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Il y a un principe intangible de la science économique,
énoncé déjà depuis plusieurs siècles, et jamais compris en terre hexagonale :
la mauvaise monnaie chasse la bonne. Ainsi, plus on attirera les
immigrés sociaux et plus on génèrera des exilés – expatriés – économiques
car, au-delà d’un certain seuil de charges, les hyperactifs en ont marre
de bosser pour les assistés en tout genre. L’Etat a cassé les jambes des
agriculteurs et des éleveurs en les « protégeant » du marché mondial, et les
agriculteurs se retournent vers l’Etat pour lui demander… des béquilles dans
un monde ouvert et dynamique où les autres n’ont ni besoin de béquilles et
encore moins besoin de l’Etat.
Le plus affligeant dans ce drame collectif, c’est que
les élus de tous bords ont laissé croire au peuple infantilisé que l’on
pouvait bloquer les prix. Même l'OPEP n'a jamais pu empêcher les prix du
pétrole de bouger, et le cartel a implosé. Promesses forcément intenables
quand on connait les lois mathématiques de l’économie : alors les
agriculteurs bloquent les routes et les villes, violant ainsi le droit
élémentaire à la liberté de se déplacer du citoyen. Nier ainsi les bases
élémentaires du fonctionnement objectif de l’économie témoigne de notre déni
profond de la réalité : et quand on nie la réalité, celle-ci évolue sans vous
et se charge de vous éliminer.
Si les subventions pouvaient aider un secteur économique,
cela se saurait et les agriculteurs seraient la catégorie sociale la plus
riche du pays. On voit où cela les a conduit alors qu’ils ont bénéficié,
pendant des décennies des mannes publiées distribuées par l’Europe et l’Etat
français. Pour pouvoir subventionner X, il faut toujours taxer Y : X n’ira
pas mieux mais Y ira plus mal et c’est ainsi que l’Etat se charge de couler
la Nation, au nom même de sa « protection » bienveillante, ou pire de sa
régulation… Si l’état d’urgence décrété après les attentats pour nous
protéger des ennemis de l’extérieur s’impose, l’état d’urgence économique
s’impose mais il devra nous protéger des ennemis de l’intérieur :
c’est-à-dire de nous-mêmes qui mettons au pouvoir, démocratiquement, ceux-là
mêmes qui ont entrepris, depuis trois décennies, de mettre à bas l’économie
du pays. Citoyens, réveillez-vous, on ne demande jamais des soins et des
médicaments aux apprentis sorciers qui vous ont inoculés la maladie
incurable.
Croire que l’on peut fixer ou garantir des prix, comme le
demandent encore les agriculteurs désespérés, témoigne de notre inculture
économique crasse, preuve que l’on est incapable de comprendre les
enseignements du prix Nobel d’économie français, Jean Tirole, salué à
l’étranger et ignoré en France. J’ai encore en tête les sentences proclamées
par les apôtres de la pensée unique qui nous disaient hier encore qu’il
fallait s’habituer à vivre désormais avec un prix du pétrole définitivement
élevé… et les prix du pétrole se sont effondrés. La seule certitude en
sciences économique, c’est que, dans un monde dynamique et évolutif, il est
urgent de s’habituer à ne s’habituer à rien, sinon, on disparait.
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