Ross Norman, directeur de
Sharp Pixley, revendeur d’or à Londres, défendait
aujourd’hui le fixing de Londres suite à la publication hier d’un rapport de
Bloomberg News selon lequel le fixing manipulerait le prix de l’or.
http://www.bloomberg.com/news/2014-02-28/gold...s-signs-of-d...
Il s’agit de la seconde étude
publiée cette semaine, la première ayant été celle discutée par le Financial
Times :
http://www.gata.org/node/13681
Il y a une explication logique
à chacune des questions quant au fixing du prix de l’or de Londres, écrit
Norman, avant de se lancer dans leur énumération. Il critique aussi Bloomberg
News pour avoir « manqué de poser les bonnes questions ».
Norman
se dit conscient que les banques centrales s’intéressent au fixing, et
concède qu’elles pourraient être impliquées sur le marché de l’or au
quotidien. Il y a donc d’autres questions qui naissent au sujet du fixing,
questions que le GATA pousse depuis longtemps Bloomberg News et le Financial
Times à formuler.
Par exemple, s’ils étaient
rendus publics, les objectifs des banques centrales sur le marché de l’or
seraient-ils considérés nobles et en concordance avec l’intérêt public ?
Si c’était le cas, pourquoi l’implication des banques sur le marché de l’or
est-elle gardée secrète ? Que sont exactement les relations et les
transactions entres les banques centrales et les banques qui dirigent le
fixing de Londres et les autres banques commerciales ?
Comment le fixing de Londres,
une réunion privée de compétiteurs sur le marché, contourne-t-il la
législation anglaise sur la compétition, équivalente à la loi antitrust aux
Etats-Unis, qui interdit toute forme de collusion entre compétiteurs ?
Le fixing de Londres est unique, il n’existe pas de mécanisme similaire pour
le pétrole, le soja, la poitrine de porc et autres ressources. Pourquoi donc
le prix de l’or n’est-il pas laissé aux marchés, comme c’est le cas pour ces
autres produits ?
Cette dernière question
voit bien entendu sa réponse apportée
par les premières – l’intérêt qu’ont les gouvernements et les banques
centrales à influencer le prix de l’or avec plus de confidentialité.
Bien que Norman, ancien trader
pour une banque qui autrefois participait au fixing, puisse en savoir autant
que quiconque, la procédure du fixing n’est pas ouverte au public. Le public
ne peut qu’entendre dire ce qu’il s’y passe, mais n’est pas autorisé à en
attester de ses propres yeux.
Et il y a certainement une
raison à cela. Ceux qui ne sont pas intéressés par enchérir sur un pont à
Brooklyn se doute peut-être de quoi il s’agit.
Voici une liste d’autres
questions que les journalistes financiers ont manqué de poser au sujet du
marché de l’or :
http://www.gata.org/node/11661
Le commentaire de Norman est
intitulé « Is the London Fix Fixed ? » et est disponible ici :
http://news.sharpspixley.com/article/ross-...on-fix-fixed...