Sur le côté pratique du purisme

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Published : August 05th, 2017
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Ceux qui recommandent l’abolition plutôt que la réforme de l’Etat-providence sont souvent accusés d’être des « irréalistes ». Certaines des accusations les plus sévères proviennent de libertaires qui estiment que les défenseurs du « purisme » sacrifient des opportunités de progresser vers une restauration de la liberté. Ces critiques ne comprennent pas les nombreuses raisons pour lesquelles il est crucial pour les libertaires de toujours défendre vigoureusement la pensée puriste.

Tout d’abord, pour commencer par le point le plus important, ceux qui savent la vérité sont dans l’obligation morale de dire la vérité. Ceux qui comprennent le besoin de changements drastiques en termes de politiques étrangères, domestiques et monétaires ne devraient pas prétendre que quelques manipulations suffiront à résoudre nos problèmes. Ceux qui agissent ainsi sont tout aussi coupables de mensonge envers le public que n’importe quel politicien qui n’a pas respecté ses promesses. Tenter de promouvoir la liberté par le mensonge n’est pas seulement immoral, c’est aussi une stratégie viciée qui est destinée à échouer.

L’échec inévitable des « réformes » qui n’éliminent pas les distorsions de marché causées par l’intervention du gouvernement sera toujours utilisé pour discréditer la philosophie de la liberté et ses défenseurs. La conséquence en sera donc un soutien accru en faveur de l’Etat-providence, de l’Etat guerrier et des devises fiduciaires. Ainsi, ceux qui cherchent à éviter de discuter des causes de nos problèmes, et non ceux qu’ils qualifient de puristes irréalistes, sont ceux qui subvertissent la liberté.

De nombreux opposants à Obamacare refusent par exemple de défendre l’idée d’un système de santé de marché libre. Ils proposent en revanche diverses versions allégées d’Obamacare. En acceptant le fait que le gouvernement puisse jouer un rôle majeur dans le domaine de la santé, les défenseurs d’Obamacare lite renforcent la position de ceux qui estiment que la meilleure manière de régler les problèmes d’Obamacare est d’accorder davantage de pouvoir au gouvernement. Ainsi, les défenseurs d’Obamacare lite soutiennent la cause d’une médecine socialisée. La seule manière de nous assurer à ce qu’Obamacare ne soit pas remplacé par quelque chose de bien pire est de promouvoir, sans faire de concessions, un système de santé de marché libre.

Je ne suggère pas que les libertaires devraient rejeter les mesures potentielles de transition. Une transition graduelle est le meilleur moyen de parvenir à une liberté accrue sans causer de perturbations sociales et économiques. En revanche, nous ne devrions accepter que des compromis susceptibles de nous faire avancer dans la bonne direction. Nous devrions donc rejeter un compromis budgétaire qui n’augmenterait les dépenses « que » de 80%. Un budget de réduction des dépenses de l’ordre de 20% serait par exemple une avancée positive.

Ceux qui défendent une position dite extrême peuvent souvent forcer les débats politiques vers la position libertaire la plus pure, ce qui peut apporter des avancées réelles, bien que graduelles, vers la liberté. Plus important encore, la meilleure manière de s’assurer de ne jamais parvenir à une liberté réelle est, pour les libertaires, de ne jamais défendre l’idée de société libre.

Il arrive que des mouvements idéologiques fassent passer des idées autrefois marginales dans la sphère conventionnelle. Il y a quelques années, il était inconcevable qu’un nombre significatif d’Etats légalisent le cannabis à des fins médicales, ou qu’une majorité des Etats autorisent le port d’arme dissimulée à leurs citoyens. Le succès de ces enjeux n’a pas été lié à un changement soudain de l’opinion publique, mais à des années de dur labeur de la part d’activistes.

Le nombre croissant d’Américains qui s’allient au mouvement de la liberté ne sont pas intéressés par la réforme de l’Etat providence et guerrier. Ils ne cherchent pas à régler les problèmes de la Réserve fédérale au travers de politiques monétaires basées sur des règles. Ce mouvement vise à l’audit et à l’abolition de la Fed, ainsi qu’à empêcher le gouvernement de contrôler l’économie, de contrôler le monde, et de contrôler nos vies. Si nous nous en tenons à nos principes, nous pourrons un jour restaurer une société libre, une société de paix et de prospérité.

 

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En réalité, ce dont parle Ron Paul est une révolution. Le seule manière de provoquer une telle révolution est de mettre le système en faillite en reniant les dettes et en supprimant tout crédit à la consommation et à l'état. Evidemment c'est accepter une crise comparable à celle qu'a connu la Russie à la fin de l'Empire Soviétique mais il n'y a aucun moyen de sortir en douceur de l'état de pourriture et de mensonge dans lequel vit l'Occident. Mais ne pas avoir le courage de quitter l'Egypte, de traverser la mer rouge et de rentrer dans le désert, c'est sacrifier nos enfants et les condamner à l'esclavage.
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En réalité, ce dont parle Ron Paul est une révolution. Le seule manière de provoquer une telle révolution est de mettre le système en faillite en reniant les dettes et en supprimant tout crédit à la consommation et à l'état. Evidemment c'est accepter une  Read more
Jean de Peyrelongue - 8/5/2017 at 6:14 PM GMT
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