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Un pas en avant pour l’Hyperloop d’Elon Musk

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oilprice.com
Published : February 06th, 2016
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Category : Editorials

Pour la première fois en près d’un siècle, la race humaine pourrait voir naître une technologie qui a le potentiel de changer véritablement la donne en termes de transports.

Elon Musk a proposé l’idée de l’Hyperloop il y a déjà plusieurs années, et suggéré qu’il pourrait s’agir d’une méthode de transport révolutionnaire reposant sur les technologies disponibles aujourd’hui. L’Hyperloop a fait l’objet d’une extrême controverse parmi les sceptiques, qui ont critiqué depuis le coût des terrains en Californie jusqu’au nombre de G que subiraient les passagers lors d’une accélération de zéro à plus de 1100 kilomètres par heure sur une courte période. Et bien qu’il y ait des raisons de se montrer prudent face à cette technologie, l’Hyperloop devrait aussi être admiré pour être la continuation d’une longue tradition d’innovation aux Etats-Unis et pour repousser plus loin encore les limites de l’expérience humaine.

L’Hyperloop d’Elon Musk est aujourd’hui sur le point de faire un premier pas vers la réalité. Une version de test est sur le point d'entrer en phase de construction. Voilà qui soulève une question intéressante – s’il fonctionnait vraiment, quelles en seraient les conséquences pour l’industrie aérienne ? L’Hyperloop a certainement d’autres opportunités de marché (plus simples) que simplement déplacer des passagers, et pourrait aussi avoir des conséquences sur les transports de fret aérien et l’industrie du camionnage. Mais ce sont là des problèmes sur lesquels nous reviendront plus tard. Pour l’heure, penchons-nous sur l’impact potentiel de l’Hyperloop sur l’industrie du transport aérien.

En pratique, la capacité de l’Hyperloop à entrer en compétition avec les compagnies aériennes dépendra du prix des billets et de la durée de transport. Le prix des billets sera à son tour impacté par le coût énergétique du transport de passagers à bord de l’Hyperloop. La technologie derrière les tubes de test de l’Hyperloop est fiable, mais pas à l’échelle dont l’Hyperloop est destiné à fonctionner. En théorie, il existe plusieurs manières possibles d’alimenter une capsule Hyperloop.

Une capsule Hyperloop est un mélange entre les tubes pneumatiques que l’on trouve aujourd’hui dans les banques et les hôpitaux (et qui traversaient des kilomètres de ville il y a plusieurs décennies), et un train Maglev. Déterminer exactement l’énergie nécessaire à l’Hyperloop est aujourd’hui difficile, mais c’est aussi une question de grande importance. L’une des raisons pour lesquelles d’autres idées antérieures comme l’aéroglisseur n’ont jamais vu le jour est leur consommation phénoménale en énergie.

Quelles sont donc les quantités d’énergie nécessaires au lancement d’une capsule Hyperloop le long d’un tube ? La proposition originale de M. Musk imaginait au départ un apport constant en énergie grâce à un compresseur plutôt qu’une accélération par appui (à la manière d’une balle). La phase de test pourrait modifier la proposition originale, mais si l’idée originale de M. Musk était conservée, un moteur de 325 KW serait nécessaire pour chaque capsule.

Les locomotives actuelles disposent fréquemment d’une puissance de 4.000 chevaux, contre environ 150 pour une voiture standard. Le plus gros problème qui se pose autour du fonctionnement de l’Hyperloop est la friction générée par l’air autour de la capsule. Le système devra pouvoir produire suffisamment de pression pour pouvoir se déplacer dans le tube, et les mathématiques derrière cette mécanique sont assez complexes. Un petit calcul simplifié utilisant la force, la pression, l’aire et la loi des gaz parfaits suggère que les attentes de M. Musk sont raisonnables (pour ceux que cela intéresserait, les propriétés mécaniques de l’Hyperloop sont disponibles ici).

En moyenne, l’Hyperloop utiliserait peut-être 27 KW par passager (à hauteur de 6 passagers par tube pour un trajet de 30 minutes). Les besoins en énergie augmenteraient dépendamment de la taille du tube, mais sur une base par passager, cela n’a pas d’importance. L’idée reste ici qu’un tube Hyperloop pourrait déplacer des passagers pour seulement quelques dollars d’énergie par tête. Ce qui déterminera réellement la faisabilité du projet sera les dépenses de capital pour le développement de l’Hyperloop. J’y reviendrai dans un prochain article.

 

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Reste plus qu'à trouver l'énergie et les matériaux nécessaires à la construction de centaines de kilomètres de tubes pressurisés et des nombreuses capsules motorisées...
Un avion consomme beaucoup de carburant, mais il n'a pas besoin de rail ou de tube pour le guider entre deux aéroports.

Faut aussi discuter de la capacité de transport du système. J'avais lu à l'époque qu'au maximum, des capsules de 28 places pourraient être lancées toutes les 30 secondes. (l'article ci-dessus parle de 6 personnes "par tube", j'imagine qu'il veut dire "par capsule" ? )
Cela représente donc 56 passagers par minute, soit 3360 passagers par heure dans chaque direction. Si l'on considère qu'une rame TGV transporte 700 passagers (rame double), il suffit d'en faire circuler une toutes les 10 minutes pour dépasser cela : 700 x 6 = 4200 passagers par heure dans chaque direction. Les LGV peuvent théoriquement accueillir un train toutes les 3 minutes (donc capacité de 700 x 20 = 14000 passagers par heure.... et ne parlons pas des rames Duplex qui embarquent 1090 passagers chacune...)

Je crains qu'on ne se retrouve dans une situation de "transport d'élite"... une idée géniale pour les "1%", tandis que le reste doit s'entasser dans des Ouibus ou des Mégabus. Le prix ne sera pas fonction de la consommation d'énergie, mais sera régi par la loi de l'offre et de la demande.

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Reste plus qu'à trouver l'énergie et les matériaux nécessaires à la construction de centaines de kilomètres de tubes pressurisés et des nombreuses capsules motorisées... Un avion consomme beaucoup de carburant, mais il n'a pas besoin de rail ou de tube  Read more
RalphZ - 2/7/2016 at 12:08 PM GMT
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