Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Je peux vous assurer, avec une relative confiance, qu’aux plus hauts niveaux
des institutions européennes, les dirigeants politiques ont pleinement
conscience et sont parfaitement informés de la fragilité plus qu’inquiétante
du système bancaire mondial, de façon générale, et européen, de façon
particulière.
À la toute fin du mois de juillet, pour ne pas dire en août, la
veille du principal week-end de chassé-croisé entre les peaux-rouges
juilletistes déja bronzés et les Visages pâles des aoûtiens encore bien
blancs (d’où le nom de Bison Futé pour gérer le trafic entre tous ces
vacanciers), alors que les pas encore tout à fait rentrés et les pas encore
vraiment partis sont tous bien occupés par les congés annuels, l’EBA – qui
est la grande et très célèbre autorité bancaire européenne (censée nous
sauver des pires maux qui nous attendent) – a pensé dans sa grande
clairvoyance que c’était le meilleur moment pour rendre public les tout aussi
célèbres stress tests européens concernant nos banques (qui ne peuvent pas
faire faillite tellement elles sont solides).
C’est vrai qu’à ce moment-là, tout le monde est vraiment occupé à autre
chose, mais le problème avec des énergumènes comme moi, c’est que nous avons
de la mémoire (beaucoup de mémoire) et que nous sommes teigneux (très
teigneux d’ailleurs). J’ai donc consciencieusement archivé et copié tous les
éléments afin de pouvoir vous parler dès ce premier jour de la rentrée de ces
stress tests, histoire de vous faire oublier immédiatement les bienfaits de
vos vacances… Et toc !!
Pour des tests réussis… il faut un scénario savamment étudié.
Ni trop chaud, ni trop froid, ni trop salé, ni pas assez !
Ma femme, qui a toujours le mot pour résumer et l’esprit de synthèse, me
souffle que je pourrais remplacer toute ma prose par le mot
« fade » (pour rester dans les métaphores culinaires)…
Ce n’est pas faux. Les stress tests européens se doivent d’être fades,
histoire que toutes les banques puissent les réussir sauf celles dont on
n’arrive plus à masquer la faillite et qui, comme par hasard, échouent… C’en
est pathétiquement drôle et risiblement prévisible (la banque italienne la
plus vieille au monde soit dit en passant).
Allez, je vous donne la traduction de ce passage du rapport de 46 pages en
anglais de l’EBA pour vous être agréable en ce premier jour de labeur (en
plus, bientôt vous n’aurez plus vos 35 heures ni vos RTT).
« Le scénario défavorable implique des taux de croissance du PIB réel
de l’UE au cours des trois années de l’exercice de -1,2 % , -1,3 % et 0,7 %
respectivement – un écart de 7,1 % par rapport à son niveau de référence en
2018. Il évalue 51 banques de 15 pays de l’UE et de l’EEE – 37 des pays
SSM et 14 du Danemark, la Hongrie, la Norvège , la Pologne , la Suède et le
Royaume-Uni. »
Bon, en clair, le stress test européen c’est savoir si les banques peuvent
survivre à deux années de récession de faible ampleur (-1,2 et -1,3 %) avec
une reprise molle en troisième année… de +0,7 % !
Vous allez me dire… « haaa, quand même,
ils ne plaisantent pas à l’EBA… Deux années de récession de suite, c’est du
sérieux ! » Rassurez-vous, cela reste totalement bidon. Lors de la
crise dite des « Subprimes », le PIB allemand – comme vous pourrez
le vérifier sur ce graphique – s’effondre sur un an de presque 7 % !! Bien
loin du scénario dit noir de l’EBA avec son petit -1,2 % de
« récessionnette »…
Alors que conclure de ces stress tests européens et que
regarder ?
Je suis là pour vous faciliter la tâche et vous donner quelques pistes de
réflexions. À partir de la page 34 du rapport (vous avez le lien tout en bas
de cet article ; comme dans tous les articles les liens sont toujours tout en
bas), vous trouverez la liste de l’ensemble des banques qui ont été testées
au niveau européen.
Il s’agit du calcul des ratios de capital de chaque banque dans différents
cas de figure.
Dans la première colonne, c’est la base de référence et
le ratio de chaque banque aujourd’hui. La deuxième colonne, c’est le ratio si
tout devait bien se passer et ce qu’il devrait devenir en 2018. Puis la
troisième colonne dite « adverse 2018 », c’est le scénario de
récession avec les -1,2 % de l’EBA… le scénario noir… (hahahahaha), et là
vous constatez que le besoin en capital des banques augmente fortement
puisqu’il faut bien éponger les pertes, conséquence de la récession. Plus le
ratio sera bas et se rapprochera de 0, plus votre banque est en
faillite ; moins ça baisse, mieux c’est. Voilà pour la logique.
Vous n’avez plus qu’à vous amuser à chercher votre banque pour vous rassurer
à peu de frais. En 1986, le nuage de Tchernobyl aussi s’était arrêté à la
frontière et on ne vous dira jamais, jamais la réalité sur la gravité des
faits ou d’une situation : il faudra le deviner par vous-même.
Ce scénario n’a pas grand sens car il est mièvre…
Il est avant tout conçu en réalité pour que toutes les banques le passent.
En gros, dites-moi qui doit échouer et je vous trouve le chiffre de récession
qui va bien.
Quelle serait la solidité de nos banques en cas d’explosion du marché
boursier ?
Quelle serait la solidité de nos banques en cas de krach obligataire ?
Quelle serait la solidité de nos banques en cas de nouvel effondrement du
secteur immobilier ?
Quelle serait la solidité de nos banques en cas d’explosion de la bulle
des produits dérivés ?
Quelle serait la solidité de nos banques en cas de gros problèmes en Chine
– car aujourd’hui, personne, je dis bien personne n’a de vision claire sur la
situation économique chinoise (première économie mondiale en net de dettes) ?
Quelle serait la solidité de nos banques en cas de crise sur les dettes
souveraines ou, pour parler plus clairement, de faillite d’un État ou de
plusieurs États (tout en sachant que les banques ont obligation d’investir
leur capital dans les dettes d’État) ?
Je pourrais continuer cette liste à l’infini.
Non le secteur bancaire ne va pas mieux, il n’est pas guéri, encore moins
devenu solide par l’opération du Saint-Esprit.
Pour celles et ceux qui n’étaient pas là fin juillet, sachez que j’ai
travaillé pour vous, et ceux qui le voudront pourront lire presque 50 pages
de mon rapport spécial consacré à la meilleure façon de choisir la banque la
plus sûre.
Comme il ne faut pas compter sur nos autorités de tutelle pour nous aider
à y voir plus clair et à prendre les meilleures décisions, j’ai donc rédigé
un rapport spécial intitulé « Comment choisir la banque la plus
sûre ».
Et dedans il y a quoi ? La vérité sur la solidité des banques,
de votre banque !!
Dans ce dossier de presque 50 pages, vous trouverez non seulement l’étude
mais aussi l’analyse du fonctionnement du dernier bilan du FGDR, qui est
le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution. Vous pourrez donc
comprendre ce qui peut fonctionner et surtout ce qui ne marchera pas. Cette
première conclusion vous permettra d’aborder la suite et d’entamer une
réflexion sur les établissements qu’il faut fuir et ceux qu’il convient de
privilégier.
Puis j’analyse avec vous le bilan des plus grandes banques
françaises, celles qui sont très connues, puis d’autres, alternatives
presque inconnues pour ne pas dire totalement du grand public.
Enfin, vous pourrez découvrir le classement final basé sur l’analyse de
ratios « maison », sur l’étude du hors bilan mais aussi sur
l’exposition aux produits dérivés de chaque banque.
De cette analyse et de ce classement final vous pourrez tirer vos propres
conclusions et mettre en place votre stratégie personnelle car encore une
fois, au bout du compte, vous êtes le seul responsable des décisions que vous
allez prendre pour votre vie et votre patrimoine.
Une offre spéciale !
À tous mes abonnés STRATÉGIES, sachez que ce rapport vous est
offert gracieusement et qu’il est disponible dès à présent dans votre
« espace abonné » en téléchargement sur le site insolentiae.com ici ! Il
fait office de lettre du mois de juillet.
Je maintiens pour la rentrée la promotion du mois d’août. Sachez que
toutes celles et ceux qui s’abonneront à ma lettre STRATÉGIES (98 € par
an) auront accès :
1/ À toutes les archives et à toutes les lettres déjà parues.
2/ Au guide spécial Placements 2016 d’une valeur de 49 €.
3/ Au rapport spécial « Comment choisir la banque la plus sûre »
d’une valeur unitaire de 49 € également.
4/ Et enfin… aux 12 prochains mois de lettres STRATÉGIES évidemment.
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votre abonnement.
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accès immédiatement à l’ensemble des documents !
Pour celles et ceux qui ne veulent pas s’abonner à la lettre STRATÉGIES,
sachez que le rapport spécial « Comment choisir la banque la plus
sûre » est également disponible à la vente au tarif de 49 € TTC ici.
À demain mes chers amis, car l’actualité ne manque pas de piquant ni de
sujets à traiter tout aussi importants les uns que les autres.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !