Ce jeudi, l’or a tenté de repasser au-dessus des 1 300 $ l’once sur fond de nervosité concernant le résultat de l’élection présidentielle américaine et dans l’attente de la publication de chiffres de l’emploi américain de vendredi qui pourraient déterminer le calendrier du relèvement des taux de la première économie mondiale.
Depuis le début de l’année, l’or a grimpé de plus de 20 %, principalement grâce aux investisseurs dans les ETF or, la recherche de la sécurité ainsi que les achats continus de métal jaune des banques centrales.
Depuis le début de l’année jusqu’à septembre, ce secteur a ajouté 52 tonnes d’or à ses coffres, contre 150 tonnes durant la même période l’année dernière d’après les dernières statistiques du World Gold Council (qui ne prennent pas en compte les achats de 604 tonnes d’or de la Chine, qui ont été probablement ventilés sur plusieurs années antérieures). La Russie reste un acheteur solide mais les ventes du Venezuela ont impacté de façon négative les achats nets.
Une nouvelle note de recherche de l’analyste Simona Gambarini de Capital Economics affirme que si les achats d’or des banques centrales ont ralenti de façon significative en 2016, « les arguments en faveur de l’or en tant qu’actif de réserve restent forts », particulièrement en raison du fait qu’un tiers de la dette mondiale des gouvernements offre des rendements négatifs :
« Nous nous attendons particulièrement à ce que les banques centrales des économies en voie de développement soient la source de la demande future du secteur officiel vu que ces entités possèdent moins d’or en tant que pourcentage de leur réserve totale par rapport aux banques centrales des pays développés. »
La plupart des pays en voie de développement possèdent encore moins de 10 % de leurs réserves en or, contre 60 % ou plus dans les pays développés, en partie en raison de l’héritage des jours du standard or. Mais même la BCE, qui fut créée bien après la fin du standard or, possède environ 25 % de ses réserves en métal jaune.
Les réserves d’or officielles de la Chine s’élèvent à 1 838 tonnes, ce qui correspond à seulement 2,4 % de leurs réserves en devises. À titre de comparaison, les États-Unis possèdent 75 % de leurs réserves en or (plus de 8 000 tonnes).
Traduction de l’article de Mining.com du 3 novembre 2016.