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Une Ferrari de collection vendue 38 millions de dollars, qu’en penser ?

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Published : August 21st, 2014
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Category : Editorials

Lors du "concours d'élégance" de Pebble Beach, à Monterey en Californie, une Ferrari 250 GTO de 1962 a été vendue aux enchères 38 millions de dollars, ce qui en fait le record absolu pour une automobile de collection. C’est 100 fois le prix de la Ferrari neuve la plus chère disponible au catalogue (la F12 berlinetta) et 30 fois celui de la dernière série spéciale (la F150, limitée à 499 exemplaires). Comment interpréter ce montant stupéfiant ?

On peut rapprocher cette vente du marché de l’art en général, qui connaît également des prix records : fin 2013, un triptyque de Bacon a atteint 142 millions de dollars. L’automobile de collection s’avère comparable au marché de l’art, avec ses grands noms, ses œuvres phares, ses mythes. Cependant il est plus récent, plus jeune, d’où une envolée des prix plus marquée, et aussi une culture plus "monomaniaque" : sept des dix voitures les plus chères jamais adjugées aux enchères sont des Ferrari ! Le spéculateur pourra, au choix, craindre une bulle et un effet de mode, ou investira dans les marques qui demeurent encore au second plan… Cet engouement est assez proche de celui qu’ont connu les artistes chinois, dont la côte à explosé au même rythme que le nombre de multimillionnaires en Chine. Qu’en restera-t-il ? Difficile à dire.

Ces records, et la forte progression du volume global des ventes, traduisent la recherche, par les investisseurs, de marchés qui possèdent encore des marges de progression. Les actions sont au plus haut et chacun sent bien que le risque de krach augmente, d’autant plus que la croissance demeure atone. Les obligations souveraines performent également presque trop, elles ne rapportent plus rien. L’immobilier atteint des sommets à Londres et dans les grandes villes chinoises… Que reste-t-il à celui qui veut spéculer ? Le marché de l’art et celui de l’automobile d’occasion continuent d’aligner les records, voici des opportunités !

Une autre raison motive les investisseurs : ce sont des actifs réels. Pas des bouts de papiers qui vous disent que vous détenez une part de capital de telle entreprise ou de la dette de tel Etat. Non, ici c’est du concret, un tableau, une voiture. Autrement dit un "actif sans contrepartie", il possède une valeur intrinsèque, son détenteur ne dépend de personne (une entreprise, un Etat), il le possède en direct. Le prix de marché peut évoluer bien sûr, mais il ne tombe jamais à zéro, un tableau ne fait pas faillite. Une Ferrari d’exception, un Picasso, un Bacon, une toile impressionniste, ça vaudra toujours quelque chose, et d’autant plus que les actifs papier susciteront de la défiance.

L’immobilier possède aussi ces qualités, mais sa forte financiarisation (l’acquisition se fait essentiellement par crédit) le rend plus sensible à la conjoncture, et donc aux bulles, comme on a pu le voir avec la crise des subprimes. L’actif réel par excellence c’est l’or bien évidemment, et ce depuis toujours. Avantage fondamental : l’or, lui, est parfaitement homogène, alors que telle voiture, tel tableau ou tel appartement ne vaudra jamais exactement tel autre. L’or est l’actif réel de base à posséder, bien sûr, après d’autres actifs peuvent se révéler intéressants, mais ce sont là des marchés complexes, où le risque de bulle est évident (les artistes chinois…), et les chausse-trappes fréquents. Mais la Ferrari de collection devient désormais une valeur à suivre !

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Que faut-il en penser ? (titre)

Ben... que un dollar (ne) vaut (plus que) un 38.000.000è de Ferrari GTO.

Pourquoi toujours chercher des trucs compliqués ?

Comme les travailleurs et les producteurs ne s'en sont pas encore aperçus, ils continuent de céder leurs biens et services pour un montant habituel.
Le jour où ils auront compris...

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Cette beauté pèse 880 kg, donc 880 000 grammes. 38 000 000 $ pour 880 000 grammes, ça fait 43,18 $/g si je ne me plante pas.

L'or est a 41$/g et ne fait que briller, le type a peut être préféré mettre 2$/g en plus pour se faire carrément plaisir dans une voiture extrêmement rare...au final ça se comprend presque !!
Personnellement ça ne me choque pas des masses, moi qui a ma petite échelle n'hésite pas a mettre plusieurs dizaines d'€ dans un 33t introuvable.

Bon ok c'est certain qu'en cas de gros pépin économique, je doute que le projet d'échanger une 250 GTO contre de la nourriture soit réaliste ; mais quand on peut lâcher 38 millions pour une voiture, je suis persuadé que l'acquéreur n'a pas vraiment de soucis a se faire en cas de pénurie alimentaire...
Bref ce genre de bulle ne m'interpelle pas des masses, attention a ne pas mettre toutes les bulles spéculatives sur le même plan d'égalité : Là c'est du concret, du tangible, rien avoir avec une action Facebook !!
Si il n'y avait pas des collectionneurs prêts a mettre des fortunes pour acheter/entretenir et restaurer ces machines, elles seraient certainement parties a la benne, en train de pourrir dans une casse ou dans un musée trop cher.
Pareil pour les étrangers qui rachètent nos châteaux, nos œuvres et nos demeures classées ; on gueule on gueule, mais eux seuls ont encore l'argent pour s'en occuper et les entretenir correctement.

Après c'est question de choix personnel, si j'avais 38 millions de $ a dépenser, j'en dépenserai certainement une grande partie en or/argent, le reste en terre/forêt dans une région fertile.......mais chacun ses délires !!
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Une palette avec 880 lingots, ça a de la gueule aussi. Moins élégant mais impressionnant quand même.

Par contre... pour se taper 1000 Miles dans un matin brumeux avec la grande symphonie en 12-Majeur accompagné des six double-carbus pour le grand frisson qui va du pied droit à l'oreille gauche... là y a pas photo!
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La fuite hors du papier cul a commencé. Suivez Warren "the Buffet" du regard.

Trop de papier-monnaie pour trop peu de biens réels. Donc les prix s'envolent.
(Tableaux, voitures, bijoux, pierres précieuses, immobilier, etc.,.)
James Turk les nomme: "tangible assets" ou je pourrais ajouter: "Musical chair".

Sauf pour l'or et l'argent qui attendent leur heure.

Allez savoir pourquoi! ben, si le pékinois moyen s'en rendait compte, et qu'il en achetait,
ce serait "game over", la fuite globale hors des papiers-IOU. le crash du système.

Il est hors de question que le pékinois s'enrichisse en spéculant sur l'or et l'argent.
Point barre.
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Pour avoir suivi des études de gestion culturelle, y compris d'économie de l'art, je peux vous assurer qu'un tableau peut "faire faillite".

Il suffit pour cela que l'auteur tombe dans l'oubli. Bien entendu, ce processus ne survient pas du jour au lendemain (comme ce serait le cas pour des actions cotées en bourse), mais il est bien réel.
Le jour où tout le monde décidera que Vermeer c'était juste un bon technicien local, ses toiles ne vaudront pas plus que les tableaux décoratifs de la boutique d'antiquités du coin.
(ceci sans subjectivité, car personnellement j'apprécie beaucoup l'oeuvre de Vermeer).

Nous avons toujours ce défaut de croire que le monde dans lequel nous vivons est le seul possible, a toujours été le même et le sera toujours. Mais non, les choses changent.
Autrefois, les peintres à la mode n'étaient pas les mêmes... aujourd'hui, plus personne n'en parle et leurs toiles ne valent pas grand chose. Vermeer, justement, était un bon petit peintre local de Delft... mais depuis que certains historiens ont décidé de s'extasier devant son oeuvre, ses peintures ont vu leur valeur monter en flèche. C'est, à très petite échelle, le mécanisme d'un complot, en quelque sorte.
Imaginez si ces historiens avaient des intérêts personnels (genre le beau-frère possède justement une toile), et décident de se mettre d'accord pour dire que Vermeer était le plus grand maître absolu de son époque... Jackpot. Le milieu de l'Histoire de l'Art n'est pas très grand (comme celui des climatologues, cela dit en passant), il est très facile de le mettre d'accord sur une théorie qui arrange certains.

Les publications scientifiques suivent un processus semblable : de jeunes chercheurs se mettent en groupe, s'associent avec l'une ou l'autre référence du domaine, et s'arrangent pour toujours se citer entre eux. Ainsi, chaque chercheur sera cité par tous les autres... or, dans le milieu académique, la "valeur" d'un chercheur est déterminée en fonction du nombre de citations.
Une fois qu'un chercheur a réussi à "percer" grâce à ses contacts, le grand public sera informé de son existence et son succès deviendra tout simplement exponentiel.

Y a t-il une bulle sur l'art ?
Sur certaines oeuvres d'art, oui. Le pire est qu'une oeuvre d'art n'a que très peu de valeur en soi (à moins de la tailler dans du diamant). La bulle ne peut pas éclater, mais elle peut dégonfler... et devenir très très petite.

Mais il y a des bulles partout à notre époque : art, voitures de collection, joueurs de foot, immobilier à Londres, chambres d'hôtel à Paris,... sans parler de la nouvelle bulle.com.
Or, toutes ces bulles sont entretenues,..
De la même manière, les crises graves sont contenues (guerres un peu partout, ebola, Mers, EIIL)..
Tout cela en même temps.

Je l'ai déjà dit plusieurs fois, et beaucoup ont approuvé : le but est que tout cela explose en même temps.
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Excellent commentaire ; merci !
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Oui j'abonde dans le même sens.
Bonne soirée à tlm.
Braxon
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Pour une fois un commentaire intéressant (on regrettera les allusions pathétiques à la climatologies ou les théories de primaire "et les chercheurs se citent entre eux" ).

Même si je suis fondamentalement d'accord sur l'effet de "mode" de certains peintres, j'ai du mal à comprendre ce qu'un historien vient faire dans l'histoire...

Si vous parlez de "critiques" d'art. C'est évident qu'un critique d'art qui vante les mérite d'un peintre méconnus a surement quelques toiles planqué dans son coffre. Il serait totalement idiot de ne pas le faire. Un peu comme si un conseiller financier conseillait d'acheter des actions X et vous lui reprocheriez d'en avoir achetée également...


Et bien non, c'est justement ce qui "prouve" que ce banquier est "honnète" et qu'il croit lui aussi dans l'avenir de ce produit.

Bref, la ou vous voyez un "problème" moi j'y vois une preuve d’honnêteté :p

Je rêverais d'ailleurs d'une loi qui oblige chaque banque a acheter les actions qu'elle conseille à ses clients :p. On se rappelera du scandale de Goldman sach qui avait misé contre ses clients...

Le jour ou les critiques d'art commenceront à conseiller d'acheter des actions Picasso tout en achetant des CDS sur l'action PIcasso, alors il sera temps de crier au complot :)

Cordialement
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GS ou pas, banque ou autres: fournisseur et clients ont fatalement des conflits d'intérêts, tant qu'ils ne sont pas dans un partenariat d'échange.
Un banquier n'a jamais été dans une logique d'échange avec ses clients. Le fric ne doit suivre qu'une seule direction.
S'il coule dans l'autres sens, c'est sous strictes conditions, limité dans le temps, et le fric doit absolument revenir à temps, accompagné d'intérêts que l'emprunteur devra avoir conquis sur le dos d'un faillitaire.

Quand on laisse les fourmis entrer dans la cuisine, c'est pour leur faire nettoyer la confiture reneversée, pas plus, pas plus longtemps. Une fois propre: insecticide !
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