Les hommes politiques entament
leur onzième heure de négociations quant à
l’augmentation du plafond de la dette des Etats-Unis. Jusqu’ici, ces
discussions ont malheureusement manqué de soulever le vrai
problème.
Ce n’est pas la
capacité d’endettement des Etats-Unis qui représente le
problème principal de notre pays, ni de combien les dépenses
fédérales auront à être réduites au cours
des dix prochaines années. Il y existe quelque chose de bien plus
important et fondamental pour le futur des Etats-Unis. Les hommes politiques
s’en rendront finalement compte lorsqu’ils parviendront à
un accord quant à la réduction des dépenses, s’ils
y parviennent un jour. Il s’agit en effet de la relation entre les
secteurs public et privé du pays, ou encore entre les receveurs de
taxes et les contribuables.
J’illustrerais ce point
à l’aide d’un graphique que j’expliquerais au fur et
à mesure. Le graphique ci-dessous présente le PIB du pays
d’une façon plutôt unique.
Ce graphique prouve de
façon irréfutable que le secteur privé crée de la
richesse. Les gouvernements ne créent pas la richesse, ils la
consomment. Cette observation lève le voile sur le fait que le secteur
privé supporte clairement les dépenses gouvernementales, ce qui
est souvent omis lors des discussions autour du futur de
l’économie des Etats-Unis et de leur PIB. Un PIB croissant est
supposé être une bonne chose, mais il est toutefois
nécessaire de creuser quelque peu sous la surface pour
découvrir qui est réellement le conducteur de l’engin
économique Américain – et ce ne sont pas là les
dépenses du gouvernement, puisque ces dernières ne sont pas
à l’origine des biens et services qui rendent possible pour les
Américains d’augmenter leur niveau de vie.
Faites bien attention à
ne pas mal interpréter mes propos. Je n’essaie pas ici de dire
que les dépenses gouvernementales sont inutiles, ni que nous
n’en avons pas besoin.
Le PIB est un outil de mesure
des dépenses d’une économie. Il est un outil de mesure
assez imparfait. Par exemple, lorsqu’une tornade détruit une
ville, alors elle détruit également de la richesse. Reconstruire
la ville détruite stimule le PIB, bien que cette augmentation du PIB
ne corresponde pas à une nouvelle création de richesses.
Après tout, la reconstruction des biens immobiliers qui existaient
auparavant ne correspond pas à une nouvelle création de
richesse. Le PIB rencontre également d’autres limites.
Ces limites peuvent être
contrées en observant le PIB différemment. Il suffit de
regarder les dépenses mesurées par le PIB mais de se concentrer
sur le côté ‘caché’ de ces données afin
de se rendre compte que c’est le secteur privé qui est à
l’origine des richesses d’une nation, et non les dépenses
gouvernementales ou encore l’état de la balance commerciale.
Cette approche reconnaît que le gouvernement dépense les
richesses créées par le secteur privé. En illustrant les
composants du PIB que sont les secteurs privés et publics, le
graphique ci-dessous démontre la relation présente entre les
receveurs de taxes et les contribuables. Ainsi, nous nous rendons compte que
l’état général de l’économie des
Etats-Unis n’a rien de glorieux.
Le dindon de la farce est
plumé à une vitesse record. Les dépenses du gouvernement
ont aujourd’hui une place bien plus importante dans
l’économie qu’au cours de la seconde guerre mondiale.
Aucun gouvernement n’avait auparavant consommé une telle
quantité des richesses créées par le secteur
privé.
La conclusion importante que
nous soulevons ici est que ce sont les Américains qui sont
à l’origine des richesses de leur nation qui dans le même
temps paient le prix des excès de dépenses de leur
gouvernement. Ceci illustre clairement que les receveurs de taxes
n’avaient encore jamais représenté un tel poids pour les
contribuables de leur pays.
Le graphique
présenté ci-dessus présente la manière dont le
gouvernement a su devenir dépendant du dogme socialiste. Les
différents Etats que constituent les Etats-Unis consomment
aujourd’hui plus de trois fois plus de richesses qu’en 1929,
alors que dans le même temps, les dépenses du gouvernement
fédéral ont été multipliées par plus de
10.
Les hommes politiques de
Washington devraient donc se concentrer un peu plus sur l’idée
de réduire la taille de leur gouvernement. Ce dont le pays a besoin,
c’est de tourner le dos au socialisme. Un gouvernement tout-puissant
n’a jamais contribué à la grandeur de
l’Amérique. Le gouvernement puissant et centralisé actuel
n’est pas celui qui parviendra à régler les
problèmes économiques que nous rencontrons aujourd’hui.
Les Etats-Unis doivent
aujourd’hui se rendre compte que le problème auquel ils font
face provient de leur gouvernement lui-même. L’économie
des Etats-Unis a besoin de création de richesses, et non de
dépenses gouvernementales. La grande majorité des receveurs de
taxes aurait besoin d’être intégrés à la
classe des créateurs de richesses du secteur privé. L’une
des autres solutions qui pourraient être bénéfiques
à la remise à niveau de l’économie des Etats-Unis
est une réduction des taxes, des régulations et des
interventions gouvernementales sur le processus de marchés.
Le déclin des Etats-Unis
est dû au fait qu’ils aient embrassé le socialisme et mis
en place un système imparfait d’Etat-providence. C’est ce
point même qui manque d’être abordé lors des
discussions concernant le plafond de la dette.
James
Turk
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