La Commission européenne ne sert pas les intérêts des peuples. L’Europe a
été organisée pour permettre les petits arrangements entre amis, loin du
regard des souverainetés populaires.
L’Europe fonctionne de telle sorte qu’elle permet de contourner les
démocraties nationales au plus grand profit du totalitarisme marchand et pour
les grandes multinationales.
L’Europe c’est notre impuissance politique et la négation des peuples.
L’idée de l’Europe pour ne plus se faire la guerre est très belle… mais ce
n’est pas l’Europe actuelle. Il ne faut pas confondre rêve et réalité. La
réalité européenne est un cauchemar démocratique.
On s’agite comme d’habitude pour faire oeuvre « d’exutoire »,
mais il ne se passera rien et rien ne changera, car aucun des acteurs de la
farce européenne ne veut changer quoi que ce soit. La soupe aux choux de
Bruxelles est bien trop savoureuse.
Charles SANNAT
STRASBOURG, 6 octobre (Xinhua) — Les eurodéputés,
réunis à Strasbourg, ont demandé à la Commission européenne (CE) de faire
toute la lumière dans l’affaire du scandale Volkswagen, lors d’un long et vif
débat mardi en session plénière centré sur la question de savoir si la
Commission était au courant des pratiques frauduleuses du constructeur
automobile allemand.
Alors que Volkswagen (VW), accusé par les Etats-Unis d’avoir truqué les
moteurs de 11 millions de véhicules pour réussir les contrôles
anti-pollution, est dans la tourmente, la commissaire européenne au Marché
intérieur et à l’Industrie Elzbieta Bienkowska a été appelée, sur la base
d’une question parlementaire, à se prononcer devant l’hémicycle.
La fonctionnaire européenne s’est efforcée, sans réel succès, de rassurer
les parlementaires de tous bords politiques, inquiets des conséquences du
scandale VW pour la crédibilité et la santé de l’industrie européenne, mais
aussi très critiques quant à l’attitude de la CE dans cette affaire.
« La Commission devrait reconnaître qu’elle, comme le gouvernement
allemand, se sont vus informer que les tests anti-pollution n’étaient pas
efficaces », a déclaré la représentante du groupe des Verts, l’Allemande
Rebecca Harms avant de rappeler qu' »Angela Merkel avait été qualifiée
sans relâche de Chancelière de l’automobile ».
De nombreuses voix se sont élevées pendant le débat pour réclamer de la
Commission qu’elle déclare si « oui ou non, elle était au courant des
tricheries » et « pourquoi, malgré plusieurs rapports sur les tests
anti-pollution, elle n’avait pas diligenté d’enquête ».
« L’Union européenne (UE) a trop longtemps fermé les yeux. Le
scandale VW révèle au grand jour combien le système est obsolète. La
Commission envisage-t-elle enfin la création d’une agence de contrôle
indépendante en la matière? », a vitupéré la rapporteure au sein de la
commission des Transports du Parlement européen (PE), Christine Revault
d’Allonnes-Bonnefoy.
L’eurodéputée avait déjà dénoncé, au lendemain du scandale, la
« sortie de route des lobbyistes VW » et rappelé qu’elle avait à
plusieurs reprises interpelé la CE sur le sujet. La CE avait alors jugé
« prématurées » des « mesures de surveillance
immédiates » en Europe et estimé ne pas avoir de pouvoir de sanction, s’en
remettant aux Etats membres.
De là à conclure que « l’UE et le gouvernement allemand étaient au
courant », il n’y a qu’un pas que n’hésite pas à franchir l’eurodéputé
grec communiste Sotirios Zarianopoulos pour qui cette affaire « révèle
un système mis en place au service des monopoles ».
Sans être aussi virulents, de nombreux parlementaires se sont eux aussi
montrés très sévères à l’égard de la CE et ont demandé ouvertement si le
scandale VW n’était pas la face cachée de l’iceberg. « Comment
pouvez-vous savoir, Madame la commissaire, si VW est un cas isolé comme vous
l’affirmez? », s’est ainsi insurgé l’écologiste Pascal Durand.
« Vous devez lutter contre les conflits d’intérêts et défendre les
Européens. Une des premières actions à mener est la création d’une autorité
indépendante européenne en matière de tests anti-pollution. Il en va de la
santé de 500 millions de consommateurs », a encore asséné l’eurodéputé
français.
Ce qu’il est désormais convenu d’appeler le « Diesel Gate » met
indéniablement en lumière les limites des contrôles anti-pollution chez les
constructeurs européens et revêt désormais une dimension politique interne à
l’UE.
Alors que la chancelière Merkel est attendue mercredi au PE à Strasbourg,
plusieurs eurodéputés ont vertement critiqué une Allemagne « donneuse de
leçons ».
A la fin du débat, la commissaire Bienkowska a été invitée par le
président de séance à répondre clairement aux interrogations formulées par
les parlementaires pendant le débat et à « ne pas se contenter de lire
simplement un texte écrit ».
En vue de la résolution que les groupes politiques du PE vont préparer,
elle s’est engagée à leur transmettre des réponses complètes et à les tenir
informés. La résolution sera votée lors de la session plénière du 26 au 29
octobre à Strasbourg.