Ah mais enfin, les choses sont pourtant claires : le vaccin étant disponible, on va piquouser tout le monde, déconfiner tout ce qui peut l’être, et les choses vont bien vite rentrer dans l’ordre. Puisqu’on vous le dit !
En tout cas, c’est le plan vendu par le gouvernement, les médias et cette partie de la population absolument persuadée dans la possibilité tangible d’un retour sinon à la normale, au moins à une situation proche de ce qu’elle fut en février 2020.
Quelle charmante naïveté ! Quelle touchante simplicité ! Quelle aimable ignorance !
La réalité, assez claire, ne laisse pourtant aucun doute que ces espoirs d’un déconfinement complet, d’un retour à la normale et d’une reprise des activités comme jadis seront très probablement douchés froidement dans les prochaines semaines.
Ici, point n’est besoin de moquer ceux qui croient encore aux fables gouvernementales : les faits et la raison leur donnent tort mais il faut admettre que les perspectives sont si peu réjouissantes qu’on comprend humainement qu’ils s’accrochent ainsi aux chimères vendues par le pouvoir.
Pourtant, ces fameux vaccins ne sont pas là.
On peut, comme le font certains journalistes et commentateurs assidus, tortiller les annonces gouvernementales pour charitablement imaginer des petits problèmes d’ajustements afin d’expliquer l’absence de vaccination de masse en Europe en général et en France en particulier, mais l’analyse des faits laisse peu de doutes : la logistique est complètement à la ramasse. Est-ce étonnant devant les précédents foirages monumentaux ? Non, c’était même attendu.
Tout se déroule comme si l’administration française, aux antipodes presque exactes de la logistique Amazon, n’ayant absolument pas appris de ses erreurs de gestion des masques, des tests, des lits dans le privé, des équipements et de tout le reste, reproduisait avec application les mêmes idioties pour obtenir le même non-résultat flamboyant de nullité bureaucratique. En somme, le vaccin français prend la même direction que le « cloud souverain », le Google français ou la tentative Salto de concurrencer Netflix.
Ce qui veut dire qu’en fait de « campagne de vaccination », les confinements vont continuer, le temps que les dosettes de produit magique, dûment tamponnées et cerfatées jusqu’à la garde, parviennent jusqu’aux hôpitaux (et seulement ceux désignées par les toutes puissantes et omniscientes ARS). Rassurez-vous : ceci peut prendre quelques semaines mois…
Pire : ceux qui imaginent qu’une vaccination signifiera un retour à la normale, après ces quelques semaines mois de merdoiement administratif et logistique intenses, en seront pour leurs frais puisque des éléments de plus en plus nombreux à présent indiquent que cette campagne ne sera que le début de la mise en place d’une série de mesures aussi liberticides que possible.
Il y a, déjà, l’accumulation d’informations étonnantes sur le vaccin lui-même : moyennant un peu de confusion, on laissera planer le doute que même vacciné, on peut continuer à contaminer les autres ; quitte à revoir un peu les principes de base de la médecine, on oubliera que l’immunité de groupe peut-être atteinte autrement que par la vaccination (le site de l’OMS a d’ailleurs quelque peu modifié ses petites pages à ce sujet : avant et après). Et puis de toute façon, l’épidémie ne s’arrêtera jamais.
Bref, on insistera sur le fait que même vacciné, on n’a donc pas à se départir du masque et on ne peut toujours pas s’affranchir des règles de distanciation socialiste et des gestes barricades, etc. Autrement dit, on prépare actuellement tout le monde, petit-à-petit, à ce que la piquouse ne soit pas si rédemptrice que ça…
Parallèlement, il y a bien sûr le principe, qui semble maintenant inévitable, d’un passeport vaccinal : au prétexte de suivre ceux qui sont et ceux qui ne sont pas vaccinés, on va d’abord établir un petit fichier (tout le monde sait que les données personnelles stockées par les États ne sont jamais utilisées à des fins néfastes, n’est-ce pas). Ce petit fichier sera bien vite adapté sous forme de carte électronique que le porteur sera invité à présenter pour garantir qu’il ne risque pas de distribuer ses méchants miasmes lors de certaines activités dont la liste sera édictée par les administrations forcément bienveillantes.
Ce passeport, déjà dans les tuyaux législatifs et à l’étude un peu partout dans le monde, constitue en soi une garantie assez solide qu’un retour à la « normale » peut être complètement oublié.
Oubliez les dérives d’un tel passeport : tout le monde sait que les États et les individus au pouvoir veulent votre bien. L’Histoire l’a amplement prouvé, surtout au XXème siècle. Quant à imaginer que ce passeport servira ensuite à collationner vos comportements de tous types, notamment en ligne, et à en déduire votre capacité d’emprunt ou votre crédit social comme le fait actuellement le gouvernement chinois, il n’y a qu’un pas que seul les vilains complotistes font.
Oubliez, vous dis-je.
Comme vous devez d’ores et déjà oublier l’idée saugrenue qu’il puisse un jour exister des camps d’isolement pour les contaminés : cette idée, bien que discutée au parlement, ne verra jamais le jour parce que, on le sait, les idées aussi sottes que grenues ne voient jamais le jour en France.
Pas de camps, pas de passeport vaccinal puis comportemental, des confinements qui s’arrêteront gentiment avec les séances de piquouses rapidement et bien organisées d’un vaccin sans effets secondaires notables, le monde d’après ressemble furieusement à ce monde d’avant auquel certains feignent de croire retourner.
Quelques surprises sont cependant possibles et il n’est pas invraisemblable d’imaginer quelques yeux pleins de larmes quand le monde d’après se concrétisera d’une façon pas tout aussi Bisounours que prévue.
Pour les autres, rappelons que les perspectives évoquées dans ce billet ne sont pas réjouissantes mais qu’elles ne sont pour le moment que ça : des perspectives. Peut-être est-il temps de s’assurer qu’elles ne restent que ça. Après tout, maires, députés et sénateurs ne sont jamais hors de portée d’un coup de téléphone. Ou plus.