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Sur le grand huit de l’inflation et de la déflation

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Delta Global Advisors
Published : January 28th, 2015
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Category : Editorials

Les hommes politiques et les banquiers centraux tentent désespérément de convaincre les investisseurs que l’économie s’en est retournée à ce qu’ils appellent la « normalité d’avant-crise ». Mais la vérité, c’est que l’économie globale n’a jamais été aussi fragile qu’aujourd’hui. Pour vous donner un exemple de la précarité des bulles sur les actifs qu’a généré la Fed, tous les gains enregistrés par les marchés des marchandises américains en 2014 ont été annulés par une série de mauvaises journées de trading au mois d’octobre.

Le Dow Jones, le S&P 500 et le NADAQ ont enregistré des moyennes négatives après les dix premiers mois de l’année dernière. Les investisseurs ont préféré conserver leur argent et attendre un meilleur point d’entrée, comme celui de mi-octobre. La solidité des marchés et de l’économie dont l’on entend parler partout n’est qu’illusoire.

Les investisseurs ont besoin d’allouer leurs portefeuilles en fonction de la volatilité des actifs, comme nous l’avons déjà vu, parce que la manipulation des marchés anciennement libres par le gouvernement ont entraîné la perte par certains actifs de la moitié de leur valeur. C’est ce qui s’est passé en 2000 et en 2008-09. Nous sommes en passe de traverser une nouvelle crise dans un avenir proche. Les montagnes russes de l’investissement qui génèrent et font éclater les bulles sur les actifs deviennent plus extrêmes à mesure que les interventions des banques centrales se font plus intrusives.

Nous en sommes désormais à un point où les banques centrales ne pourront jamais cesser d’acheter des obligations, parce qu’elles ne peuvent pas prendre le risque de laisser se normaliser les taux d’intérêt. Le meilleur exemple de tout cela est le Japon. Permettre aux taux d’intérêt de se renverser forcerait le pays à utiliser l’intégralité de ses revenus pour le service de la dette. Une fois qu’un marché se rend compte que l’ensemble des revenus d’une nation doit être utilisé pour payer les intérêts de sa dette, il est certain que le pays se trouve forcé de faire défaut de son principal. Cette condition a toujours mené à des crises de devises, d’obligations, d’actions ou économiques.

Tout au long de l’histoire économique, de tels phénomènes ont toujours été isolés, et ils n’ont très souvent concerné que des républiques bananières. En revanche, à l’heure actuelle, une majorité d’économies développées font face au même destin : le Japon, la Chine, l’Europe et les Etats-Unis ne peuvent pas laisser les taux grimper… jamais.

Il semble logique d’en conclure que ceux qui impriment de la monnaie finiront éventuellement par parvenir à leurs fins. Après tout, si l’achat des actifs des banques ne suffit pas à stimuler la masse monétaire, les banques centrales peuvent directement écrire de chèques au public. En contournant le système bancaire privé, voilà qui nous garantit de voir apparaître l’inflation tant désirée par les créateurs monétaires. Une fois que l’inflation deviendra hors-de-contrôle et que les bulles prendront des proportions inimaginables, les taux d’intérêt devront être rééquilibrés, sans quoi les investisseurs perdront toute confiance en les devises fiduciaires. L’insolvabilité est le seul résultat possible de la normalisation des taux d’intérêt, c’est pourquoi les banques centrales se battront jusqu’au bout.

Il n’en est pas moins que dans leurs efforts de générer une inflation galopante, la déflation est devenue le problème principal. C’est ce qui se passe à chaque fois que la Fed essaye de mettre fin à ses programmes de QE. La déflation se répand tout autour du globe.

Les haussiers permanents des médias financiers glorifient la baisse du prix du pétrole comme la panacée des consommateurs. Mais elles se trouvent également coïncider avec une cascade du prix des métaux de base et des obligations à l’échelle globale. Peut-être est-ce parce que presque toutes les économies de notre planète flirtent avec la récession. La déflation est une bonne chose pour les consommateurs sur le long terme, c’est un fait. Mais l’éclatement des bulles sur les actifs, bien qu’il soit nécessaire, n’est jamais une partie de plaisir. L’effondrement des marchés boursiers et immobiliers, ainsi que la hausse du taux de chômage et la multiplication des récessions ne seront pas évités par votre capacité à quitter la station essence avec un peu plus de sous en poche. Le prix du brut WTI à 33 dollars n’a pas immédiatement sauvé les consommateurs en mars 2009, et il ne les sauvera pas non plus aujourd’hui.

La seule véritable croissance qu’n puisse encore trouver dans le monde est celle des bilans de la Banque du Japon – et de la dette des gouvernements. Elle ne concerne en rien le PIB global. Si le prix du pétrole baisse, c’est parce que la croissance économique prend la direction de zéro, et que la déflation sera dans un premier temps la condition qui prévaudra.

Les investisseurs auraient tort de croire que les Etats-Unis pourront échapper à la déflation et à la récession globale. Les ventes qui ont déjà eu lieu au début de l’année 2015 sont les conséquences du ralentissement économique, qui commence à dénouer le carry trade du yen.

Mais la déflation est devenue l’ennemi public numéro un pour les banquiers centraux. Il serait donc plus fou encore de croire que la Réserve fédérale fera grimper les taux d’intérêt en cet environnement de déflation et de récession. Au contraire, les planches à billets chauffent déjà dans l’anticipation de QE 4. Le gros choc de 2015 sera le rebondissement des investissements qui profitent d’un dollar affaibli.

La Fed est persuadée que la normalisation des taux d’intérêt pourra se produire dans le contexte d’une croissance économique robuste. En revanche, un détournement des politiques monétaire inflationnistes de ces six dernières années ne fera que lancer le train vers l’abysse d’une dépression déflationniste.

 

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