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Le Climategate avait ouvert les vannes
à l'automne en suscitant un immense intérêt envers les
dessous de la « science » réchauffiste de la
part des internautes partout dans le monde. L'histoire des glaciers
de l'Himalaya est venue confirmer de manière spectaculaire l'amateurisme
flagrant qui caractérise la rédaction des rapports du GIEC.
Depuis, des chercheurs et journalistes ont fouillé d'autres exemples
de manipulations des données qui enlèvent toute
crédibilité aux apparatchiks onusiens. Voici quelques-unes de
ces révélations:
• Pour revenir tout d'abord sur le dossier des glaciers de l'Himalaya,
l'auteur principal qui coordonnait le chapitre du rapport du GIEC sur les
glaciers, Murari Lal, a admis que la prédiction d'une disparition en
2035 n'avait pas été vérifiée, mais qu'il
l'avait laissée dans le texte parce que « Nous pensions
que si nous pouvions mettre l'accent là-dessus, cela aurait un effet
sur les décideurs et les politiciens et les encouragerait à
entreprendre des actions concrètes ». Selon la propre
déclaration de principes de l'organisme, les rapports du GIEC sont
pourtant censés offrir une information scientifique objective et neutre
sur le plan des politiques à adopter. Cette histoire démontre
qu'ils servent en fait de support à une campagne de manipulation de
l'opinion publique et des décideurs.
• Par ailleurs, l'institut de recherche indien dirigé par le
patron du GIEC, Rajendra Pachauri, The Energy and Resources Institute (TERI) a
reçu pour des millions de livres en subventions de recherche sur
les glaciers himalayens depuis la publication des prédictions
alarmistes du GIEC, prédictions qui rendent encore plus urgente la
nécessité d'étudier l'état des glaciers pour
produire d'autres rapports prédisant qu'ils vont bientôt
disparaître, etc. Conflit d'intérêt? Meuh non! Il y a
consensus au sein des organisations de fascistes verts sur le fait que leurs intérêts
pécuniaires personnels n'ont absolument rien à voir avec
leur volonté purement altruiste de sauver la planète.
• Dans un article publié en 2004, un chercheur britannique,
Nigel Arnell, a calculé que d'ici 2085, entre 867 et 4,5 milliards de
personnes subiraient davantage de pénuries d'eau à cause du
réchauffement climatique. Le rapport de 2007 du GIEC (qui est le plus
récent) a repris les conclusions de l'étude, mais
d'une façon pour le moins incomplète. Tout d'abord, il ne
parle pas des autres raisons citées dans l'étude qui expliquent
l'augmentation du « stress hydrique », comme la
croissance de la population et l'utilisation accrue des ressources, ce qui
laisse croire que c'est le réchauffement qui est responsable de toutes
ces pénuries. Mais il y a mieux: le GIEC ne parle pas de l'autre
conclusion cruciale de l'étude, qui est que de 1,7 à 6
milliards de personnes subiront moins de pénurie à cause
du réchauffement. Selon les modèles de M. Arnell, en utilisant
les moyennes des deux prédictions, l'accès à l'eau
pourrait donc s'améliorer pour 2,7 milliards de personnes grâce
au réchauffement. La propagande du GIEC laisse croire exactement le contraire.
• Dans son rapport de 2007, le GIEC
écrit que le réchauffement provoque des réductions de la
couverture de glace dans les Andes, les Alpes et les montagnes en Afrique. Il
cite pour cela deux sources. On
apprend que l'une de ces sources est une dissertation de maîtrise
rédigée par un étudiant en géographie de
l'Université de Berne en Suisse, qui a interviewé des guides de
montagne dans les Alpes pour tirer ses conclusions. L'autre source est un
article de Climbing magazine, une publication consacrée
à l'alpinisme. L'auteur de cet article mentionne des
témoignages anecdotiques de la part d'alpinistes pour appuyer son affirmation.
Climbing magazine, voilà la source hautement scientifique d'une
autre nouvelle écocatastrophique largement diffusée par nos
fraudeurs réchauffistes!
• Un auteur du GIEC, Chris Field, a
admis cette fin de semaine qu'une autre prédiction contenue dans
le rapport de 2007, voulant que le réchauffement entraînerait
une réduction de 50% des récoltes irriguées par l'eau de
pluie d'ici 2020 en Afrique du Nord, n'avait aucun fondement scientifique. Il
aurait été invraisemblable qu'un changement de cette ampleur se
produise en une si courte période de temps. Malgré cela, cette
prédiction a été régulièrement
citée dans des discours par le président du GIEC, Rajendra
Pachauri, et le secrétaire-général de l'ONU, Ban
Ki-moon. La source provient d'un article rédigé par un
chercheur marocain n'ayant pas été révisé par des
pairs, publié par un institut canadien subventionné notamment
par le gouvernement du Canada, l'Institut international pour
le développement durable. Le chercheur marocain cite d'autres
sources qui elles non plus n'ont pas été
révisées.
• Toujours dans le rapport de 2007, le GIEC prétendait que le
nombre de désastres naturels tels les ouragans et les inondations
provoquaient des dommages de plus en plus importants et allaient continuer
d'augmenter dans l'avenir. L'étude sur laquelle cette affirmation
s'appuyait n'avait
toutefois ni été révisée par des pairs, ni
été publiée au moment où le rapport de 2007
est sorti. Lorsqu'elle a été publiée en 2008, elle
contenait une nouvelle mise en garde: « Nous n'avons pas
trouvé suffisamment de preuves pour affirmer qu'il existe un lien
statistique entre l'augmentation des températures globales et les
pertes dues aux catastrophes. »
• L'histoire la plus dommageable selon moi (mise au jour par une
blogueuse canadienne, Donna Laframboise, et reprise par plusieurs
médias étrangers) est le fait que le GIEC cite des études
de Greenpeace et du World
Wildlife Fund comme sources principales de plusieurs de ses
prédictions alarmistes. Les réchauffistes nous
répètent pourtant que le GIEC représente le summum de la
probité scientifique et que toutes la science du réchauffement
est fondée sur de sérieuses et objectives études ayant
été révisées par des pairs. Greenpeace et le WWF
sont pourtant deux organisations militantes écofascistes dont les
publications n'ont rien d'objectif ni de scientifique.
Le GIEC admet
maintenant qu'il se doit d'inclure de telles publications relevant de la
littérature dite « grise » dans le but de
« remplir son mandat d'évaluation exhaustive »
des différents aspects de la question. Toutefois, la seule
littérature grise utilisée est celle des groupes de pression
environnementalistes qui font des prédictions alarmistes. Et si ce
genre d'« étude » est valable, comment les
réchauffistes peuvent-il prétendre que tous les chercheurs qui
ne font pas partie de l'establishment (parce qu'ils ne comptent pas parmi les
scientifiques liés au GIEC, parce qu'ils travaillent en dehors des
universités ou centres de recherche, parce qu'ils n'ont pas eu de
formation spécialisée en sciences du climat, parce que leurs
articles sont publiés sur des blogues plutôt que dans des revues
universitaires ayant une révision par les pairs, etc.) n'ont aucune
crédibilité? Si on est un militant écofasciste qui
annonce la fin du monde pour bientôt, on est crédible, mais si
on est un Steve McIntyre ou un Vincent
Courtillot, alors on ne l'est pas?
À lire par
ailleurs, cet article
de l'excellent journaliste scientifique Matt Ridley dans le Spectator
sur le rôle crucial des blogueurs et des scientifiques amateurs dans
l'écroulement rapide du supposé
« consensus » sur le réchauffement climatique
ces derniers mois.
Martin Masse
Le Quebecois Libre
Martin
Masse est diplômé de l'Université McGill en science
politique et en études est-asiatiques. Il a été directeur des
publications à l’Institut économique de Montréal
de 2000 à 2007 et a lancé Le Québecois Libre en 1998. Il
a traduit en 2003 le best-seller international de Johan Norberg, Plaidoyer pour la mondialisation
capitaliste, publié au Québec par l'Institut
économique de Montréal avec les Éditions St-Martin et
chez Plon en France.
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