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Quel fusible sautera le premier?

IMG Auteur
Published : November 28th, 2011
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Category : Editorials

 

 

 

 

Les bombes à retardement que représentent les économies européenne et américaine nous posent la question de savoir laquelle d’entre elles explosera la première. Ces deux derniers mois, il semblait que l’Europe allait être la première à s’effondrer. Cependant, le refus d’Angela Merkel de supporter les plans de sauvetage des pays Européens ainsi que sa récente déclaration concernant l’absence d’un bazooka fiscal à la Hank Paulson dans son sac à main on quelque peu fait se relâcher la pression. En revanche, l’échec du Super-Comité à trouver une solution aux problèmes fiscaux des Etats-Unis souligne à nouveau le fait que les fusibles économiques du pays sont dangereusement sur le point de sauter.


La chancelière Angela Merkel déplore le fait que l’Europe ne jouisse pas d’une béquille monétaire similaire à celle sur laquelle les Etats-Unis sont en mesure de s’appuyer. Son objectif serait de limiter la crise à l’aide de réformes budgétaires et de pousser l’euro à devenir la devise la plus puissante du monde. On a récemment beaucoup jugé les obligations Allemandes manquant d’attirer les investisseurs comme étant la preuve du manque de confiance porté par les investisseurs aux politiques économiques de la chancelière Allemande. Personnellement, je pense le contraire : beaucoup d’investisseurs pensent selon moi que Merkel ne fait pour l’instant que bluffer et finira par imprimer des devises de la même manière que les autres. C’est pour moi la raison pour laquelle les rendements sur obligations allemande ont récemment modestement augmenté.


Les Etats-Unis ont su prouver de leur absence de volonté à faire face au problème de la dette, dans la mesure où l’échec de leur Super-Comité a été rendu public en cours de semaine. Les politiciens américains ne confronteront sous aucune circonstance leur crise de la dette. Alors qu’une telle nouvelle n’aurait pas dû déboucher sur un tel état de surprise, elle est apparue comme une véritable révélation aux yeux de ceux qui se faisaient encore des illusions. Quelques membres du Congrès, tels que John McCain, sont allés jusqu’à voter contre la réduction de dépense de l’ordre de 1,2 trillions de dollars qui devrait être appliquée par les Etats-Unis dès janvier 2013.


Au cours de cette prochaine décennie, le gouvernement des Etats-Unis espère dépenser plus de 40 trillions de dollars. Même si l’objectif de 1,2 trillion de dollar de réduction de dépenses était achevé, il ne représenterait que 3% des dépenses totales. Cette réduction de dépenses ne réduira pas de manière drastique le déficit de notre pays, qui si l’Histoire venait à se répéter, ne fera sûrement que continuer à se creuser au fil du temps. Les dépenses ne feront au mieux qu’être très légèrement inférieures à ce qui était prévu par les objectifs budgétaires.


Entre temps, l’idée grandissante d’un défaut européen est favorable à la demande d’investissement en dollars US. Les problèmes de déficits auxquels fait face l’Europe se prouvent donc temporairement favorables à la bulle économique Américaine. Cependant, une résolution de la crise européenne pourrait inverser la tendance. Si l’on observe ce qu’il se passe à Berlin, on s’aperçoit très vite qu’une réelle solution n’est pas hors de question. Si cela peut permettre de restaurer la confiance parmi les investisseurs, le dollar pourrait vite perdre de son intérêt pour ces derniers qui auront plus tendance à investir dans des devises plus stables et permettant de plus importants rendements.


L’ironie de la situation, c’est que beaucoup critiquent actuellement l’Europe pour ne pas avoir suivi l’exemple des Etats-Unis. Ces critiques déplacées sont basées sur le fait que certains pensent que l’approche des Etats-Unis a fonctionné. Les Etats-Unis ont bien sûr su retardé l’explosion de leur économie, qui pourrait dans le futur s’avérer bien plus importante qu’elle ne l’aurait été aujourd’hui. Beaucoup ont ici confondu délai avec succès.


Cependant, si les plans d’Angela Merkel portent leurs fruits, l’Europe se verra louée pour avoir choisi un chemin différent de celui des Etats-Unis. L’Euro aura une chance de se voir réévalué, et le dollar s’effondrera. Les prix des matières premières flamberont, offrant une pression supplémentaire aux prix et aux taux d’intérêts aux Etats-Unis.


Tout retournement significatif de la tendance haussière du dollar pourrait offrir un catalyseur pour les nations possédant d’importantes réserves de dollar. Je pense qu’Angela Merkel comprend très bien l’avantage qu’on eut les Etats-Unis à diriger la devise de référence mondiale. Je pense qu’elle voudrait offrir cet avantage à l’Europe, et si l’on en croit sa stratégie, elle pourrait bien y parvenir.


On dit souvent qu’on n’apprécie que rarement les choses que l’on a jusqu’à ce qu’on vienne à les perdre. La situation actuelle à Washington pourrait bien finir par pousser le reste du monde à refuser les privilèges des Etats-Unis en termes de devise de réserve. Cette perte pourrait offrir aux Américains une appréciation des plus réalistes de ce concept.


 

 

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"Je pense qu'Angela Merkel comprend trés bien l'avantage qu'ont eu les états unis à diriger la devise de référence mondiale". Bien sûr, sur dix dollars qu'ils créent, un seul reste chez eux. Les neuf autres les enrichissent en appauvrissant le reste du monde dans lequel ils se diluent. Ils exportent l'essentiel de l'effet dilutif de leur création monétaire. Ce jackpot serait pour l'Europe si, d'aventure, elle venait à prendre leur place. Pas moral mais diablement efficace. Seule monnaie morale parce que non manipulable: l'étalon or, bien sûr.
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Très bonne analyse... c'est malheureux que les européens ne s'en rendent pas assez compte.
Les Allemands s'en sont bien sortie dans les différentes crises du XXe siècle parce qu'ils on réussi à faire ceinture quand il le fallait afin d'avoir des perspectives d'avenir (même chose pour les pays Bas)
Mais dans la pays "latins", les illettrés qui brandissent des drapeaux rouge dans le seul but de "casser de l'autorité et du riche" sans avoir de vision d'avenir sont trop protégés par les médias et du cou dictent leur loi et empêchent les réformes nécessaires de se faire...
Il faut que les européens réalisent que recevoir toujours plus en en faisant toujours moins... ça ne peut pas continuer éternellement...
Maintenant... il est vrai que de l'autre coté des banderoles, il n'y a pas grand monde qui ai le charisme et le désintéressement nécessaires pour faire passer le "bon" message...
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"Je pense qu'Angela Merkel comprend trés bien l'avantage qu'ont eu les états unis à diriger la devise de référence mondiale". Bien sûr, sur dix dollars qu'ils créent, un seul reste chez eux. Les neuf autres les enrichissent en appauvrissant le reste du m  Read more
LOUIS L. - 11/28/2011 at 12:07 PM GMT
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