La nouvelle convention d’assurance chômage est totalement crétine
!
Comme vous ne l’avez sans doute pas vu, les partenaires sociaux ont
renégocié cette année, à nouveau, la convention de l’assurance chômage qui
définit la manière dont les chômeurs sont pris en charge lorsque le destin
les envoie pointer chez “l’ami Paul emploi”.
Et cette année, encore une fois, les choix qui ont été faits sont totalement
crétins car, à mon sens, ils découlent d’une méconnaissance totale de la
réalité des choses et de choix idéologiques. Pas humains.
Or l’assurance chômage, comme son nom l’indique, est un système
assurantiel qui a pour vocation d’apporter une aide à ceux qui vont en avoir
le plus besoin dans un moment où ils vont subir un aléa contre lequel ils
sont incapables de se couvrir.
On apprend donc que “la correction du calcul de l’allocation, des
conditions d’affiliation identiques pour tous (88 jours ou 610 heures de
travail), le raccourcissement à 150 jours au maximum du différé
d’indemnisation spécifique en cas d’indemnités supra-légales de rupture de
contrat de travail”.
Et que dans le même temps… “l’entrée progressive dans la filière seniors
avec une durée d’indemnisation maximale de 24 mois jusqu’à 53 ans, de 30 mois
à 53-54 ans et enfin de 36 mois à partir de 55 ans tandis que l’accès à la
formation est encouragé avec un rajout éventuel de 500 heures sur le compte
personnel de formation (CPF)”.
Ça veut dire que plus t’as eu de fric pour partir, plus tu seras couvert,
plus t’es vieux, moins tu seras protégé !
Et c’est cette logique qui est totalement absurde et crétine car à un
moment où les deniers publics sont comptés, il n’est pas du rôle d’une
assurance (chômage) de payer des gens qui sont partis avec des indemnités
plantureuses (et c’est très bien), mais c’est une forme d’épargne qui fait
que celui qui en a bénéficié n’est évidemment pas dans la même détresse que
celui qui n’a rien.
D’un côté, on réduit ce délai de carence, et de l’autre, on explique à nos
seniors, qui n’ont strictement aucune chance de retrouver du travail, qu’il
faudra patienter avant de rentrer dans le dispositif “vieux” !
Je rappelle, pour ceux qui voudraient m’accuser de phobie antivieux,
qu’ayant plus de quarante ans, je suis également obsolète pour les employeurs
qui ne semblent chercher que du jeune pas cher… Bref, nos plus anciens sont
condamnés généralement à une absence de reprise de l’emploi quand ils ont
dépassé les 50 ans.
Ils n’ont presque statistiquement plus de chance de retrouver du boulot.
C’est donc l’une des catégories qu’il faut le plus suivre et protéger.
Que fait-on ? L’inverse.
On réduit les droits et il faudra désormais attendre 55 ans pour rentrer
dans les dispositifs “vieux” qui sont les plus favorables.
Dans le même temps, celles et ceux qui sont partis avec une soulte verront
leur situation s’améliorer.
C’est évidemment l’inverse d’un système d’assurance…
Pourquoi une telle décision ?
Parce que ceux qui vont partir avec plus que les indemnités légales seront
beaucoup moins nombreux à l’avenir avec les nouvelles lois dites Macron que
tous les seniors qui, par milliers, seront virés et sacrifiés sur l’autel des
bénéfices et de la croissance infinie des profits de ce système totalitaire
marchand qui pourrira ce monde jusqu’à la moelle.
Mes amis, vous avez encore une fois sous les yeux une nouvelle preuve de
la fin de l’État-providence. Cette fin est progressive et se fait par
itération, mais elle se fait tout de même, et vous devrez prendre soin et de
vous, mais aussi de celles et ceux parmi vos proches qui bientôt ne seront
plus couverts et protégés par la solidarité nationale.
Le fait que vous ayez à vous occuper des autres, vous devez le prendre de
plus en plus en compte dans votre gestion patrimoniale, une réalité qui n’est
pas étrangère à nos compatriotes quand on voit le montant des transferts
entre générations.
Jamais, jamais, la famille et les solidarités familiales n’auront été
aussi nécessaires et très bientôt indispensables.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
« Insolentiae » signifie « impertinence » en
latin