1. La pensée libérale n’est pas contre l’Etat en tant que
tel. Elle est contre le gaspillage et l’inefficacité engendrés par la dérive
des dépenses de l’Etat. Il convient donc de restaurer l’Etat dans ses
fonctions légitimes, c’est-à-dire les seules où il sera le plus efficace.
2. Ce n’est pas l’Etat qui garantit la valeur d’un
diplôme, mais c’est son titulaire. On n’a aucun mérite à détenir un diplôme
dont la valeur est garantie par un tiers. Et on ne peut fixer par avance la
valeur d’aucun titre.
Qu’est-ce qui garantit la valeur d’une action en bourse ou
d’un prix Nobel ? L’Etat y peut-il quelque chose, sinon prendre le
risque de tout dérégler en prétendant garantir a priori la valeur d'un titre.
3. Le marché implique l’Etat mais pas n’importe quelle
forme étatique. Le marché va de pair avec l’Etat de droit, celui qui garantit
et fait respecter les droits individuels, donc les contrats.
4. Les enseignants devraient apprendre aux enfants comment
penser, mais non ce qu’il convient de penser
.
5. Il n’y a que trois formes d’Etat dont une seule
fonctionne : l’Etat totalitaire qui écrase les individus puisqu’il les
nie ; l’Etat-providence qui assiste les individus ce qui est une façon
plus insidieuse de nier leur existence réelle ; l’Etat de droit qui
garantit les libertés individuelles desquelles surgira le fait économique et
social. Seul l’Etat de droit a permis la prospérité pour le plus grand
nombre, en mettant en place les conditions d’épanouissement de la croissance
durable de l’économie.
6. Le socialisme est basé sur l’Etat totalitaire mais peut
prendre le chemin de l’Etat providence. La social-démocratie repose sur
l’Etat providence qui dégénère toujours en Etat totalitaire lorsqu’il s’agit
de partager la pénurie engendrée par l’interventionnisme sans limite. Le
libéralisme est fondé sur l’Etat de droit, la seule « troisième
voie » qui soit viable (ce qui ne veut pas dire parfaite évidemment)
tandis que la première voie implose et la seconde agonise.
7. On présente généralement aux gouvernements dits de
droite les factures engendrées par les lubies des gouvernements dits de
gauche. Au niveau mondial, on se retourne généralement vers les pays
capitalistes pour payer les factures laissées par les expériences tragiques
réalisées par les pays qui refusent le capitalisme. Et l’on trouve encore à
dire que le capitalisme ne marche pas très bien…
8. Le capitalisme, certes, marcherait bien mieux s’il n’y
avait pas des fantaisistes pour s’obstiner à essayer de faire fonctionner
l’économie sur des principes anti-économiques. Est-ce à mettre au débit du
capitalisme ? Est-ce la faute du capitalisme s’il nourrit précisément
ceux qui le combattent ?
9. Si vous considérez qu’une chose est trop précieuse pour
votre avenir ou celui de vos enfants, alors n’attendez pas que d’autres s’en
occupent à votre place. Si une chose compte vraiment à vos yeux (alors
qu’elle n’aura certainement pas la même importance aux yeux des autres),
faites la vous-mêmes. Ne vous en remettez pas à l’Etat : au mieux, il
fera moins bien que vous ; au pire, il ne fera rien du tout. Alors, si l’éducation,
la santé, la retraite, l’emploi…sont des choses véritablement importantes à
vos yeux alors éduquez-vous, prenez soin de votre santé, épargnez pour votre
retraite et travaillez ! Prenez vos responsabilités ! En un mot,
occupez-vous en par vous-mêmes, rapidement et constamment.
10. On obtient dans la vie précisément ce qu’on y
investit, ni plus, ni moins comme on obtient d’un ami précisément ce qu’on
lui a apporté en tant qu’ami. Aucune relation déséquilibrée n’est durable.
C’est une des grandes lois de l’économie que d’établir cette proportion entre
l’effort et le résultat, entre le travail et la productivité. En conséquence
de quoi, celui qui attend tout des autres au nom de la solidarité collective
n’obtiendra pas grand chose…mais ce sera gratuit. Piètre consolation…
11. Nous sommes tous producteurs d’un bien ou service en
particulier ; mais nous sommes tous consommateurs de biens et services
en général. De sorte que l’intérêt général ne peut être représenté que par
l’intérêt des consommateurs que nous sommes tous.
12. Comme nous avons tous en commun d’être consommateur de
biens et services en général, la prise en compte effective de l’intérêt du
consommateur, imposée par les lois de la concurrence, se rapproche le plus
près d’une expression de l’intérêt général.
13. Pensez à ce que serait le plus important à vos yeux en
tant que consommateur, et vous aurez une idée de la politique économique que
devrait exercer un gouvernement réellement soucieux de l’intérêt général.
|