In the same category

Une nouvelle Magna Carta pour les temps modernes

IMG Auteur
Published : January 06th, 2010
1399 words - Reading time : 3 - 5 minutes
( 11 votes, 3.9/5 )
Print article
  Article Comments Comment this article Rating All Articles  
0
Send
0
comment
Our Newsletter...
FOLLOW : 1971 Bretton Woods
Category : Gold and Silver





La « Magna Carta » (1215) a été le premier document imposé à un roi anglais par un groupe de ses sujets (les barons) en vue de limiter ses pouvoirs par la loi et de proteger leurs privilèges (www.wikipedia.org).


Imaginons le président Obama à la place du roi d’Angleterre et que le groupe du G-20 qui se réunit régulièrement représente les barons d’Obama. Les barons d’aujourd’hui, –les présidents des pays du G-20-, sont très affairés. Ils ne sont pas satisfaits de la manière dont le roi Obama procède. Malheureusement, ils n’ont pas la jugeote d’exiger ce dont ils ont réellement besoin, c'est-à-dire un retour à l’étalon or. Mais peut-être n’ont-ils pas la jugeote nécessaire parce qu’ils ignorent que c’est d’un retour à l’étalon or dont ils ont besoin.


La profession d’économiste a été réduite à néant par les interférences de la profession bancaire dans la discussion publique sur les problèmes économiques à un point tel que même les conseillers des barons ont oublié ce qui les a conduit dans la triste situation où ils se trouvent.


Observons le graphique ci-dessous:





Nous pouvons constater que tout le commerce mondial se déroule de manière ordonnée sous le système de Bretton Woods, établi en 1944 comme base du système monétaire mondial depuis 1944, et ceci jusqu’en 1971.


Sous Bretton Woods l’or, mais également en lieu et place de l’or les dollars, étaient réputés être un moyen d’équilibrer les balances commerciales. Le système marchait bien mais les graines de sa destruction ultime avaient été placées dans la fameuse formule de Bretton Woods : « les dollars en lieu et place de l’or ».


Cette formulation laissa la porte ouverte à l’expansion du crédit par les Etats-Unis, leur permettant d’importer plus qu’ils ne vendaient à l’étranger et de payer le déficit commercial ainsi créé au moyen de dollars papier. Nous pouvons dire que les Etats-Unis ont utilisé un effet de levier financier sur leur énorme réserve d’or (plus de 20 000 tonnes) en payant leur déficit commercial en dollars et en conservant leur or.


Tant que les USA ont essayé de maintenir leurs réserves et d’honorer leur engagement de livraison d’or aux banques centrales sur simple demande de ces dernières au taux de 35 $ l’once, l’économie mondiale a évolué assez régulièrement. L’expansion du crédit était assez modeste au regard de l’engagement pris à Bretton Woods. Les déficits et les excédents commerciaux étaient maintenus bas par l’exigence d’équilibrer les dettes et les crédits en or ou en dollars qui étaient considérés comme « aussi bons que l’or ». Il n’existait pas de « déséquilibres » chroniques ou exagérés dans le commerce mondial, ou comme on les nomme aujourd’hui de déficits commerciaux chroniques de la part de certains pays comme les Etats-Unis. Il n’existait pas non plus « surplus » commerciaux chroniques de la part de certains pays exportateurs comme la Chine ou d’autres pays asiatiques non plus.


Les déficits commerciaux devaient être équilibrés, c’est à dire que l’on devait les régler. Les payer.


Et c’est pour cette raison que la ligne qui représente les réserves internationales des banques centrales du monde entier reste quasiment plate jusqu’en 1971.


Cependant, quelques années avant 1971, comme observé sur le graphique, les Etats-Unis ont commencé à utiliser un levier financier excessif sur leurs réserves d’or. Ils ont distribué trop de « je vous dois » (« I Owe You », formule inscrite sur les dollars) au monde alors qu’ils utilisaient l’expansion du crédit pour financer la guerre du Vietnam et la « Grande Société » de Lyndon B. Johnson.
 

En 1968, la France n’a plus souhaité augmenter ses réserves de dollars et a exigé son or. Des rumeurs de dévaluation du dollar par rapport à l’or ont commencé à circuler. La France voulait une compensation de la dette américaine et le seul moyen pour les Etats-Unis de rembourser leur dette commerciale était de rassembler de l’or en échange de ses propres dollars. Les dollars n’étaient pas considérés comme un moyen de règlement de la dette satisfaisant!


La crise a explosé le 15 août 1971 quand Nixon, de manière assez surprenante, a décidé de renier le Traité de Bretton Woods et a refusé de convertir les dollars détenus par les banques centrales contre de l’or. La décision qui était attendue était celle de la dévaluation du dollar – à 70 $ l’once- mais ce n’est pas ce qui a eu lieu. En refusant de dévaluer et en se contentant de fermer le « guichet de l’or », le monde entier a été jeté dans un monde utilisant exclusivement de la monnaie à cours forcé.


Depuis ce jour fatal, il n’y a plus eu de règlement c’est à dire d’équilibrage de l’ensemble des dettes internationales.


Nous sommes menés à croire que le paiement en dollars constitue un règlement, un équilibrage mais cela est une erreur. Il n’existe pas de « règlement ou d’équilibrage » autre que l’or. La preuve : Lorsque les banques centrales reçoivent des dollars, elles les échangent contre des bons du Trésor et autres obligations américaines qu’elles estiment être de bons débiteurs. (L’Euro est maintenant dans le même système). La dette créée par les déficits commerciaux n’est pas éteinte dans le monde actuel. Elle demeure dans les livres de comptes des banques centrales comme Réserves, sous forme d’obligations qui sont des instruments de la dette.


Notez s’il vous plait le contraste sur le graphique entre la période avant 1971 et la période postérieure allant jusqu’à nos jours. Les réserves ont explosé !


Les réserves ont explosé parce qu’il n’y a pas eu lieu de “régler” les soldes commerciaux. Depuis que le monde a accepté la décision de Nixon de ne pas régler ces soldes à l’aide de l’or mais d’accepter également les dollars en « paiement » des déficits commerciaux, un désordre complet s’est installé. Les soi-disant  réserves » sont énormes -7 200 milliards – et rien ne marche. Toutes ces « réserves » sont en fait des dettes, dues principalement par les Etats-Unis.


Jusqu’en 2007, les Etats-Unis ont traversé une période faste: il leur était possible de se comporter comme un adolescent jouissant d’une vaste fortune: les dollars en quantités faramineuses, imprimés par la Réserve Fédérale et le Trésor ont été dépensés pour acheter tout et n’importe quoi afin de satisfaire le consommateur américain. Une expansion illimitée du crédit !


Désormais, les barons du groupe des 20 se réunissent régulièrement avec le roi Obama. Le monde se disloque mais il semble que personne ne sache quoi faire pour exprimer ce qui ne va pas. 


Or la raison des déséquilibres du monde est toute simple :
il n’existe qu’une seule et unique manière de revenir à un monde dans lequel les déficits commerciaux sont réglés, cet cette manière impose que le règlement des dettes soit effectué en or.


Ce fait élémentaire semble dépasser les capacités de compréhension de la plupart des barons pour l’instant. Cependant, les barons chinois et russes y viennent. La vérité se fait jour : l’or doit être utilisé pour régler les dettes et rien d’autre ne pourra le remplacer.


La création d’une nouvelle monnaie mondiale ne permettra pas de solder les échanges non plus. La création d’une nouvelle monnaie mondiale signifiera simplement que les dettes provenant des déficits commerciaux seront monétisées avec de nouveaux instruments de dette, et ce quelque soit l’instance émettant ces nouveaux instruments. Cette monnaie ne sera qu’un instruments de dette supplémentaire. Or le déficit commercial ne peut être réglé par aucun instrument financier si pompeux soit son nom. Seul l’or peut équilibrer une telle dette.


Ainsi, une nouvelle monnaie mondiale, si ingénieuse soit-elle ne nous mènera pas à un monde équilibré. Tous les conflits seront simplement redirigés vers une nouvelle institution qui administrera cette nouvelle monnaie mondiale. Les conflits vont demeureront et augmenteront en  importance.


Un de ces jours, les barons vont finalement se réveiller et exiger une nouvelle Magna Carta du roi, –ou de la personne ou de l’institution qui reprendra le pouvoir du présent roi- , une demande qu’il ne sera plus en état de réfuser : le commerce international devra être soldé et non pas monétisé sous forme d’instruments de dette.  L’étalon or devra être remis en œuvre.


Ce sera une nouvelle « Magna Carta », la seule qui pourra protéger les barons des exactions du roi.



Hugo Salinas Price

Président de la « Mexican Civic Association Pro Silver »

www.plata.com.mx/plata/


Egalement par Hugo Salinas Price





<< Previous article
Rate : Average note :3.9 (11 votes)
>> Next article
Comments closed
Latest comment posted for this article
Be the first to comment
Add your comment
Top articles
World PM Newsflow
ALL
GOLD
SILVER
PGM & DIAMONDS
OIL & GAS
OTHER METALS
Take advantage of rising gold stocks
  • Subscribe to our weekly mining market briefing.
  • Receive our research reports on junior mining companies
    with the strongest potential
  • Free service, your email is safe
  • Limited offer, register now !
Go to website.