Remettre en cause la propagande grand public

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Published : March 30th, 2016
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Paul Joseph Goebbels était le Ministre de la propagande de l’Allemagne nazie de 1933 à 1945. Il a un jour décrété que si un mensonge est répété suffisamment de fois, les gens finissent par y croire.

Les gouvernements d’aujourd’hui, ainsi que les organisations médiatiques grand public, semblent avoir pris à cœur le commentaire de Goebbels. Ils omettent certains faits et distordent la réalité en la faveur de leur agenda, alors qu’une opinion diamétralement opposée est présentée par des analystes hautement qualifiés et intelligents sur toutes sortes de blogs et de sites internet. Cet article écrit par Raul Ilargi Meijer nous offre un excellent aperçu de la propagande disséminée par la presse d’aujourd’hui.

Pour les investisseurs, il est le devoir de chaque individu d’examiner les arguments présentés par les deux camps afin de se faire sa propre idée de ce qu’est la réalité et de ce qui n’est que propagande. Ce savoir permet à chacun de prendre les bonnes décisions et de prospérer, ainsi que d’éviter de commettre de lourdes erreurs dans le futur.

Pour ce qui concerne l’économie et la finance, la manipulation, la distorsion et les mensonges que l’on nous dit devraient être évidents aux yeux de quiconque est capable de faire un minimum de recherches hors des voies médiatiques ordinaires. Au cœur du désastre économique à venir se trouve la philosophie économique keynésienne, qui préconise un endettement accru des banques centrales occidentales. L’expérience économique qui a commencé en 1933 et s’est achevée en 1971 avec l’abandon de la convertibilité du dollar en or a entamé une phase hyperbolique, le Japon étant l’enfant-modèle d’un système économique ayant perdu la raison.

Autrefois deuxième économie du monde, avec des terrains se vendant au pouce carré à Tokyo et l’indice du Nikkei atteignant un sommet à 38.957 points en décembre 1989, le Japon a aujourd’hui le ratio dette/PIB le plus élevé du monde, avec 230%, et l’indice du Nikkei a perdu 55% en 25 ans. David Stockman, ancien secrétaire adjoint du Trésor, résume parfaitement les statistiques du Japon dans son article intitulé 'The Keynesian End Game Crystalizes In Japan's Monetary Madness'.

Le Japon est le canari dans la mine de charbon, et devrait être observé de près par les investisseurs du monde, parce que des scénarios similaires se développent déjà en Amérique du sud, en Europe et en Asie. Bien que les Etats-Unis semblent avoir entamé une période de reprise après avoir essuyé un effondrement de leur système financier en 2008, une analyse des faits nous mène à une conclusion bien différente. Wall Street s’est montré euphorique quant à la « croissance de 5% du PIB américain au troisième trimestre », et le Dow a dépassé les 18.000 points suite à la publication de ce chiffre. John Williams nous présente en revanche un portait plus fidèle à la réalité sur son site internet.

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Mike Shedlock a écrit un article sur la manière dont le PIB est distordu par le Bureau des analyses économiques.

Peter Schiff a également abordé le sujet de cette manipulation.

Plutôt que de se pencher sur les statistiques, une simple observation des réalités les plus évidentes suffit à remettre les chiffres officiels en question. Alors que le taux de chômage officiel s’élève à 5%, en utilisant la méthodologie établie à la fin des années 1980, le taux de chômage réel est approximativement de 23%. Un taux confirmé par le déclin de la participation à la force de travail, aujourd’hui de 63%, son taux le plus faible sur trente-sept ans. Les salaires réels n’ont pas augmenté, et sont au plus bas depuis trente-six ans. Le recours aux coupons repas a atteint un niveau record, avec près de la moitié de la population américaine dépendante d’une forme ou d’une autre d’aides gouvernementales. Cette réalité signifie que la reprise est au mieux une illusion, et au pire, un mensonge. Aldous Huxley, écrivain et philosophe, a un jour dit  que « les faits ne cessent pas d’exister parce qu’ils sont ignorés ». Jim Quinn cite Huxley dans son article "Should You Believe What They Tell You or What You See?," qui nous apporte une explication excellente des distorsions et mensonges en lesquels les médias grand public nous demandent de croire.

La propagande et la distorsion de la réalité économique n’est nulle part plus omniprésente qu’au sein du barrage médiatique érigé contre l’or. Des commentaires tendancieux, truffés de mauvaises interprétations et d’omissions volontaires, sont publiés par les médias presque quotidiennement. Nulle autre classe d’actifs ou d’investissements n’est soumise à un tel degré de partialité. Tous ceux qui s’informent hors de la sphère de propagande des médias grand public ont pu conclure que les chutes du prix de l’or ont été orchestrées, d’abord en 2011 avec une baisse de 7,2% en une journée, puis en avril 2013 avec une chute de 8,5%. Le 6 janvier 2014, en début de journée, 12.000 contrats sur l’or, représentant 1,5 milliard de dollars de ventes nues à découvert, ont été forcés sur le marché du Comex. Sans vouloir spéculer quant à qui est responsable ou pourquoi, il devrait être évident aux yeux de tous qu’aucun trader ne vendrait tant d’or sur le marché en une seule fois, minimisant ainsi ses rendements. Le Dr Paul craig Roberts nous en apporte une explication détaillée dans "Rigged Gold Price Distorts Perception of Economic Reality."

Ce à côté de quoi passent une majorité d’observateurs est la connexion entre le marché papier du Comex et l’ETF GLD. A moins d’avoir lu le prospectus de l’Accord des participants autorisés de 2005, il est impossible de comprendre comment GLD, ainsi que tous les autres ETF, fonctionnent. Ils ne sont pas des fonds mutuels ouverts aux frais de gestion peu élevés. Ils sont des outils d’analyse qui ont recours à des actifs empruntés par les Participants autorisés sur l’échange pour vendre des ETF au public, alors que les Participants autorisés conservent l’intégralité des fruits d’une vente. Il n’est pas question de rémunération en termes de frais de gestion. Cet article écrit par David Ranson souligne certains points concernant GLD.

Lorsque le prix de l’or baisse en raison des ventes nues à découvert orchestrées sur le Comex, les demandes de rachat augmentent sur GLD. Les Participants autorisés, qui sont certainement les mêmes que ceux qui ont vendu à nu à découvert sur le Comex, échangent des ETF contre de l’or physique. Soit cet or est rendu aux banques centrales auxquelles il a été emprunté, soit il est vendu à la Chine au travers des fonds souverains après avoir été affiné en Suisse.

Lorsque la Chine annoncera enfin qu’elle dispose de 5.000 voire 6.000 tonnes d’or, il nous faudra réaliser d’où elle aura pu tirer tout ce métal, parce que les chiffres officiels de l’offre et de la demande représentent déjà l’intégralité des réserves. Ce que les statistiques officielles manquent de prendre en compte est l’or prêté qui, selon certaines estimations, s’élèverait à 1.500 tonnes par an, alors que la production est de 2.800 tonnes par an. En plus de ça, l’US Geological Survey affiche des exportations annuelles supérieures de 700 tonnes à la production minière. Ces quantités d’or ne peuvent que provenir des réserves des banques centrales. Lorsque la Chine nous en dira plus quant à ses réserves d’or, la crédibilité des banques centrales occidentales sera remise en question, et tout le monde se demandera quelles quantités d’or et d’obligations elles possèdent réellement. En 2002, Frank Veneroso estimait les réserves d’or des banques centrales à seulement 16.000 tonnes, contre 32.000 déclarées officiellement. Don Popescu a récemment écrit l’analyse suivante : "How Much Gold is on Loan Worldwide?".

Bien que beaucoup pensent que cette manipulation du prix de l’or fasse de l’investissement sur ce métal un investissement perdant, la réalité est que lorsque cette manipulation ne pourra plus durer, le prix de l’or atteindra des sommets à mesure que le public perdra confiance en les devises fiduciaires. Paul de Sousa aborde ce sujet dans une présentation vidéo, "Why the Manipulation of Gold is the Greatest Investment Opportunity of this Century."

Que devraient faire les investisseurs – accepter les statistiques et la propagande du gouvernement ? Auront-ils le courage de remettre en question cette propagande et d’adopter une nouvelle opinion, ou se dirigeront-ils droit vers le précipice dès la prochaine crise ? Ne pas avoir d’or dans son portefeuille est un peu comme ne pas avoir d’assurance inondation à l’approche d’un ouragan. Un certain nombre d’évènements pourraient déséquilibrer l’économie globale : des conflits géopolitiques ; une bulle sur le Dow, qui ne repose que sur les politiques de la Fed, les rachats d’actions et l’ingénierie financière ; ou encore les produits dérivés des grosses banques qui ont gagné 54% pour passer de 450 trillions de dollars en 2007 à 691 trillions de dollars au deuxième trimestre de 2014. Bien entendu, la dette des corporations du monde pourrait être l’élément déclencheur de la prochaine crise. Dans "The Biggest Economic Story Going into 2015 is Not Oil", Raul Ilargi Meijer se penche sur la dette des corporations du monde, et les vulnérabilités qu’elle est susceptible de causer.

Au vu de toutes ces vulnérabilités, il va sans dire qu’afin de réduire les risques et améliorer les rendements, un portefeuille équilibré et diversifié est le meilleur moyen de préservation de capital. Mais une majorité de portefeuilles ne sont ni équilibrés ni diversifiés, et ne contiennent que trois des six classes d’actifs majeures : argent liquide, actions, obligations, biens immobiliers, marchandises et métaux précieux. Les métaux précieux ont la corrélation la moins importante avec d’autres actifs tels que les actions et obligations, et apportent la meilleure protection pour l’allocation qu’ils représentent. Standard Deviation, le Sharpe Ratio et le Sortino Ratio ne sont pas prouvés, et inclure l’or à un portefeuille réduit le nombre d’années au cours desquelles sont encourues des portes, ainsi que les pertes moyennes. Un portefeuille américain traditionnel comportant 60% d’actions et 40% d’obligations aurait rapporté 10,5% ces 43 dernières années, avec une volatilité de 12,8%. Un portefeuille qui inclurait une allocation à l’or de 20% aurait enregistré des rendements de 10,8%, avec une volatilité de 9,2%. Au Canada, un portefeuille traditionnel aurait rapporté 10,2%, avec 11,4% de volatilité, alors qu’un portefeuille avec une allocation à l’or de 20% aurait rapporté 10,4% avec une volatilité de 9,8%.

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Nick Barisheff est le co-fondateur de Bullion Marketing Services Inc., et a crée et manage le Millennium BullionFund, un fond canadien détenant physiquement de l’or, de l’argent et du platine.
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