Trump sera le Président de la nouvelle crise globale

Alors que le monde se réjouit de la défaite politique de la méchante sorcière de l’Occident et se prépare à l’arrivée de Trump en tant que Président des Etats-Unis, une véritable crise se développe qui prendra la forme d’une avalanche susceptible de tout emporter sur son passage.

Les signes avant-coureurs ont été nombreux. La pression monte, et les lignes de fracture se mettent à grincer. Les politiques monétaires participent depuis longtemps au développement de ce qui deviendra vite un effondrement inévitable.

Qui a peut-être été prévu pour tomber sous l’administration Trump.

via Jim Rickards :

L’administration Trump laissera derrière elle une nouvelle panique financière globale. Ce ne sera pas la faute de Trump, simplement sa malchance.

[…]

Depuis 2008, les plus grosses banques du monde continuent de s’élargir en termes d’actifs, de part des dépôts et de valeur notionnelle de produits dérivés. Tout ce qui était too big to fail en 2008 est désormais plus large, et exponentiellement plus dangereux.

[…]

La crise de 2008 a été tronquée à l’aide de dizaines de trillions de dollars de swaps de devises, de programmes de création monétaire et de réduction des taux coordonnés par les banques centrales du monde. La prochaine crise ne pourra pas être contenue par les banques centrales, parce qu’elles ont échoué à normaliser les taux d’intérêt et leurs bilans depuis 2008. Les banques centrales ne pourront tirer aucun autre lapin de leur chapeau.

Quand la prochaine crise frappera, la liquidité utilisée pour y faire face proviendra du FMI, dont les bilans sont aujourd’hui les seuls à être sains. Le FMI imprimera l’équivalent de 10 trillions de dollars de droits de tirages spéciaux. La Chine et la Russie accueilleront à bras ouverts cette injection de liquidités, qui accélèrera l’effondrement du dollar en tant que devise de réserve globale.

Trump lui-même est depuis longtemps inquiet de l’implication de la Fed dans les affaires politiques. Il a accusé la Fed de repousser l'explosion de la bulle afin qu'elle ne se produise pas sous l'administration Obama.

La patate chaude de la prochaine crise financière pourrait se retrouver sur les genoux de Trump. Ce qui explique peut-être pourquoi il a nominé tant de membres de Wall Street parmi son administration… bien que cela n’empêchera pas une crise de s’abattre sur les Etats-Unis.

La gestion de la situation d’après-crise offrira plus de potentiel. Comme l’explique Rickards :  

Trump pourra-t-il échapper à son destin ? Peut-être.

Redimensionner la finance signifie rétablir la loi Glass-Steagall et la séparation entre la collecte de dépôts et la prise ferme de titres ; et signifie l’abolition des grosses banques. Les produits dérivés devraient être interdits, à l’exception des ETF liés à des actifs spécifiques utilisés dans le cadre de couvertures commerciales. Il est temps de fermer le casino.

Trump établira-t-il de telles politiques ? C’est très peu probable. Les lobbyistes bancaires contrôlent Washington. Drainer le marais n’y changera rien.

Si les banquiers se rapprochent de Trump et prennent le dessus sur son cabinet et ses conseillers, c’est parce qu’ils cherchent à bénéficier de la solution à la catastrophe économique.

Ils ont des plans.