En France, on vous explique que l’État ne « peut pas tout », ce qui est vrai, et ce qui est même d’ailleurs souhaitable, car il faut que chacun reste à sa place, et l’État, l’un des acteurs les plus importants de l’économie, doit savoir le premier rester à sa place pour ne pas nuire plus que nécessaire.
Pourtant, l’État n’est pas impuissant.
Le politique n’est pas impuissant.
L’impuissance généralisée de ces dernières décennies, cette impuissance devenant d’ailleurs exponentielle, n’est en aucun cas une fatalité.
Cette impuissance, c’est l’abdication de notre puissance publique, c’est l’abdication de nos hommes et femmes politiques, de nos dirigeants, massivement « corrompus », massivement arrosés par le totalitarisme marchand et ses grandes multinationales.
Notre impuissance collective, c’est notre perte de croyance en nous-mêmes car si l’État, qu’il soit français ou américain, ne peut pas tout, il peut tout de même des choses considérables pour peu qu’il accepte d’user de sa force légitime.
La force légitime de l’État, c’est lorsqu’il s’agit de l’intérêt de son peuple et de la protection de ce dernier.
Fiat Chrysler va créer 2 000 emplois aux États-Unis
« Un investissement d’un milliard de dollars dans le Midwest et la création de 2 000 emplois. Telle est la promesse de Fiat Chrysler Automobiles, annoncée dimanche, alors que Donald Trump met la pression sur les constructeurs automobiles.
Le constructeur va investir un milliard de dollars pour le rééquipement et la modernisation de deux usines situées dans le Midwest dont une produira des pick-up utilitaires de type Ram actuellement fabriqués au Mexique.
Cette annonce intervient alors que le président élu américain Donald Trump a menacé jeudi Toyota d’une « lourde taxe frontalière » si le constructeur exporte vers les États-Unis des voitures assemblées au Mexique. »
Le protectionnisme est une évidence de bon sens !
Si nos dirigeants n’étaient pas massivement vendus, il n’y aurait jamais eu d’ouverture inconsidérée à une concurrence totalement faussée ! La libre concurrence, et tous les économistes seront d’accord là-dessus, permet une saine émulation économique uniquement lorsqu’il s’agit de compétiteurs qui ont le même type de structure de coûts ! Une structure équivalente ne veut pas dire identique.
Autrefois, d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique, la structure de coût était équivalente entre les États-Unis et l’Europe malgré nos différences de systèmes. Nos entreprises ne délocalisaient pas en masse aux USA et réciproquement, ce qui ne nous a jamais empêché de commercer.
La mondialisation a été menée consciemment contre les peuples et contre les nations avec le résultat funeste que nous voyons aujourd’hui.
Trump est subversif sur cette idée de mondialisation justement !
Que nous montre Trump, que l’on aime son style ou qu’on le déteste ? Qu’avec du courage politique et la force de s’opposer aux intérêts marchands en mettant dans la balance le poids et la force de l’État, on peut faire revenir les entreprises et les emplois.
Pas tous évidemment. Mais, il est possible, en réinstaurant des droits de douane, de faire venir les usines… et donc du boulot et de la création de richesse sur son propre sol.
Et ils se précipitent tous pour ouvrir des usines et créer des emplois aux États-Unis, tellement ils ont peur de Trump !
« Le président directeur général de Daimler, Dieter Zetsche a annoncé dimanche que le groupe prévoyait d’investir 1,3 milliard de dollars supplémentaires pour développer la production de SUV dans son usine de l’Alabama. »
« Hinrich Woebcken, directeur général de Volkswagen en Amérique du Nord a dit dimanche à Reuters anticiper des investissements de 7 milliards de dollars aux États-Unis entre 2015 et 2019 ainsi que le lancement de la fabrication aux États-Unis de son nouveau modèle de SUV Atlas. »
Trump pourra-t-il démondialiser ?
Je n’en sais rien.
Mon analyse fondamentale m’incite à dire que oui, parce qu’il n’est pas seul à vouloir le faire.
Vous avez, aux États-Unis, trois grandes forces qui s’affrontent souvent et travaillent ensemble parfois. Le complexe militaro-industriel, les « nationalistes » et les « mondialistes ». Aujourd’hui, une grande partie de l’élite américaine pense qu’il est grand temps de changer les règles du jeu car ces dernières, avec la mondialisation actuelle, ne sont plus favorables aux USA et menacent évidement le leadership américain battu en brèche par la Chine, aujourd’hui, et l’Inde, demain.
Alors oui, Trump va considérablement démondialiser l’économie, réintroduire du protectionnisme. Nous ferons la même chose en Europe et le monde va à nouveau considérablement changer.
Si Trump le fait, c’est qu’il est soutenu par une frange non négligeable de l’élite américaine. Trump n’est pas seul. Loin de là. Sera-t-il l’empereur de la démondialisation ou une simple étape ? Il est trop tôt pour l’affirmer avec certitude.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !