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Tout ça et une guerre mondiale

IMG Auteur
Published : April 28th, 2014
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Category : Editorials

En Ukraine, la situation a pris de l’ampleur ce week-end et menace désormais d’exploser. Le gouvernement de Kiev prévoit d’envoyer des troupes « anti-terroristes » dans les villes de l’est du pays où des citoyens d’origine russe occupent des infrastructures. En Europe, nous avions autrefois diables et sorcières. Aujourd’hui, grâce aux Etats-Unis, nous avons maintenant des « terroristes ». Bien que la guerre civile imminente puisse s’avérer très coûteuse pour l’Ukraine, elle pose deux questions essentielles : 1. La crise ukrainienne regarde-t-elle qui que ce soit à l’extérieur de la région?, et 2. Regarde-t-elle les Etats-Unis?

Ceux qui se tiennent en ligne de touche et que la situation ne regarde en rien (comme le New York Times) font toute une histoire des 40.000 soldats russes déployés le long de la frontière ukrainienne. Et alors? Ce n’est pas beaucoup plus que les 33.000 soldats américains déployés en Afghanistan dans le cadre du projet actuel de « reconstruction » des Etats-Unis. Et la balance commence sérieusement à pencher du côté des Etats-Unis une fois que sont comptabilisés les 3.000 soldats américains stationnés dans l’ancienne république soviétique du Kirghizistan et les 15.000 soldats postés au Koweït et au Bahreïn. Je ne souviens pas avoir entendu un seul Russe se plaindre des activités militaires que mènent les Etats-Unis dans leur région du monde depuis dix ans.

Il semblerait au moins que quelqu’un ait finalement enfoncé un pain aux raisins dans le gosier de John Kerry la semaine dernière. La perruque ambulante à la recherche d’un cerveau enfin cessé de faire des promesses ridicules au gouvernement de Kiev promu par les Etats-Unis et l’Europe. Et le président Obama a cessé d’inscrire des phrases à s’en rouler par terre dans le sable. Je suppose que s’ils recommençaient à battre ce tambour, ils pourraient bel et bien déclencher des révoltes dans leur propre pays. Tout le monde n’est pas scotché devant Kardashian Channel, le bras enfoncé jusqu’au coude dans un paquet de Curlys. Et tous les soldats de retour de nations musulmanes (j’entends par là ceux qui ne se sont pas suicidés) n’ont pas un avis aussi optimiste de la situation sur le terrain.

Barack Obama, pour qui j’ai voté deux fois, est en passe de devenir le pire président que j’ai pu voir de toute ma vie – et peut-être même depuis le début de la République. Je n’ai pas envie de trop dévier de mon sujet aujourd’hui, mais n’est-il pas ridicule que le Département de la justice n’ait commencé à s’intéresser au trading à haute-fréquence de Wall Street qu’après l’apparition de Michael Lewis dans 60 Minutes la semaine dernière ? Comme s’il n’avait jamais auparavant entendu parler de cette orgie qui dure maintenant depuis des années. Je me sentirais certainement plus confortable si Vladimir Poutine décidait d’amasser ses troupes le long de la frontière des Etats-Unis avec le Mexique pour protéger les américains de leur propre gouvernement.

Revenons-en à l’Ukraine. Certaines choses ne sont-elles pas évidentes ? Les Russes ont un intérêt plus grand d’empêcher le chaos de s’y développer que les Etats-Unis de déterminer les frontières provisionnelles du pays et de discuter la composition de son gouvernement. Tout au long du XXe siècle, l’Ukraine a essentiellement été une puissance russe. Et avant ça, elle était la pupille de bien des royaumes européens. La Russie a beaucoup investi sur les pipelines qui traversent l’Ukraine et dont dépendent ses revenus nationaux, sans parler du confort hivernal de nombreuses nations de l’Europe de l’est.

D’où mon plaidoyer : les partis américains (dont les « progressistes » d’Obama) vont-ils un jour cesser d’encourager une épreuve de force sur le seuil d’une nation de l’autre bout du monde dont le destin n’a rien à voir avec celui du peuple de l’Ohio, du Nebraska, du Rhode Island ou de n’importe quel autre des 50 Etats ? Nous avons assez à faire au sein de notre propre pays pour nous ajuster aux nouvelles réalités du déclin de l’économie turbo-industrielle – et auquel nous ne prêtons d’ailleurs aucune attention. Nos débats politiques domestiques sont juvéniles et absurdes. Je préfèrerai voir des troupes américaines détruire des magasins WalMart, qui ont fait bien plus pour détruire l’économie des Etats-Unis (et la vie de ses citoyens) que les bandits d’un trou à rats d’Asie centrale. Je préfèrerai voir les Etats-Unis dépenser ce qui leur reste de capital à restaurer leurs chemins de fer plutôt qu’à rembourser les dettes d’étrangers du bout du monde.

Pour la scène politique américaine, la situation commence à ressembler au Vietnam. Où se cachent les Fullbrights et les Bobby Kennedys de notre temps, qui auront le courage de rassembler le peuple face au gouvernement ? Quels officiels élus parmi les frères Koch pourris et les vagabonds de Wall Street lèveront la voix pour des principes basés sur la réalité ? Quand les jeunes décideront-ils de lâcher leur iPhone et de regarder ce qu’il se passe autour d’eux ? Quand les Etats-Unis commenceront-ils à prendre la situation en main ?


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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé, une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde fonctionnera de manière décentralisée et local.
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tres bon article
"Nous avons assez à faire au sein de notre propre pays pour nous ajuster aux nouvelles réalités du déclin de l’économie turbo-industrielle"
on pourrais dire la meme chose pour la france
on veux nous faire croire que tout va bien aux us mais la réalité est bien differente
end of Liberty (La Fin de la Liberté) - VOSTFR

http://www.youtube.com/watch?v=FNcnI2Xeuas#t=60

A l'aube d'une guerre de très grande ampleur.
http://www.le-veilleur.com/articles.php?idcat=2&idrub=26&id=1702

http://www.mondialisation.ca/obama-poutine-et-la-geopolitique-les-dangers-dune-guerre-mondiale-nucleaire/5378764?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=obama-poutine-et-la-geopolitique-les-dangers-dune-guerre-mondiale-nucleaire
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J'aime bien les éclairages de JH Kunstler sur ce qui se passe outre-atlantique. Les ricains ne sont pas mieux lotis que nous question dirigeants. Tout cela vole excessivement bas, c'est d'une infinie tristesse !
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Pendant ce temps, des employés de l'ONU se font massacrer dans des pays africains....mais ça on s'en fout royalement. Et le Nigéria est déjà dans la guerre civile, contre Boko Haram, massacres de civils innocents à l'appui. "On s'en bat les c..."

Bref

On a un an de retard sur le timing en fait, mais avec un peu de "bonne" volonté on pourra se la faire cette guerre mondiale en 2014, comme en 1914.

Comme en 1914, il y avait de plus en plus de tensions (depuis des années) entre les grandes puissances. Tout cela était réglé par la diplomatie, car le monde avait bien évolué n'est-ce pas. En fait, chaque tension était mise dans une cocotte-minute. Personne n'avait le courage de régler les problèmes, ils étaient juste contenus (aujourd'hui c'est en Syrie, Irak, Soudan, Nigéria, Libye et Ukraine).
Mais tôt ou tard, cela finit par exploser.

Et plus on attend, plus ça fera mal. Retenir un problème ne fait que le grossir.

Anecdote décalée : le grand massacre de la première guerre est la "faute" aux Belges. Les allemands pensaient traverser la Belgique en moins d'une semaine et prendre la France au dépourvu.
Mais les Belges ont résisté plus longtemps que prévu. Du coup, quand les Allemands sont arrivés en France, l'armée alliée était prête et de force égale. Les deux camps se sont alors enlisés dans une bataille fixe et interminable.
On peut imaginer que si les Belges n'avaient pas endigué le problème pendant si longtemps, l'Allemagne aurait pu conquérir une bonne partie de la France. Pas joli-joli, mais cela aurait pu sauver des millions de vies.

Aujourd'hui, c'est Bruxelles (en Belgique) qui endigue un problème massif (avec encore une fois l'Allemagne dans un rôle un peu méchant), se croyant héroïque, mais ne se rendant pas compte de la catastrophe qui se prépare.
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salut ce qui a sauvé la france en 1914 ce sont pas les belges mais les russes qui en attaquant l'alemagne ont forcée celle ci a retirer des troupes du front de l'ouest pour les envoyer en urgence a l'est.on peux vraiment dire merci a la russie tsariste
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Traverser la Belgique en une semaine?
Les taxis de la Marne sont bien plus rapides.
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Pâris - 4/30/2014 at 6:11 PM GMT
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