1. Définitions multiples.
Fritz Machlup (1958) s'opposait, avec raison, aux multiples
définitions des mots en économie politique et demandait leur suppression
ou leur "purification" (cf. ce texte
d'août 2016).
Malheureusement, la démarche fallacieuse n'a fait qu'augmenter en nombre
depuis lors.
2. Les rhétoriques au mauvais sens du terme.
Robert Solow (2012) remettait en question les rhétoriques "au mauvais
sens du terme" menées en économie politique et poussait à laisser de
côté la fausse méthode ... dans quoi il s'était moulé lui même un
temps, il faut le reconnaître (cf. ce texte
de janvier 2014).
Rien n'y fait. Elle croît et embellit.
3. "Fonction et valeur font deux".
L'hypothèse ordinaire, explicite ou non, que l'économie politique est
une science des fonctions des choses associe les deux méfaits précédents et
en apporte un troisième.
Toute chose supposée définie, fût-elle dénommée, par exemple, "monnaie"
(sigle "CQDM" pour "ce qu'on dénomme 'monnaie'"), n'a pas
de fonction.
Il faudrait le reconnaître une bonne fois pour toutes.
Seule la personne juridique physique, vous et moi, lui en attribue
une, voire plusieurs, en son fors intérieur au travers des
"valeurs" qu'elle lui donne (cf. ce texte
d'octobre 2015 et celui-ci
de novembre 2015).
En effet, et par exemple, dans le cas des fonctions attribuées à CQDM
par des économistes (à défaut qu'elles le soient, à les écouter, par
l'économie politique), rien ne justifie d'y voir :
- une "vendabilité", comme s'y appliquait Menger (1892) (cf ce texte
de janvier 2014 ou celui-ci
de décembre 2013),
- un "pouvoir d'achat", comme l'ont développé Fisher
(1911) et bien d'autres malgré l'opposition de Pareto, fin décennie
1890, sur la confusion sur le concept (cf. ce texte d'octobre
2014),
- une "échangeabilité", comme l'ont développé récemment des
économistes qui parlent des "monnaies" échangeables
internationalement et des autres qui ne le sont pas,
- voire une "liquidité", comme l'a développé Keynes (1936) et
ses successeurs, néo keynésiens, néo monétaristes, voire
"autrichiens", sinon l'oubli pur et simple de la connaissance (cf.
ce texte
d'octobre 2014)...
4. "Vanitas vanitatum", pas pour tout le monde.
Ce sont des façons pernicieuses de s'exprimer sur ce qu'on a dénommé
"monnaie" longtemps et qui n'expliquent rien.
Elles n'apportent rien à quelque raisonnement que ce soit de l'économie
politique, sinon l'utopie dans le pire des cas.
L'économie politique ne raisonne pas d'ailleurs.
Seuls pourvoient à mener, chacun, un raisonnement, les savants,
économistes ou non.
Mais la démarche fallacieuse contribue à l'identifier à l'économie
politique.
Depuis des années, les économistes, adoubés et stipendiés par les hommes
de l'état, font errer l'économie politique dans l'absurdité,
l'utopie et, en particulier, dans l'augmentation insupportable de
ce qu'ils dénomment "dépenses" et "recettes" dites
"publiques" qu'ils approuvent.
Les statisticiens les aident dans leurs méfaits quand ils ne les y
précèdent pas pour mieux les y précipiter : exemplaire est le cas des
ouvrages montés en épingle du dénommé Piketty...
Bref, les uns et les autres n'expliquent rien.
On ne saurait dire que leur explication soit vraie ou fausse, réelle ou
utopique.
Elle est sans intérêt, à tous les sens de ce mot, sauf celui qui fait
allusion aux poches des stipendiés qui se gonflent car, aux destructions près
qu'elles occasionnent (cf. texte
d'août 2009), les dépenses publiques finissent toujours dans des poches
privées.