Arnulf Baring est un
avocat allemand qui travaille « depuis des décennies », comme il l’écrit
lui-même sur son site web, dans le monde universitaire en tant que
professeur d’histoire contemporaine et de science politique. Il a écrit un
certain nombre de livres, dont Scheitert Deutschland? (L’Allemagne en déclin ?),
publié en 197, qui contient un passage quelque peu visionnaire.
Ce passage a été porté à
mon attention par un tweet du britannique Daniel Hannan, qui l’a obtenu de
quelqu’un d’autre. Le passage, traduit en Anglais, a été publié par Bloomberg.
En 1997, Baring a écrit
ces lignes à propos de l’euro, et plus spécifiquement des dynamiques
prodigieuses de la zone euro :
Ils diront que nous
subventionnons des profiteurs, affalés dans des cafés sur les plages de Méditerranée.
L’union monétaire nous mènera finalement à une gigantesque opération de
chantage. Quand nous, Allemands, demanderons une discipline monétaire, d’autres
pays blâmeront cette même discipline, et par extension, nous-mêmes, pour leurs
malheurs financiers. Ils nous percevront tels des policiers économiques. Nous
risquons une fois de plus de devenir le peuple le plus haï d’Europe.
« Cette prédiction
au sujet de l’euro, d’une perspective allemande, mérite le prix Nostradamus »,
a tweeté Daniel Hannan.
En décembre 2012, j’ai
écrit un article sur ce même sujet, intitulé Ten Big Fat Lies To Keep The Euro Dream Alive, dans
lequel je mentionnais particulièrement le mensonge du gouvernement allemand,
ou du parti qui était au pouvoir à l’époque, qui visait à convaincre les
Allemands d’accepter l’euro et tout ce qu’il impliquait :
1999 : « L’Allemagne
pourra-t-elle être tenue responsable pour les dettes d’autres pays ? Non ! »
stipulait une affiche de propagande du parti de l’Union démocratique
chrétienne, le parti d’Helmut Kohl et d’Angela Merkel. Elle mentionnait ceci :
« Le traité de Maastricht interdit explicitement à l’Union ou aux autres
partenaires de l’Union d’être tenus responsables des dettes d’un Etat membre ».
Voilà qui raisonne aujourd’hui comme une bien mauvaise blague.
Mais ne craignez rien :
en raison de la limite de déficit de 3% imposée par le traité de Maastricht, « les
membres de la zone euro seront en mesure de rembourser leur dette sur le long
terme sans aucun problème ». Les mensonges de l’euro ont commencé bien
avant que les premiers billets de banque n’entrent en circulation.
Pour les autres
mensonges de l’euro, lisez ceci : Ten Big Fat Lies To Keep The Euro Dream Alive
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