Préface
de la seconde édition du livre The
Case for Gold (2011)
Notre
pays a eu la chance de pouvoir essuyer un effondrement total à la
suite de la désastreuse crise de 2008, celle qui a
entraîné la nationalisation des industries, la création
d’océans de monnaie papier et la destruction de tant de
rêves Américains. La solution à laquelle nous aurions pu
avoir recours pour éviter tout cela est celle que vous tenez entre vos
mains : le rapport minoritaire de l’US Gold Commission de 1982,
écrit par Ron Paul et signé par Lewis E. Lehrman.
Il présente des théories analytiques extraordinaires et propose
un retour à la monnaie saine : l’or.
Il
ne s’agissait malheureusement que d’un rapport minoritaire qui
fut bien entendu étouffé par les forces politiques. La
Commission n’avait de toute façon été
créée que pour faire plaisir à certains avocats de
l’or du parti Républicain de l’époque. Ronald
Reagan était l’un d’entre eux. Son influence compte parmi
les raisons pour laquelle la Commission a été mise en place. Il
n’était pas question de remettre en place un étalon or.
La Commission avait uniquement été créée pour
enterrer cette éventualité une fois pour toutes.
Mais
Ron Paul n’aurait jamais laissé cela se produire. Et la
conséquence en fut ce livre, qui demeure aujourd’hui une
apologie de la monnaie saine et des transformations qu’elle pourrait
apporter à notre pays. Une devise or serait capable de restaurer la
stabilité économique et la croissance. Elle mettrait fin au
chômage. Elle forcerait le gouvernement à ne dépenser que
l’argent dont il dispose. Elle limiterait l’assistance sociale et
les interventions militaires. Elle offrirait au peuple le contrôle de
la monnaie. Elle restaurerait ce que nous appelons liberté, ce noyau
social et civique qui est impénétrable et inaccessible aux
hommes du gouvernement.
Sous
un étalon or, nous n'aurions plus besoin de la Fed. L’industrie
bancaire deviendrait une industrie comme les autres, sujette à des
profits comme à la banqueroute et ne faisant pas l’objet de
plans de sauvetage gouvernementaux. L’industrie financière
serait forcée d’abandonner son amour pour le socialisme et
redevenir à nouveau une industrie honnête. Nous serions tous
forcés de vivre dans la limite de nos moyens plutôt que de
laisser notre salut dépendre du secteur public.
Le
commerce international en ressortirait grandi. Les guerres protectionnistes
nées de la manipulation des devises prendraient fin. Le pouvoir
décisionnel de Washington serait restreint à ce que Washington
pourrait se permettre financièrement. De nombreuses branches des
services publics tels que nous les connaissons aujourd’hui
n’auraient qu’à faire leurs valises et rentrer chez elles.
Ce serait la meilleure chose qui soit arrivé à notre pays en
plus d’un siècle. Ne voyez-vous pas pourquoi cette idée
n’intéresse pas Washington ? Cela n’a rien à
voir avec des désaccords en termes de politique économique.
Tout n’est question que de l’exercice du pouvoir sur la
société. La monnaie papier place le pouvoir entre les mains de
tyrans. La monnaie saine – l’or – place le pouvoir entre les
mains du peuple et des marchés libres qu’il contrôle.
Nous
aurions dû écouter Ron en 1982. Le fait est qu’il
n’a jamais tenté d’aborder le problème. Ce livre,
ce rapport minoritaire, est l’œuvre d’un prophète. Il
est un message de vérité et nous montre le chemin. Nous
devrions faire de lui notre manifeste. Ce rapport intemporel pourrait
aujourd’hui devenir notre guide.
A
l’époque, personne ne l’a écouté. Mais les
choses peuvent peut-être changer. Nous avons besoin de liberté
monétaire plus que de toute autre chose. L’évolution des
marchés digitaux peut se faire sans Washington. Comme Ron l’a
toujours su, la monnaie papier ne peut durer. Si elle ne disparaît pas,
ce sera au rêve Américain que nous devrons faire nos adieux. Les
deux ne peuvent pas vivre indéfiniment côte à côte.
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