La semaine dernière, j’ai publié
un petit article intitulé A silver price-suppression theory gets debunked, dont
l’objectif était d’en rediriger les lecteurs vers cet article de Keith Weiner, qui explique que le prix de l’argent
n’est pas dominé par les ventes à découvert à nu de contrats à terme. Mon
bref article a fait sortir Chris Powell de ses gonds, et l’a poussé à publier
cette semaine une tentative
de réfutation, par laquelle il est parvenu à nous prouver 1) qu’il ne
comprend pas ce qu’est l’arbitrage et comment il affecte les prix, et 2) qu’il
ne comprend pas ce que sont les analyses fondamentales et techniques (il
semble croire qu’une analyse qui utilise des graphiques est automatiquement « technique »).
Mon approche du marché de l’or
implique les bases fondamentales, le sentiment et les aspects techniques,
dans cet ordre, à moins que le sentiment soit extrême, auquel cas il arrive
en première position. Pour donner à ceux qui ne sont pas abonnés à TSI une
idée de ce que je fais, voici un bref extrait du commentaire TSI publié le 8
octobre :
« La semaine dernière,
deux des sept composants de notre Modèle de bases fondamentales de l’or sont
passés de haussiers à baissiers. Il s’agit du ratio obligations/dollars, qui
est passé en-dessous de son niveau de démarcation mobile, et des taux d’intérêt
réels (les rendements à dix ans des titres du Trésor protégés contre l’inflation),
qui sont passés au-dessus de leur niveau de démarcation mobile. En
conséquence, cinq des sept composants sont désormais haussiers, et notre
Modèle de bases fondamentales de l’or est entré en territoire baissier. Voici
le graphique mis à jour :
Le marché de l’or répond
plus immédiatement, directement et ponctuellement aux changements des bases
fondamentales que n’importe quel autre marché financier majeur. Cela signifie
qu’il y a souvent une raison fondamentale facile à identifier pour toute
fluctuation du prix de l’or sur plusieurs semaines, mais également que l’évolution
des bases fondamentales en dit souvent plus long sur le passé que sur l’avenir.
Par exemple, le fait que les bases fondamentales soient devenues baissières à
la fin de la semaine dernière n’implique pas que nous assisterons nécessairement
à une faiblesse du prix de l’or sur le court terme, mais que cette faiblesse
soit désormais derrière nous.
Ceci étant dit, une bonne
compréhension des facteurs fondamentaux du prix de l’or peut être utilisée
pour déterminer les perspectives futures du prix de l’or. Par exemple, cinq
des sept composants de notre Modèle de bases fondamentales du prix de l’or
sont directement ou indirectement influencés par le marché des obligations,
la solidité des bons du Trésor influençant généralement ces composants dans
une direction haussière pour l’or, et leur faiblesse les influençant souvent
dans la direction opposée. Ainsi, les perspectives d’évolution du prix des
bons du Trésor peuvent être utilisées pour évaluer les risques et les
récompenses potentielles de l’or.
Par exemple, c’est
partiellement l’attente d’une faiblesse des obligations, potentiellement
exacerbée par la décision de la Fed de resserrer ses politiques monétaires,
qui nous a, il y a trois semaines, suffisamment inquiétés quant aux risques
et aux récompenses de l’or sur le court terme pour que nous suggérions l’achat
d’options put. Et ce bien que notre Modèle de bases fondamentale se soit
alors trouvé en territoire haussier.
C’est désormais l’attente d’une
remontée des obligations qui nous pousse à percevoir l’or comme offrant des
récompenses potentielles sur le court terme, bien que notre Modèle de bases
fondamentales soit désormais en territoire baissier. »