Les gens préfèrent généralement
leur vérité facile à avaler, à digérer, et à croire. Malheureusement pour nos
besoins émotionnels, certaines vérités sont inconfortables, dérangeantes et
difficiles.
Pour ce qui concerne les
Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Europe et le Japon, il est rassurant de croire
que :
- La dette a
augmenté exponentiellement des décennies durant, et pour ce qui est des
Etats-Unis, depuis plus de cent ans. Jusqu’à présent, cette situation a
pu fonctionner, et il n’y a aucune raison qu’elle ne continue pas de le faire.
- Nos
gouvernements agissent comme s’ils pensaient pouvoir s’acquitter de leur
dette par l’endettement, obtenir la prospérité par le biais de leurs
dépenses, et pouvoir continuer de prétendre indéfiniment.
- Tous les plus
gros pays du monde ont une banque centrale. Il est donc réconfortant de
penser qu’elles sont nécessaires.
- Il est aussi
rassurant de penser que l’or n’est pas une nécessité. Comme l’a expliqué
Warren Buffet, nous le sortons d’un trou pour le mettre dans un autre.
Ce sont des idées préconçues qui
peuvent être confortables et rassurantes mais sont toutes erronées, et
devraient toutes être prouvées fausses ces prochaines années.
Aux Etats-Unis, la dette nationale
est passée d’environ 3 milliards de dollars en 1913 à plus de 19.000
milliards de dollars (19 trillions) en 2016. C’est une hausse annuelle
moyenne de 9% sur cent ans. La dette pourra-t-elle continuer de grimper pendant
cent années de plus pour atteindre plus de 100.000 trillions de dollars ?
- La crise de
2008 était une indication du « pic de la dette ». La Fed et
les autres banques centrales ont répondu à la crise en générant
davantage de dette et ont ainsi pu « sauver » les économies
globales. Elles ont rendu un gros problème pire encore, et ont tout
juste pu s’acheter du temps. L’implosion à venir ne sera que plus
destructive.
- La dette ne
peut pas gonfler exponentiellement à l’infini. Placez un centime sur un
compte épargne à 6% d’intérêts et laissez-le gonfler exponentiellement
pendant mille ans. Votre centime s’est transformé en quelques centaines
de dollars… Pas vrai ? Non ! Il est devenu 202.000.000.000.000.000.000.000
dollars !
- Les intérêts
composés font gonfler la dette de la même manière, mais aux Etats-Unis,
nous commençons avec 19 trillions de dollars, pas avec un centime. La
dette ne gonflera pas indéfiniment, et viendra un jour où les actifs
seront réévalués à la baisse pour représenter leur valeur intrinsèque.
Quelle est la valeur à trente ans d’une obligation qui ne rapporte
presque rien, émise par un gouvernement en banqueroute qui ne peut plus
rembourser ses factures sans emprunter davantage ?
Banques centrales : Chaque pays majeur a une banque
centrale. Nommez une chose que les banques centrales produisent, excepté de
grosses quantités de monnaie papier et digitale qui dévaluent les unités de
devise existante. Les banques centrales ont de la valeur pour leurs
propriétaires et pour l’élite financière et politique – mais pas pour le
peuple et les entreprises.
Or : A en croire les élites politique et
financière, l’or n’a aucune utilité. Il a cependant servi de monnaie des
milliers d’années durant. Il a de la valeur partout dans le monde, et est
convertible contre toutes les devises papier. Une once d’or se vendait pour
42 dollars en 1971, et se vend aujourd’hui pour environ 1.250 dollars – soit une
hausse annuelle de 7,8%.
Dette : Lorsque la pyramide de la dette s’effondrera,
lorsque les obligations et les devises seront réévaluées pour représenter la
valeur intrinsèque, lorsque les banques centrales imprimeront plus encore
pour s’extirper de la dette à venir, la valeur de l’or grimpera-t-elle ?
C’est une question difficile. L’or aura toujours de la valeur, mais les dollars,
les livres, les yens et les euros continueront d’être dévalués et, dans un
monde gouverné par le dollar, l’or deviendra de plus en plus cher. La hausse
apparente du prix de l’or sera majoritairement le fruit de la dévaluation des
devises.
Dépenser pour parvenir à la
prospérité : Un
instant de réflexion devrait suffire à démontrer que c’est impossible, bien
que les candidats politiques nous promettent toujours plus de choses « gratuites ».
Conclusions:
- Il est
réconfortant de croire que nos politiciens et banquiers centraux gèrent
nos pays et nos devises pour le bien-être de tous. Mais n’en espérez pas
trop.
- Il est
réconfortant de croire que la dette pourra gonfler à l’infini sans
conséquence aucune. Ne vous attendez pas à un nouveau siècle d’endettement,
et à une solution facile aux problèmes actuels.
- Il est réconfortant
de croire que les banques centrales sont nécessaires. La vérité finira
par devenir évidente.
- Il est
réconfortant de croire en les actifs papiers, les actifs garantis par la
dette et les contes de fées, plutôt qu’en l’or, l’argent, le platine,
les terres et les actifs réels. L’or prospère. Le papier meurt.
- Il est
réconfortant de croire que nous pouvons atteindre la prospérité en
dépensant. L’Histoire suggère autre chose.
Qu’est-ce qui, selon vous, aura
le plus gros pouvoir d’achat dans dix ans : une once d’or ou 13 billets
de cent dollars ? Une once d’argent ou la promesse d’un politicien ?
Une obligation à dix ans achetée en 2016 qui ne rapporte essentiellement rien
et coûte 10.000 dollars vaudra-t-elle plus que 8 onces d’or en 2026 ?
Vous confronter aujourd’hui à
une vérité inconfortable pourrait améliorer votre vie dans le futur.