La guerre contre les espèces
est déjà en train de s’intensifier.
A mesure que le système
financier avance vers son effondrement, les élites et ceux qui tirent du
pouvoir de leur position au sommet de la chaine alimentaire financière sont
de plus en plus désespérés de pouvoir maintenir le statu quo.
Après la crise de 2008, la Fed
a fait passer les taux d’intérêt à zéro et a mis en place un programme de QE.
Les taux d’intérêt à zéro pourcent se maintiennent désormais depuis six ans,
et ont fait gonfler les bilans de la Fed de plus de 3,5 trillions de dollars.
Depuis 2011, les taux
d’intérêt proches de zéro n’ont plus aucun sens. Il n’est pas possible de
parler de « reprise » alors même que de tels taux sont en vigueur.
Depuis le début de l’Histoire économique, aucune « reprise »
légitime n’a eu besoin de quatre années de taux zéro pour générer un nouveau
cycle économique.
En plus de cela, le programme
de QE a été connu comme étant un refinancement de Wall Street et un échec
économique dès 2010. C’est ce que nous a admis celui-là même qui a géré le
programme QE1 dans un récent article. Et tous ceux qui ont pris le temps
d’étudier l’échec qu’enregistre le Japon depuis des dizaines d’années de QE
aux plusieurs trillions de yens le savent aussi.
Malgré ça, la Fed a maintenu
son programme de QE jusqu’en 2014 et imprimé 2 trillions de dollars
supplémentaires. Vous avez bien lu. La Fed a mis en place des taux zéro et a
imprimé plus de 85 milliards de dollars par mois pendant ces six dernières
années de « reprise ».
Les Etats-Unis étant de
nouveau en récession et faisant face à une nouvelle crise financière, des mesures
plus drastiques encore pourraient être prises.
De nombreux gouverneurs de la
Fed ont appelé à des taux d’intérêt négatifs aux Etats-Unis. Ils n’ont bien
évidemment pas soulevé le fait qu’en Europe, les taux négatifs ne sont
parvenus à rien du tout en termes d’objectifs d’inflation.
La BCE a mis en place ses taux
d’intérêt négatifs en juin 2014. Le taux d’inflation européen s’est effondré
pendant les six mois qui ont suivi, ce qui a poussé la BCE a annoncé un
programme de QE. Cette dernière politique a généré cinq mois de hausse du
taux d’inflation avant que la tendance ne se renverse à nouveau.
La Fed ne l’a pourtant pas
mentionné dans le cadre de ses appels à des taux d’intérêt négatifs. Plus
intéressant encore, personne ne lui a demandé pourquoi, après six années de
« reprise », elle ose parler d’une telle politique. Les taux zéro
ont été un désastre. Pourquoi des taux négatifs règleraient-ils quoi que ce
soit ?
Et les taux négatifs ne seront
pas le dernier tour dans son sac. Si les marchés commençaient vraiment à
s’effondrer, la Fed annoncerait certainement un nouveau programme de QE d’une
ampleur sans précédent. C’est précisément ce qu’a fait le Japon en avril 2013
malgré l’échec évident de ses huit programmes de QE précédents.
Et même les taux négatifs et
le QE ne seront pas les pires atrocités que pourra commettre la Fed contre la
formation de capital. Avant de baisser les bras, elle aura encore le choix
d’imposer une taxe sur les espèces ou de les interdire complètement.
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