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Une rustine sur une chambre à air à jeter

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Published : August 06th, 2012
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Category : Editorials

 

 

 

 

Des promesses d’intervention de la BCE faites hier par Mario Draghi, que peut-il être retenu ? En premier lieu de nouvelles mesures de rigueur exigées de l’Espagne et de l’Italie, dans le cadre de la poursuite de la même stratégie néo-libérale. Pour sauver l’Europe, qui est en train de se disloquer, il n’est toujours question que de déflation interne, à traduire par baisse des salaires.


En second, que l’éventuel achat d’obligations à court terme au FESF/MES sur le second marché – afin de permettre à cette stratégie de porter ses hypothétiques fruits tout en permettant à ces fonds d’intervenir largement – ne fera que gagner du temps et ne réglera rien. L’objectif immédiat est de permettre aux États qui bénéficieront de cette disposition, une fois passés sous les fourches caudines de l’austérité, de « rouler » leur dette à court terme sans voir grimper le coût global du service de leur dette. Car ces derniers temps, l’Espagne et l’Italie ne faisaient que creuser le trou de leur déficit, en finançant leur dette comme ils pouvaient.


Ce n’est pas gagné, car le gouvernement allemand doit encore laisser faire et accepter que ces dispositions entrent en vigueur dès que Mariano Rajoy et Mario Monti auront rendu les armes et se seront engagés dans une politique accrue de rigueur budgétaire. Après tout, c’est bien ce que vient de faire le Pasok en Grèce, qui n’est plus à cela près, en acceptant du bout des lèvres les nouvelles baisses de salaires et des retraites proposées par le premier ministre pour satisfaire la Troïka.


Qui a gagné, qui a perdu ? Les analyses ne convergent pas, certaines mettant en avant ce plan, d’autres énumérant ce que la BCE a écarté. Le chemin qui a été esquissé est très étroit, s’il est finalement emprunté, Mario Draghi ayant essayé de se faufiler entre les pressions contradictoires qui s’exerçaient sur lui.


Que faut-il maintenant observer ? Les taux obligataires, comme toujours, mais aussi les sorties de capitaux des pays en difficulté. Car ce sont eux qui contribuent à l’éclatement de fait de la zone euro, prenant la suite des achats par les banques italiennes et espagnoles de la dette de leur pays et de la décision de la BCE de laisser à la discrétion des banques centrales nationales le choix des collatéraux qu’elles acceptent en garantie.


Chacun à l’arrivée prétend rester maître chez lui en se préservant des autres, mais en garantissant le pire pour les plus faibles, tout le monde sera entraîné.



Billet rédigé par François Leclerc


Son livre, Les CHRONIQUES DE LA GRANDE PERDITION vient de paraître


Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.



 

 

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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bonjour ,
je m'apercois qu'une fois de plus ,c'est la conjoncture qui prend le dessus.
la dette ,les dettes,les prochains emprunts pour payes les dettes existantes.................,.
tous sauf l'essentiel , la fiscalité extraordinaire ......, qui permettra une reprise economique extraordinaire , qui fera des points de croissance , qui creera des emplois , qui remplira les caisses diverses et variees et qui permettra de rembourser les dettes ...........si tant t'es que ce soit a la fois le souhait des etats europeens et la volonte des gouvernements.

j'ai fait un reve disait martin luther king , alors que l'epoque etait plutot sombre pour les gens de couleur au u.s.a. , mais ce reve a pris forme.
et bien moi aussi , je fais le reve que l'europe passe le cap des desillusions , qu'elle arrette de demonter son economie et qu'elle passe a la nouvelle ere industrielle sans tarder.

il faut reconsiderer l'equivalance economique europeenne de toute urgence ,
en effet , l'image du litre de lait au meme prix partout sur le territoire europeen c'est possible , on nous a vendu l'union avec ca , alors que nous voyons nos entreprises delocalisees tranquillement en Pologne ou en Bulgarie ou encore en Roumanie etc....parce que c'est l'europe et que leurs smic est tres inferieure dans ses etats de l'UNION !!!!

il faut encourager les populations a restees eveillees et vigilantes, il faut les conseiller.
judicieusement , meme la chine conseille sa population a travers des communiques , investisser dans les metaux precieux sa vous procurera de future richesse.

les nouvelles energies de toute urgence ( pour notre independance et notre survie economique et notre santer.) les vehicules propre de toute urgence

des droits renforces pour l'accession a la propriete prioritaire dans la constitution. (via emprunt d'etat si il le faut , puisque les banques rechigent a jouer ce role important de notre societe.
aide sociale contre travail meme d'interet general de toute urgence ( et plus pour rien )
fiscalite pro croissance de toute urgence creatrices d'emplois et de dignite.

Paul, il vous faut nous parler des solutions car les problemes ont en a souper d'en entendre parler.


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Le "petit détail" du discours de Mario Draghi


RETOUR SUR UN "PETIT DÉTAIL" DU DISCOURS
DE MARIO DRAGHI DU 26 JUILLET 2012

Il faut toujours se méfier des agences de presse et des résumés qu'elles font des interventions de tel ou tel responsable politique ou économique. Car il peut arriver - plus souvent qu'on ne pense - qu'elles passent volontairement ou involontairement à côté d'une petite pépite, que seuls les initiés ou les spécialistes qui ont le souci de la précision peuvent décrypter à leur juste valeur.

C'est le cas de la désormais fameuse intervention du 26 juillet de Mario Draghi, président de la BCE.

Rappelons-nous. Toute la presse n'avait retenu de cette intervention que les phrases suivantes :
« La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro. Et croyez-moi, ce sera suffisant. [...] Si les primes de risque sur la dette souveraine handicapent la transmission de la politique monétaire, elles entrent dans le cadre de notre mandat. »
Et, pour faire bonne mesure, M. Draghi avait ajouté que « l'euro est irréversible. »
http://www.francoisasselineau.fr/2012/07/lincroyable-super-mario.html

Aussitôt, les marchés financiers avaient exulté. Comme ils exultent à chaque fois qu'un "Sommet de la dernière chance", ou qu'un dirigeant européiste, fait une déclaration qui donne à penser que la BCE va intervenir. Ou lorsqu'ils croient que les pays de la zone euro vont accoucher d'un mécanisme permettant de mutualiser les dettes au niveau de la zone elle-même.

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MARIO DRAGHI A EXPLIQUÉ LES RAISONS DU « SPREAD »
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Seulement voilà. Il y a un "petit détail" qui a échappé aux agences de presse, et à la quasi-totalité des journaux qui les ont reprises.

Ce "petit détail" réside dans le fait que Mario Draghi, dans une digression très inhabituelle, a cru bon d'expliquer pour quelles raisons le « spread » entre les obligations allemandes et finlandaises d'un côté, espagnoles, italiennes et grecques de l'autre, atteignait de tels niveaux, supérieurs à 600 points de base.

Je rappelle que le « spread » est la différence des taux d'intérêt sur les obligations exigées par les marchés. Si le taux d'intérêt sur les obligations à 10 ans monte à 7,35 % pour l'Espagne et tombe à 1,21 % pour l'Allemagne, le « spread » sera dit de "614 points de base" (735 - 121 = 614).

S'aventurant sur ce terrain miné, Mario Draghi a expliqué que ce
« spread » imposé par les marchés correspondait :

1)- à une prime pour « risque de liquidité »
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Le « risque de liquidité » est le risque pris par un prêteur qui accepte de placer son argent à terme et non à vue, et qui n'en dispose donc plus pendant la durée du prêt. Cela lui crée un risque, s'il arrive qu'entretemps il a besoin de récupérer son argent.

Que M. Draghi ait mentionné ce risque n'a pas de quoi faire sursauter puisque ce risque existe en effet pour tout investisseur qui souscrit à des obligations, qu'elles soient allemandes ou espagnoles par exemple.

L'énoncé par M. Draghi du « risque de liquidité » n'est donc pas contraire au dogme européiste.


2)- à une prime pour « risque de crédit » (ou « risque de défaut »)
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Le« risque de crédit » (ou « risque de défaut ») est le risque pris par un prêteur qui accepte de placer son argent à une entité qui peut faire défaut et ne pas le rembourser.

Que M. Draghi ait mentionné ce risque est désormais devenu courant puisque l'opinion publique a fini par comprendre que la probabilité que la Grèce, l'Espagne ou l'Italie ne remboursent pas leurs obligations est bien supérieure à la probabilité que ce soit l'Allemagne qui fasse défaut.

La différence de « spread » peut donc s'expliquer logiquement par la différence de solidité financière des États concernés.

L'énoncé du « risque de crédit » (ou « risque de défaut ») peut étonner les personnes qui n'ont pas compris que l'euro n'est pas une monnaie unique (créance sur une seul banque centrale débitrice), mais une monnaie commune (créance sur la BCE + 17 banques centrales débitrices). Mais il n'étonne en rien tous ceux qui savent ce qu'a prévu le traité de Maastricht et comment fonctionne l'euro.

L'énoncé par M. Draghi qu'il existe un « risque de crédit » (ou « risque de défaut ») différent selon les États de la zone euro n'est donc pas non plus contraire au dogme européiste.


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LE "PETIT DÉTAIL" QUI A ÉCHAPPÉ AUX AGENCES DE PRESSE :
LE 3ème RISQUE....
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Or, et c'est là que se situe la pépite, le président de la BCE ne s'est pas arrêté au 2ème risque, comme l'avaient toujours fait avant lui son prédécesseur Jean-Claude Trichet et tous les dirigeants de la BCE.

Mari Draghi est, si j'ose dire, passé à table et a évoqué un 3ème risque.

Il l'a fait très exactement en ces termes :

« Then there’s another dimension to this that has to do with the premia that are being charged on sovereign states borrowings. These premia have to do, as I said, with default, with liquidity, but they also have to do more and more with convertibility, with the risk of convertibility. Now to the extent that these premia do not have to do with factors inherent to my counterparty - they come into our mandate. They come within our remit. »
http://seekingalpha.com/article/760791-the-euromess-continues

Traduction :

« Il y a ensuite une autre dimension à cette question, qui concerne les primes facturées sur les emprunts d'États souverains. Comme je l'ai déjà dit, ces primes correspondent au risque de défaut et au risque de liquidité. Mais, elles correspondent aussi au risque de convertibilité. Maintenant, dans la mesure où ces primes n'ont pas de rapport avec des facteurs inhérents à ma contrepartie - elles viennent dans notre mandat. Elles concernent notre mission. »

Que signifie ce charabia ?

Eh bien que, pour la toute première fois, un responsable de la BCE, et non des moindres puisqu'il s'agit de son président, a évoqué l'existence d'un 3ème risque, qui est le « risque de convertibilité. » Un risque qui est donc différent selon les 17 États de la zone et qui explique l'énormité du « spread » entre les obligations de ces 17 États.


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QUE SIGNIFIE LE « RISQUE DE CONVERTIBILITÉ ? »....
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Que peut bien signifier l'existence d'un « risque de convertibilité » différent selon les 17 États de la zone euro ?

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http://www.francoisasselineau.fr/2012/08/le-petit-detail-du-discours-de-mario.html
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baudoux - 8/7/2012 at 8:06 AM GMT
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