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Il y a un principe intangible de la science économique
énoncé déjà depuis plusieurs siècles, et jamais compris en terre hexagonale :
la mauvaise monnaie chasse la bonne.
Ainsi, plus on attirera les « immigrés sociaux » et
plus on génèrera des « exilés – expatriés – économiques » car, au-delà
d’un certain seuil de charges, les hyperactifs en ont marre de bosser pour
les assistés en tout genre. C’est ce que l’on appelle le taux de charge
et quand ce dernier dépasse un certain seuil, largement atteint en France,
l’économie implose de l’intérieur.
L’Etat a cassé les jambes des agriculteurs et des éleveurs
en les « protégeant » du marché mondial, et les agriculteurs et éleveurs se
retournent vers l’Etat pour lui demander… des béquilles dans un monde ouvert
et dynamique où les autres n’ont ni besoin de béquilles et encore moins
besoin de l’Etat.
Comment celui qui te met en péril pourrait-il un instant
te sauver ... ? Le plus affligeant dans ce drame collectif, c’est que les
élus de tous bords ont laissé croire au peuple infantilisé que l’on pouvait
bloquer les prix, pire les garantir, trahissant ainsi leur profonde ignorance
des lois économiques, mais surtout de la nature humaine. Promesses forcément
intenables quand on connait les lois mathématiques de l’économie alors les
éleveurs multiplient des actions « coup de poing » croyant ainsi qu’ils
peuvent contraindre quiconque à payer un « prix juste ». Nier ainsi les bases
élémentaires du fonctionnement objectif de l’économie témoigne de notre déni
profond de la réalité : et quand on nie la réalité, celle-ci évolue sans vous
et se charge de vous éliminer.
Si les subventions pouvaient aider un secteur économique,
cela se saurait et les agriculteurs français seraient la catégorie sociale la
plus riche du pays. On voit où cela les a conduit alors qu’ils ont bénéficié,
pendant des décennies des mannes publiées distribuées par l’Europe et l’Etat
français. Pour pouvoir subventionner X, il faut toujours taxer Y : X n’ira
pas mieux mais Y ira plus mal et c’est ainsi que l’Etat se charge de couler
la Nation, au nom même de sa « protection » bienveillante, ou pire de sa
régulation… Si l’état d’urgence décrété après les attentats pour nous protéger
des ennemis de l’extérieur s’impose, l’état d’urgence économique s’impose
mais il devra nous protéger des ennemis de l’intérieur : c’est-à-dire de
nous-mêmes qui mettons au pouvoir, démocratiquement, ceux-là mêmes qui ont
entrepris, depuis trois décennies, de mettre à bas l’économie du pays.
Citoyens, réveillez-vous, on ne demande jamais des
soins et des médicaments aux apprentis sorciers qui vous ont inoculés la
maladie incurable. Croire que l’on peut fixer ou garantir des prix, comme
le demandent encore les agriculteurs désespérés, témoigne de notre inculture
économique crasse, preuve que l’on est incapable de comprendre les
enseignements du prix Nobel d’économie français, Jean Tirole, salué à
l’étranger et ignoré en France. J’ai encore en tête les sentences proclamées
par les apôtres de la pensée unique qui nous disaient hier encore qu’il
fallait s’habituer à vivre désormais avec un prix du pétrole définitivement
élevé… et les prix du pétrole se sont effondrés.
La seule certitude en sciences économique, c’est que, dans
un monde dynamique et évolutif, il est urgent de s’habituer à ne s’habituer à
rien, sinon, on disparait.
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