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«
C’est la vocation du pouvoir politique que de définir une
stratégie nationale, dans le même temps où il prend en
charge les problèmes du quotidien. »
Faux.
Tout
simplement faux.
Lorsqu’il
prononce ces paroles lors du séminaire gouvernemental de
rentrée, le 19 août 2013, Monsieur Hollande annonce que la
gabegie, l’inefficacité, l’impuissance, en d’autres
termes l’erreur collectiviste, continueront de gangréner la
France.
Qui est Monsieur
Hollande pour croire qu’il sait mieux que nous comment prendre en
charge les problèmes de notre quotidien ? Comment cet homme, qui a
réussi un concours d’entrée de la fonction publique dans
la grande lessiveuse mentale qu’est l’ENA, qui a toujours
été nommé à un poste mais n’a jamais fait
l’effort de chercher un travail, qui a toujours reçu un
traitement mais jamais gagné un salaire, qui a toujours cherché
le compromis et la compromission mais jamais pris une seule décision,
comment peut-il prendre en charge les problèmes de notre quotidien ? L’élection
ne fait que donner un mandat, mais certainement pas la prescience.
En outre, par
sa déclaration du 19 août, Monsieur Hollande s’engage sur
une ligne économique claire et sans détour. « Définir une stratégie
nationale » et « prendre en charge les problèmes du
quotidien » ne peuvent être mis en œuvre sans une forte
intervention de l’État. Or plus l’État intervient
dans les détails de la vie sociale, plus ses dépenses
augmentent, et par là-même plus son besoin de financement est
grand.
Alors
qu’Olli Rehn,
vice-président de la Commission européenne chargé des
affaires économiques, avertit que la France atteint un « seuil
fatidique » d’imposition, alors que Didier Migaud,
président de la Cour des comptes, s’alarme d’une dette
publique française augmentant de 4,4 points et atteignant ainsi 90,2 %
du PIB et que même Pierre Moscovici, ministre des Finances,
s’inquiète du « ras-le-bol fiscal », Monsieur
Hollande semble ne rien voir, ne rien entendre, ne rien comprendre. Il
s’entête dans un autisme politique inquiétant. Il
précipite la France dans l’abîme économique.
Or, nous
n’avons absolument pas besoin de Monsieur Hollande et de sa
stratégie. Nous sommes assez grands pour savoir où sont nos
intérêts, comment gagner de l’argent et comment le
dépenser. Soyons francs : a-t-on besoin d’un État pour
vivre et être responsable ? Évidemment non. Par contre l’État,
lui, a besoin de nous et surtout de notre argent pour subsister. Et Monsieur
Hollande, étant fonctionnaire de formation, le sait, lui qui a
toujours vécu à nos crochets, comme Jacques Chirac
d’ailleurs, puisque ces deux fonctionnaires corréziens
n’ont jamais touché rien d’autre que de l’argent
public.
Et puis la
vérité est que les Français n’ont pas demandé
à Monsieur Hollande de s’immiscer dans leur quotidien et de le
prendre en charge. En effet, le 6 mai 2012, Monsieur Hollande était
élu au mandat de président de la République par 39 % des
citoyens français inscrits sur les listes électorales. Vous
avez bien lu : 39 %. Seulement 18 000 668 Français ont voté
pour lui sur les 46 066 307 inscrits. Les résultats annoncés
n’ont pris en compte, comme d’habitude, que les bulletins
valides, ignorants les bulletins nuls ou blancs et les abstentions qui sont
en soi des expressions d’opinion.
De toute évidence,
la base de la légitimité démocratique de Monsieur
Hollande est bien bancale : 61 % des Français inscrits ne lui ont
pas donné leur voix, ne lui ont pas confié de mandat et surtout
ne lui ont pas demandé de s’occuper de leur quotidien. C’est
donc une grave erreur de dire, et de croire, que la vocation du pouvoir
politique est de définir une stratégie nationale et de prendre
en charge les problèmes du quotidien. La vocation du politique est
simple : assurer la sécurité des citoyens et
l’intégrité de leur propriétés ainsi que
garantir que la justice soit impartiale. C’est tout et c’est
déjà beaucoup.
Alors, pour
reprendre une expression de Georges Pompidou, que Monsieur Hollande
arrête de nous emmerder ! Et surtout qu’il nous laisse faire !
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