Zero Hedge a publié
aujourd’hui un long extrait de ce qui pourrait être l’attaque la plus
sérieuse portée contre la BRI, le livre d’Adam LeBor publié en 2013, et
intitulé Tower of Basel: The Shadowy History of the Secret Bank That Runs the
World :
http://www.zerohedge.com/news/2015-04-11/meet...roup-runs-world
Bien qu’il vaille d’être
lu, il n’apprendra peut-être rien de nouveau à ceux qui lisent régulièrement
le GATA – qui se penche depuis longtemps sur le rôle de la banque dans la
manipulation du marché de l’or en le nom de ses banques centrales membres.
La BRI a
été le principal défendant dans le cadre du premier litige relatif à la
manipulation du marché de l’or, ouvert en décembre 2000 par notre consultant,
Reginald H. Howe :
http://goldensextant.com/BIS-PFcase.html
Voici d’autres sujets
traités par le GATA :
- En novembre 1983,
trente ans avant que LeBor publie son livre, le journaliste financier Edward
Jay Epstein a couvert le même sujet dans un article écrit pour Harper
magazine :
http://www.gata.org/node/8773
- Jelle Zijlstra,
gouverneur de la banque centrale des Pays-Bas alors également président de la
BRI, a écrit en 1992 dans ses mémoires que le prix de l’or a été supprimé en
le nom des Etats-Unis – fait découvert par le chercheur Jaco Schipper et dont
le GATA a été informé il y a trois ans.
http://www.gata.org/node/11304
- William R. White,
alors directeur du département monétaire et économique de la BRI, a expliqué
lors d’une conférence à Bâle au mois de juin 2005 que l’objectif primaire de
la coopération internationale entre les banques centrales est « l’apport
de crédits internationaux et, dans certaines circonstances, un effort mutuel d’influencer
les prix des actifs (notamment l’or et le marché des changes) »
http://www.gata.org/node/4279
- La BRI explique
clairement à ses membres que ses services incluent des interventions secrètes
sur le marché de l’or :
http://www.gata.org/node/11012
- Selon ses rapports
annuels, la BRI fonctionne largement en tant que service d’intervention sur
le marché de l’or pour ses banques membres. A la page 110 de son rapport de
2013, elle stipule que : « la banque intervient sur les marchés des
changes et de l’or en le nom de ses clients, et leur fournit ainsi l’accès à
une base de liquidités importante dans le contexte du rééquilibrage régulier
de leurs portefeuilles ou de changements en termes d’allocations de réserves
de devises. Les services offerts par la banque comprennent des transactions
au comptant dans des devises majeures et droits de tirages spéciaux, ainsi
que des swaps, des options et des placements double-monnaie. La banque
fournit également des services tels que des comptes à vue, des dépôts à durée
déterminée, des comptes d’affectation spéciale, etc. » Voir ici :
http://www.gata.org/node/12717
Dans l’extrait publié
par Zero Hedge, LeBor note que le pouvoir et le manque de transparence de la
BRI ne sont pas consistants avec la démocratie prônée par certains de ses
membres.
Voici ce que le New York
Times a écrit du livre de LeBor il y a deux ans :
http://www.nytimes.com/2013/07/21/books/re...l-by-adam-le...
Michael Hirsh avait
probablement raison lorsqu’il a décrété que « la BRI a été plus un
témoin qu’un faiseur de l’Histoire, plus un Forrest Gump qu’un Superman ».
Comme il l’a observé, « les finances internationales sont aujourd’hui
largement dictées par les corporations bancaires internationales que sont la
Réserve fédérale, la banque centrale européenne et les autres banques
centrales majeures membres de la BRI. Assez souvent, leurs politiques sont basées
sur des intérêts nationaux ou régionaux. »
Aussi offensives que
soient ses actions pour la démocratie, la BRI est plus le serviteur de ses
membres que leur maître. Le problème n’est pas la BRI mais les systèmes politiques
des banques centrales majeures qui sont aujourd’hui contrôlés par leur classe
financière domestique. Pour retrouver cette démocratie, chaque pays devra
faire sa propre part du travail. Aussi satisfaisant que ce puisse être,
bombarder Bâle ce soir pourrait ne pas mener à grand-chose. Les banquiers ne
tarderaient pas à se trouver un autre club pour l’équiper de programmes
sophistiqués de manipulation des marchés – les salles de marchés de la Banque
de réserve fédérale de New York serviraient certainement d’intermédiaire, à
moins qu’une organisation médiatique ose effectuer le travail journalistique
depuis longtemps relégué à Zero Hedge.