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Dans un précédent
article, nous avions présenté le Parti libertarien
belge et montré qu’une véritable branche alternative libertarienne se constituait petit à petit dans le
monde, suite à l’échec de nombreux partis
libéraux. Nous avions également étudié quelques
axes du programme de cette formation politique belge.
Nous allons
maintenant nous intéresser à d’autres points fondamentaux
dudit parti (monnaie, justice et… stratégie politique).
Un autre point
de la tribune de Patrick Smets mérite
d’être souligné, tant il est susceptible
d’intéresser les lecteurs de www.24hgold.com :
le retour de l’étalon-or. On peut constater que le Parti libertarien belge n’est pas favorable à un
abandon de l’euro. Cette position peut paraître étonnante
pour un parti libertarien mais elle ne l’est
pas tant que cela, surtout si on lit ce très riche article de
l’économiste espagnol, Jesús
Huerta de Soto, lequel explique que de nombreux pays européens
n’ont pas complètement sombré dans la récente
crise économique du fait de la discipline monétaire introduite
par l’euro. Sur la question monétaire, force est de constater
que Patrick Smets a compris que ce thème,
plus épineux qu’il n’y paraît, est la cause de la
crise économique actuelle. En cela, le Parti libertarien
belge propose des solutions véritablement innovantes que les partis de
droite et de gauche traditionnels du pays ignorent, se
désintéressant totalement de la question de la monnaie.
On sera
toutefois beaucoup plus circonspect sur le système électif des
juges de paix proposé par Patrick Smets.
Certes, la justice de paix ne traite généralement que des
affaires de faible importance mais introduire le virus « démocratiste » au sein de
l’institution judiciaire n’est pas sans danger et le risque
majeur est de privilégier une certaine forme de démagogie au
détriment de la qualité professionnelle. Un juge verrait son
indépendance rognée s’il devait s’adapter aux
velléités, pas souvent pertinentes, du peuple en matière
de justice. Il y a quelques années, un sondage,
réalisé par l’Ifop pour Le Figaro, indiquait qu’une
écrasante majorité des Français trouvaient que les juges
n’étaient pas assez sévères. Visiblement, la
plupart d’entre eux n’ont jamais mis un pied dans un
tribunal… Pourtant, même s’ils savent que ce sentiment de
« légèreté » n’est pas
fondé, les juges, pour être élus ou réélus,
accroîtraient la lourdeur des peines pour mieux coller aux aspirations
populaires, fût-ce au détriment d’une bonne justice.
Patrick Smets parle également de
l’indépendance de la justice, un principe que peu de monde, si
ce n’est les pouvoirs exécutif et législatif,
dénie. Tout dépend surtout de la manière de la mettre en
place.
En revanche,
nous ne pouvons qu’applaudir au fait que le président du Parti libertarien belge souhaite faciliter la mise en jeu de la
responsabilité des juges, lesquels bénéficient, de facto
et de jure, d’une immunité beaucoup trop importante.
De même,
nous sommes heureux de voir que Patrick Smets
défende le droit au port d’armes et s’inscrive, en ce
sens, dans la tradition libertarienne.
Par contre, ce
Parti s’est dit prêt à envisager des alliances avec
– dit-il – des « partis de droite ou de gauche »
pour les élections de 2014. Sans verser dans
l’« isolationnisme », peut-on tout de même
regretter que cette formation n’ait pas mieux suivi
l’échec patent d’Alternative libérale, un ancien
parti politique français qui a amorcé son déclin au
moment où il fit le piteux choix de soutenir, sans réserve,
François Bayrou à l’élection présidentielle
de 2007 ?
Enfin, il
aurait été salutaire que le Parti libertarien
belge, à l’instar d’un Ron Paul, aux États-Unis,
insiste sur le fait que le système étatique actuel tend
à favoriser les plus aisés qui bénéficient de
grandes largesses budgétaires. Le mouvement Occupy
Wall Street est truffé de défauts mais il est né
à la suite d’une révolte assez saine contre les plus
puissants.
À noter
que, récemment, en septembre 2013, le Parti libertarien
belge a organisé une université d’été,
invitant ce spécialiste de l’École autrichienne
d’économie, Gabriel
Gimenez-Roche.
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