un petit peu, en raison de la catastrophe
qu’est devenue l’expérience de devise unique) et un peu moins bonne qu’on ne
l’espère aux Etats-Unis (qui pensent encore qu’ils sont entrés en phase de
reprise).
Viendra ensuite la dernière
phase du cycle. Les Etats-Unis réaliseront qu’ils plongent de nouveau dans
une récession, avec tout ce que cela impliquera pour la bulle sur les
actions, les recettes fiscales et les contributions de campagnes. Ils
rouvriront les vannes pour abaisser le dollar face à l’euro, au yen et au
yuan. La différence sera cette fois-ci, comme l’Europe le découvre
actuellement, que des politiques monétaires assouplies en parallèle à des
taux d’intérêt zéro signifient une poussée en terrain négatif, expérimental et
possiblement désastreux.