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Un enfant de six ans qui
observerait un instant le graphique ci-dessus pourrait deviner que les
investissements sur l’or physique et sur les actions minières (indice AMEX
HUI) ont généré bien plus de profits entre 2001 et 2012 que le S&P 500
sur la même période. A dire vrai, cette vérité saute tellement aux yeux que
si ce même enfant de six ans se voyait demander sur quelle classe d’actifs il
aurait dû investir au cours de ces dix dernières années au vu de ce seul
graphique, la simplicité de la question le pousserait certainement à croire
qu’il y a un piège quelque part.
Pourquoi donc les plus grosses
firmes d’investissement de Wall Street ont-elles décrété lorsque la crise se
développait en 2008 que l’or est l’un des actifs les plus dangereux sur
lesquels investir ? La réponse à cela est bien entendu liée au fait
qu’elles étaient alors déjà impliquées dans la manipulation des prix de l’or
et de l’argent. Elles ne voulaient simplement pas que vous sachiez que la
forte chute des prix de l’or et de l’argent représentait en fait une
opportunité d’achat.
Mais si un enfant de six ans
peut se rendre à l’évidence, pourquoi un homme aussi important que Warren
Buffet continue-t-il de dénigrer l’or ? Son bras droit, Charlie Munger,
est allé jusqu’à dire que ‘l’or n’a jamais servi à rien d’autre qu’à être
cousu sur les vêtements des Juifs en 1939’. Pourquoi ne pas simplement
reconnaître le fait que l’or et l’argent physique ont été les meilleurs
actifs depuis 2001 ? Et si un enfant de six ans peut regarder le
graphique ci-dessus et deviner de suite qu’il aurait dû investir sur l’or et
les actifs en or au cours de ces dix dernières années, pourquoi, comme nous
le dit le Conseil Mondial de l’Or, seuls 146 millions des 146 trillions de
dollars d’actifs investissables sont-ils investis sur l’or ? 9,1% des
actifs investissables sont investis sur les marchés monétaires, 48,7% sur des
titres à revenu fixe, 37,2% sur les obligations et 4% sur des investissements
alternatifs (bien que ces statistiques datent de 2010, il n’y a que très peu
de chance qu’elles aient été modifiées au cours de ces dernières années).
L’une des raisons principales
pour lesquelles seul 1% des actifs investissables est investi sur l’or est le
travail de sape auquel se sont adonnés Wall Street et l’industrie bancaire à
l’encontre de l’or et des actions sur l’or. Durant des décennies, les
banquiers n’ont cessé de répéter que l’or et l’argent sont des actifs
extrêmement risqués, dans l’idée que s’ils vous mentent assez souvent, vous
pourriez finir par accepter leurs mensonges comme étant des vérités. Le fait
que des millions d’investisseurs refusent encore aujourd’hui les actifs
gagnants de ces dix dernières années (je parle bien de l’or et de l’argent,
pas de GLD
et SLV) est le témoignage du succès de la campagne anti-or et anti-argent
des banquiers. La raison pour laquelle seule une poignée d’investisseurs à
travers le monde alloue une partie de son capital à l’or et aux actions
minières est tout simplement la psychologie des idées fausses. Par exemple,
selon Forbes magazine, Bank of America aurait dépensé 2 milliards de dollars
– contre 1,6 milliard pour CitiBank – en opérations marketing en 2010, et les
plus grosses banques ont dépensé bien plus au cours de ces dernières années.
En conséquence, les banquiers sont parvenus à convaincre leurs clients que ce
qui devrait être bon pour eux (l’or et l’argent physique et les actions
minières) ne l’est en fait pas, et que ce qui leur nuit (les marchés des
actions) peut leur rapporter gros.
Pour quelle autre raison
quelqu’un continuerait-il d’investir sur le S&P 500, un indice qui entre
2001 et 2012 n’a fait que rester dans le rouge (et ce sans prendre en compte
les effets de l’inflation), si ce n’est parce que son conseiller continue de
lui brandir un graphique vieux de plus de 100 ans et de lui demander de
rester patient parce que, sur le long terme, le marché des actions
Américaines pourrait lui rapporter très gros ? C’est ainsi que les
conseillers financiers des quatre coins du monde parviennent à convaincre
leurs clients d’ignorer un graphique qui prouve parfaitement qu’au cours de
ces 12 dernières années, l’or et les actions sur l’or n’ont cessé d’être des
investissements gagnants.
Je présenterai ci-dessous les
quatre méthodes employées par les conseillers des banques d’investissement
pour convaincre leurs clients de continuer, à leur détriment, de faire ce qui
est le mieux pour leur société et pour eux-mêmes.
(1)
Présenter la
volatilité du marché des actions minières de manière tendancieuse et
réticente afin de contourner la réalité
Pour citer un exemple, lorsque
l’indice S&P 500 s’est effondré, les conseillers en investissement ont
utilisé le rebond depuis 666,79 dollars en mars 2009 jusqu’à 1219,80 en avril
2010 pour promouvoir la stabilité du marché des actions Américaines, à la
manière de hyènes ayant tout juste découvert une carcasse d’animal
abandonnée. En d’autres termes, ils ont ignoré la volatilité que représente un
effondrement de 57,69% pour mettre l’accent sur la reprise de 82,94%, que ce
soit à la télévision, à la radio ou dans les journaux et ce, sans se soucier
du fait que le S&P 500 n’ait plus atteint son record à la hausse de
1576,09 dollars enregistré en octobre 2007. En plus de cela, bien que les
actions sur l’or se soient également effondrées sur la même période, les
conseillers ont tous ignoré la hausse de 343% de l’indice minier HUI entre
le 24 octobre 2008 et le 2 décembre 2009. Les actions minières ont surpassé
l’indice S&P 500 de 313% sur cette période. Combien de personnes s’en
sont rendu compte ? Probablement moins d’1% des investisseurs. Les
conseillers financiers enterrent ce genre de statistiques qui entrent
directement en compétition avec leurs précieux casinos légaux que l’on
appelle marchés des actions afin de pousser leurs clients à continuer
d’investir sur ces marchés malgré l’existence de bien meilleures
opportunités.
A suivre…
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