Au vu des antécédents
des interventionnistes, nous aurions pu penser qu’ils se calmeraient avant de
se lancer dans de nouveau projets. Chacun de leurs projets passés se sont
achevés sur un désastre. Et pourtant, ils continuent sur leur lancée. La
semaine dernière, le site de Zero Hedge a publié un rapport concernant les
emails piratés échangés par le milliardaire George Soros et le président
ukrainien Poroshenko.
Soros est très proche du
président ukrainien, qui est arrivé au pouvoir suite an coup organisé par les
Etats-Unis qui a servi l’année dernière à déposer le président élu du pays.
Dans leur correspondance, Soros explique au nouveau président que les
Etats-Unis devraient fournir à l’Ukraine « le même niveau de sophistication
en termes d’armes de défense, afin que le pays puisse faire face aux forces da
l’opposition ». En d’autres termes, malgré le cessez-le-feu de février,
Soros joue de son influence en coulisses pour s’assurer à ce que l’Ukraine
reçoive des armes de la part des Etats-Unis. Et comme l’Ukraine n’a plus d’argent,
ce sont les Américains qui en paieront les frais.
Mais Soros semble
également avoir réglé le problème du paiement. Dans un email envoyé au
dirigeant ukrainien, il a écrit que « la priorité de l’Ukraine est
désormais de regagner le contrôle des marchés financiers ». Soros a
expliqué à Poroshenko que le FMI pourrait offrir à son pays un plan de
sauvetage de 15 milliards de dollars, qui pourrait influencer la Fed à lui
offrir également de l’argent. Il écrit ceci : « la Réserve fédérale
pourrait se voir demander d’organiser un accord de swap de 15 milliards de
dollars sur trois mois avec la Banque nationale ukrainienne. Voilà qui
rassurerait les marchés et nous permettrait d’éviter une panique ».
Comment la Fed
pourrait-elle être convaincue d’en faire ainsi ? Soros l’a promis à
Poroshenko : « Je me tiens prêt à discuter avec Jack Lew, du Trésor
des Etats-Unis, au sujet de cet accord de swap ».
George Soros fera donc
usage de son influence au gouvernement américain pour mettre la banqueroute
de l’Ukraine sur le dos des Américains – et les forcer à financer des armes,
des entraînements militaires et la dette ukrainienne.
Qui se réjouit de l’intervention
accrue du gouvernement américain dans la région ? Le complexe
militaro-industriel est certainement heureux de vendre des armes lourdes à l’Ukraine.
Les banquiers sautent de joie. Les courtiers de Washington également. Tous ceux
qui ont des connexions politiques pourront en tirer un avantage. Les seuls
perdants en seront ceux qui paieront la facture : les contribuables
américains.
Personne ne semble se
demander pourquoi les Etats-Unis sont impliqués en Ukraine. Est-ce le
problème des Américains si l’est du pays désire se séparer de l’ouest ?
Est-ce dans l’intérêt des Etats-Unis de déterminer quel drapeau faire flotter
à Donetsk ?
S’il est une chose dont
nous pouvons être certains, c’est que la dette ukrainienne ne sera pas
remboursée. Comme pour tous les autres plans de sauvetage, une grande partie
de l’argent sera transféré aux contribuables américains au travers du FMI et
de la Réserve fédérale. Et ce n’est possible que parce que le dollar est
encore la devise de référence mondiale. Mais même cette réalité touche à sa
fin. L’interventionnisme militaire et financier des Etats-Unis ne fera qu’accélérer
le processus.