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Retour sur les élections vénézuéliennes (2ème partie)

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Published : March 07th, 2013
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Category : Editorials

 

 

 

 

Chavez a donc été réélu, le 7 octobre 2012, avec 54,42% des voix, soit une avance confortable sur son principal rival, Henrique Capriles Radonski.


Dans un précédent article, nous avions brièvement énoncé quelques-unes des raisons pour lesquelles le président vénézuélien a triomphé, une fois de plus.


Dans ce présent billet, nous allons davantage nous intéresser aux conséquences plus générales de l’impérialisme américain, sans lequel Chavez serait probablement resté dans l’anonymat.


Aujourd’hui, outre Chavez, l’Amérique latine regorge aujourd’hui de chefs d’État « anti-impérialistes » et surtout anti-américains (Evo Morales, Daniel Ortega…). Et ce n’est pas un hasard : leur principal axe de campagne est justement cette lutte contre l’hégémonie des États-Unis.


En effet, depuis la doctrine Monroe, voire avant, ces derniers ont toujours voulu protéger leur pays, voire leur continent contre l’ingérence des Européens, ce qui les a incités à vouloir faire de l’Amérique, dans sa globalité, leur chasse gardée. Les États-Unis ont ainsi souhaité repousser un impérialisme étranger pour y substituer le leur.


Comme le rappelle le professeur de l’Université de Paris III, Jean-Michel Lacroix, la doctrine Monroe était donc moins isolationniste qu’elle ne le laissait paraître puisque l’actuelle première puissance économique mondiale avait déjà des ambitions dépassant ses frontières. Les États-Unis se sont même crus investis d’une « mission messianique ». Les choses n’ont pas changé au XXIe siècle. Et cette volonté hégémonique est partagée par presque tous les républicains et les démocrates.


Cet impérialisme a provoqué un rejet important de la part des populations d’Amérique latine et produit le contraire des effets escomptés et ce, dès le XIXe siècle. L’idéologie bolivarienne naquit à ce moment, en réponse à l’expansionnisme agressif des États-Unis. Le juge mexicain, Isidro Fabela, dira même : « Ce dont nous avons besoin d’urgence, c’est d’une Doctrine Monroe contre les États-Unis ». Ainsi, des régimes clairement anti-américains se sont constitués sur tout le continent (Argentine, Chili, Cuba, Grenade, Nicaragua…), souvent avec le soutien explicite et incontestable des peuples. Fidel Castro est celui qui symbolise le plus cette résistance à la première puissance mondiale.


Plusieurs de ces dirigeants sud-américains sont aidés par le fait que les États-Unis ont une notion de la justice très ambivalente pour ce qui concerne la politique étrangère. Par exemple, dans une autre région du monde, leur soutien sans faille à Israël révèle leurs contradictions manifestes et ternit leur rôle de « gendarme » du monde.


Le Venezuela est, actuellement, l’exemple le plus révélateur, voire le plus caricatural de cet anti-américanisme : par exemple, à l’heure où les condamnations du régime syrien de Bachar al-Assad sont quasi-unanimes, Chavez semble entretenir les meilleures relations avec le résident contesté.


Si discret lorsqu’il s’agit de commenter les exactions du régime baasiste, Chavez l’est en revanche beaucoup moins lorsque des proches collaborateurs d’al-Assad sont tués par des rebelles.


Son but ultime est de s’opposer aux intérêts des États-Unis, fût-ce à des milliers de kilomètres du continent américain. Le cas syrien est d’ailleurs un bon moyen pour Chavez d’asseoir plus encore son autorité sur son pays car il lui permet d’alerter les foules sur les dangers de l’impérialisme américain. En effet, comme le soulignait Ron Paul, l’ingérence des États-Unis dans le conflit syrien n’a fait qu’empirer la guerre civile vécue par ce pays et n’est d’ailleurs pas sans rappeler les divisions confessionnelles accentuées par le plan Petraeus en Irak. Chavez a alors beau jeu de rappeler la nécessité de l’indépendance du Venezuela par rapport aux États-Unis.


Il est en cela un véritable héritier de Simon Bolivar et, « grâce » à la politique étrangère irresponsable de la première puissance mondiale, il dispose d’une importante assise populaire.


 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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