Entre 1999 et 2002, alors que le marché de
l’or était au plus bas, l’Angleterre prenait la
décision de vendre approximativement 400 tonnes de ses réserves
d’or. Les années
passant, et le cours de l’or montant, cette décision a
couté des milliards de livres sterling à la couronne
d’Angleterre et la presse a commencé, depuis quelques
années à poser
des questions de manière récurrente.
Le vrai problème n’est pas tant la vente
elle-même, mais la manière dont elle a été menée,
et l’identité de ceux en ayant bénéficié.
Brown ayant toujours été partisan
d’une monnaie Européenne unique, beaucoup sont ceux à
avoir conclu que cette vente ait eu pour objectif principal de soutenir
l’Euro naissant. Il semblerait cependant que cette théorie fasse
preuve d’importantes lacunes.
Il existe une autre théorie selon laquelle cette
vente aurait été entreprise afin de venir en aide à
certaines banques commerciales basées à Londres, qui auraient
eu besoin d’une baisse du prix de l’or afin de pouvoir couvrir
leurs très importantes positions à découvert et ainsi
éviter un défaut. Parmi les noms de sociétés
ayant été mentionnés, nous pouvons noter AIG, qui
occupait à l’époque une place très importante sur
le marché des métaux précieux, et la maison de
Rothschild. La condition première de ce plan de sauvetage aurait
été qu’une fois leurs positions couvertes, ces banques
commerciales quittent le LBMA, plus importante organisation de commerce de
métaux physiques du monde.
‘LONDRES, 1 juin 2004 (Reuters)
– Le LBMA déclarait mardi dernier qu’AIG International
Ltd, filiale du groupe American International Group Inc., ne compterait
désormais plus parmi ses membres’.
‘LONDRES, 14 avril
2004 (Reuters) – NM Rothschild & Sons Ltd, filiale de la banque
d’investissement Rothschild basée à Londres,
déclarait mardi dernier qu’elle mettrait fin à ses
opérations commerciales sur le marché de Londres’.
La rapidité
à laquelle cette vente d’or a été entreprise, due
au fait que la banque d’Angleterre n’ait pas été
préalablement consultée, a rendu nerveux bon nombre
d’hommes d’affaires de la City.
Quelques années
après les faits, la révélation suivante a redonné
de l’élan quant aux motifs réels de la vente
d’or :
‘Sous les yeux de trois témoins, le
gouverneur de la Banque d’Angleterre Eddie George s’est entretenu
avec Nicholas J. Morrell (directeur de Lonmin Plc) au sujet de l’explosion du prix de l’or
étant survenue peu de temps après le sommet de Washington en
septembre/octobre 1999. Mr. Geroge a indiqué
à Mr. Morrell que ‘si le prix de
l’or ne cessait d’augmenter, nous nous dirigerions tout droit
vers l’abysse’. Une nouvelle augmentation du prix de l’or
aurait pu emporter sur son passage quelques-unes des plus importantes maisons
de commerce d’exportation, ce qui aurait ensuite entraîné
la perte de toutes les autres.
Les banques centrales avaient donc à manipuler et
à gérer le prix de l’or à tout prix. Il n’a
pas été une tâche facile pour elles que de manipuler le
prix de l’or, mais elles y sont parvenues. La Fed, tout comme la
Grande-Bretagne, s’est montrée très active à
maintenir le prix de l’or à des niveaux très bas.
Il semblerait donc que bien avant
qu’AIG n’ait déposé sa demande de plan de sauvetage
auprès de la Fed de New York, elle ait occupé des positions
à découvert sur les marchés des métaux
précieux, tout particulièrement sur celui de l’argent, et
qu’elle ait fait une première demande de plan de sauvetage
à l’Angleterre dans le but de protéger
l’intégrité du LBMA.
Certains pensent également que
cette vente d’or ait représenté
une opportunité pour les banques ayant des connexions à Wall
Street, telles que Goldman Sachs. Voir Gold,
Goldman, and Gordon.
Une enquête a récemment
été ouverte en Angleterre afin de lever le voile sur
l’affaire et de mettre fin à la controverse. Il est dit que les
informations inscrites sur le contrat de vente auraient été
rédigées de la manière la plus indigeste qui soit afin
de protéger l’intégrité de la Réserve
Fédérale des Etats-Unis, qui se serait selon les dires
également engagée dans des opérations de swap afin
d’empêcher le prix de l’or d’augmenter. Les citoyens
Britanniques méritent qu’on leur dise la vérité.
Jesse
Le Café
Américain
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