|
Parlons
un peu de réchauffement climatique ce matin.
Les médias ont largement rapporté en termes catastrophistes la
"synthèse pour décideurs" du GIEC, avec des
manchettes du genre "la terre pourrait se réchauffer de 0,8
à 4,5°C d'ici 2100". Seulement voilà: cette phrase est
"une synthèse désinformante", qui masque le fait que
les scientifiques du GIEC eux mêmes sont bien plus
modérés !!
En effet, les (rares) lecteurs du rapport scientifique complet (groupe de
travail n°1) découvriront qu'il existe deux calculs de hausse de
témpérature, à deux échelles de temps
différentes. Il existe une différence essentielle entre
"transient climate response" (TCR), qui est la réponse
immédiate du système climatique à une augmentation de
concentration en CO2, et "equilibrium climate sensitivity" (ECS)
qui est la conséquence à très long terme d'une
augmentation de concentration. En gros, le GIEC explique la différence
par le fait que le réchauffement initial concernant tout la
planète, il concerne d'abord aussi l'océan, dont en termes
pratiques on se moque, puis la diffusion de la chaleur océanique
à l'atmosphère, cette seconde phase s'opérant sur des
centaines voire quelques milliers d'années.
Un collectif de 17 scientifiques du courant mainstream, parmi lesquels 13
"coordonnative lead authors" ou "lead authors" du dernier
rapport GIEC Groupe 1, se sont penchés sur ces problèmes, et
ont recalculé la TCR et l'ECS en fonction des observations récentes
de l'évolution du climat.
Le résultat: pour un doublement de la concentration en CO2, la TCR est
de 1,3° C, et l'ECS est de 2° C.
Leur article a été publié par Nature le 19 mai 2013 :
"Energy Budget Constraints on Climate Response"
L'article est payant, mais on peut le trouver gratuitement et dans son
intégralité :
http://www.iac.ethz.ch/people/knuttir/papers/otto13nat.pdf
Notons que les modèles en question sont encore discutables et
discutés, et exagèrent peut être encore la
sensibilité au CO2. Mais admettons qu'ils aient raison.
Il se trouve qu'un doublement de la concentration en CO2 suppose un rejet
dans l'atmosphère de la plus grande partie des énergies
fossiles connus à ce jour.
Ce que ces chiffres veulent dire, c'est qu'en consommant toutes les
énergies fossiles inventoriées et à découvrir,
nous ne risquons pas de réchauffement supérieur à +1,3°
C d'ici la fin du 21ème siècle, et que les habitants de la
Terre auront un millier d'années voire plus pour s'adapter à
une hausse de température de 2° C (la différence qui existe
aujourd'hui entre Paris et Poitiers!).
Ce ne sont pas des climato-sceptiques qui le disent, mais des scientifiques
confirmés dans l'étude du changement climatique, et ayant des
responsabilités majeures dans le rapport scientifique du GIEC.
Le chiffre de 4,5°C cité comme borne haute par la synthèse
"politique" du GIEC correspond à une hypothèse
à plusieurs milliers d'années en supposant que l'on rejette des
hydrocarbures non encore découverts, que nos descendants ne trouvent
AUCUN substitut, n'améliorent pas leur efficacité énergétique,
et que la planète ne mette en oeuvre aucun mécanisme de
rétroaction corrective du genre nuages, alors qu'elle l'a toujours
fait... Scénario absolument délirant.
CONCLUSION 1: La synthèse politique pour décideurs du GIEC
(coordonnée par des délégués politiques et non
des scientifiques, rappelons le) amalgame la différence entre
sensibilité "immédiate"(TCS) au CO2 et la
sensibilité à très long terme (ECS) pour annoncer des
fourchettes de températures délirantes. C'est donc un document
malhonnête, y compris vis à vis des travaux des scientifiques du
GIEC eux mêmes, bien plus pondérés, et qui devrait mener
son directeur de publication devant un tribunal.
CONCLUSION 2: même si on admet sans remise en question les
modèles du GIEC, la dernière mise à jour de ces derniers
tenant compte des corrections apportées suite aux dernières
observations montrent qu'il n'y a aucun risque de modification climatique
brutale et sérieuse à horizon 100 ou même 1000 ans.
Quelles que soient les modifications qui surviendront, elles seront lentes,
mesurées, et nous nous y adapterons d'autant plus facilement que nos
progrès technologiques auront été importants.
IL EST DONC URGENT D'ARRETER TOUTE POLITIQUE DE "LUTTE CONTRE LE
CHANGEMENT CLIMATIQUE" QUI COÛTE DES MILLIARDS EN PURE PERTE, ET
LAISSER LA SUBSTITUTION DE NOUVELLES ENERGIES AUX ENERGIES FOSSILES S'OPERER
VIA DES MECANISMES DE MARCHE, SANS DEPENSER UN EURO POUR FAVORISER TELLE OU
TELLE FILIERE.
|
|