Au cours de ces
prochaines années, nous devrions commencer à voir arriver sur le marché au
détail des biotechnologies avancées. Selon Tom Horn, auteur de On the Path of the Immortals,
ces technologies pourraient éventuellement apporter l’extinction de la race
humaine telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Les ingénieurs de chez
Google travaillent par exemple au développement de technologies qui visent à
modifier directement notre ADN pour nous permettre de vivre plus longtemps.
Certains ont suggéré que dans un avenir proche, vivre 150 ans ou plus
pourrait ne plus être hors de question.
Les avancées
technologiques en ce domaine sont si rapides qu’il est parfois difficile de
continuer de suivre.
Le mois dernier, des
scientifiques ont annoncé avoir ramené le mammouth laineux en mêlant ses gènes à ceux de
l’éléphant d’Asie. Il y a seulement quelques semaines, des chercheurs chinois
ont modifié les gènes d'un embryon humain, et ouvert la porte
aux interventions médicales prénatales mais aussi à l’accélération et l’amélioration
du développement musculaire, du cerveau et de la vue.
L’application d’une
majorité de ces technologies au monde réel prendra quelques années, mais l’évolution
vers des technologies capables de transformer les Hommes en cyborgs prend
place dès aujourd’hui.
Prenons par exemple le
nouveau tatouage qui, appliqué derrière l’oreille, joue non seulement le rôle
d’électroencéphalogramme, mais est aussi capable d’identifier votre humeur,
de recevoir des commandes de votre cerveau pour lancer des applications et de
contrôler des appareils électroménagers comme des cafetières, et potentiellement
de remplacer les téléphones portables grâce à un haut-parleur et un
microphone intégrés.
Ce tatouage vous promet
de surveiller votre cerveau 24 heures par jour, et peut-être porté
continuellement pour une durée de deux semaines, que vous nagiez, couriez ou
faisiez la sieste.
John Rogers, de l’Université
de l’Illinois à Urbana-Champaign, dirige l’équipe responsable du
développement de ce tatouage, qui est si léger qu’il s’attache à la peau
grâce aux forces de van de Waals – le même mécanisme que celui qui permet aux
geckos de grimper aux murs. Une fois que l’excès de cellules capillaires
mortes accumulées sous le tatouage devient trop important, le tatouage se
détache de lui-même.
Composé de quelques
électrodes en or appliquées sur et derrière l’oreille, il va plus loin encore
que la technologie existante décrite par Rogers comme « un nid de câbles
attachés à des appareils connectés à la peau grâce à des gels, de la bande
adhésive et de gros objets métalliques ».
Pour le tester, l’équipe
de recherche a utilisé son appareil dans le cadre de tâches généralement
entreprises par des appareils électroencéphalogrammes. Par exemple, les
volontaires ont été capables d’épeler le mot « ordinateur » sur l’écran
placé en face d’eux grâce à l’activité électrique de leur cerveau.
Leur électroencéphalogramme
a été rattaché à un ordinateur pendant la phase de tests, mais l’équipe
travaille actuellement à une transmission de données sans fil, une
technologie déjà développée pour d’autres appareils.
…
Les chercheurs se
concentrent principalement sur les applications médicales – « ces
appareils sont utiles pour détecter les convulsions – notamment chez les
bébés prématurés ». Mais le fait est que si ces appareils sont
applicables discrètement derrière l’oreille, ils puissent avoir toutes autres
sortes d’utilités. Personne ne veut avoir à porter un casque en permanence,
mais appliquer un tatouage électronique discret toutes les deux semaines peut
semblre acceptable.
Bien que cet appareil
électroencéphalogramme ne puisse pas rivaliser avec le clavier et la souris
de votre ordinateur de bureau, il est utile pour contrôler certains systèmes
de manière plus passive. Il pourrait par exemple servir à mettre en marche la
cafetière le matin dès que votre activité cérébrale suggère que vous vous
réveillez. Ou, si vous vous trouvez dans un état de concentration extrême, il
pourrait mettre votre téléphone en mode silence.
Source:
New Scientist via Skywatch TV
Cette nouvelle
technologie, comme l’ont expliqué ses développeurs, sera capable de se
connecter automatiquement aux réseaux téléphoniques et Wifi.
Bien que cela puisse
offrir aux premiers utilisateurs de cette technologie la capacité d’accéder à
toutes sortes d’informations et d’appareils, depuis le système d’air
conditionné de leur domicile jusqu’à leur emploi du temps ; le risque est
bien entendu que la connexion à internet se fasse dans les deux sens. C’est-à-dire
que ceux qui portent l’appareil ouvrent aussi ce qui se trouve dans leur
cerveau aux équipes de recherche ou aux gouvernements.
Imaginez que les
instances chargées de l’application de la loi obtiennent un mandat pour
surveiller votre cerveau. Ou, pire encore, que des individus puissent pirater
vos émotions et vos pensées.
Besoin d’obtenir les
coordonnées bancaires ou le mot de passe de quelqu’un ? Le piratage de
la pensée pourrait donner vie à un monde dans lequel ce genre d’information se
vendra sur le dark web.
De la même manière que
les millions d’Américains qui protestent contre l’Etat de surveillance placent
volontiers des caméras, des micros et des GPS dans leur poche chaque jour, la
prochaine génération en fera de même avec les biotechnologies.
(Septembre 2014 :
des centaines de gens font la queue à New York dans l’espoir de pouvoir
acheter le dernier iPhone)
Bien qu’il puisse être
difficile d’imaginer des gens se soumettre volontairement à un appareil
susceptible de lire dans leurs pensées ou de modifier leur code génétique, le
fait est que des millions de personnes adopteront ces technologies afin d’améliorer
leur inter-connectivité et leurs capacités physiques.
Ceux qui ne voudront pas
de cette technologie seront peut-être forcés de se la faire implanter, comme
le pensent certains chercheurs :
Il est impossible d’interagir
avec la société actuelle sans téléphone portable. Et je suis certain que les
implants suivront le même modèle. Il serait si désavantageux de ne pas avoir
d’implant qu’il ne deviendrait quasiment plus une option.
Source: Scientist Claims Human Microchip Implants Will Become “Not
Optional”
De la même manière que l’on
cherche aujourd’hui à forcer les gens à se soumettre à des vaccins et payer
une assurance maladie, le tatouage ou l’implant pourrait devenir un devoir
patriotique. Votre refus de vous soumettre pourrait sous-entendre que vous ne
désirez pas participer à une société pacifique et honnête.
Cette nouvelle vague d’avancées
technologiques, qui est capable de modifier directement le génome humain, est
inéluctable. Les gouvernements et les corporations aux plusieurs milliards de
dollars investissent déjà. Et une grande majorité de la population mondiale l’acceptera
sans aucune question.
Et quand elle le fera,
pourra-t-on encore la qualifier d’humaine ?