|
La plupart des problèmes
monétaires et économiques actuels proviennent de
l’application d’idées keynèsiennes,
socialistes et étatistes, radicalement fausses. A savoir que les Etats
et les banques centrales ont le pouvoir exclusif et illimité, au moyen
de politiques économiques interventionnistes (les plans dits de
“relance”) et de politiques monétaires laxistes (les
Quantitative Easing) discrétionnaires,
c’est-à-dire au moyen de leur sur-endettement
permanent comme de leur production ex nihilo de toujours plus de fausse
monnaie, de créer la croissance économique puis de la stimuler.
L’effondrement monétaire et économique actuel en
Occident, consécutif au rachat des énormes passifs des grandes
banques privées -s’étant placées en situation de
faillite en raison de leur propre incompétence mais aussi des
contraintes que les pouvoirs publics leur ont imposées (comme le
financement des achats immobiliers par des populations qui n’en avaient
pas les moyens via les subprime)- par les Etats
déjà sur-endettés, qui ne
pouvaient pas raisonnablement continuer d’emprunter plus, n’est
pas le produit de la “déréglementation” ou de la
cupidité des dernières forces du marché libre qui
subsistent encore. Mais tout simplement de la sur-réglementation et de
la sur-intervention bureaucratiques qui faussent tous les mécanismes
de marché (comme l’interdiction des ventes short d’actions
qui a provoqué cette semaine une forte chute des actions allemandes).
Il n’y aura pas de reprise économique non inflationniste ou de
rétablissement de la stabilité monétaire sans limitation
drastique des pouvoirs exorbitants des Etats et banques centrales. Comme les
dirigeants actuels des USA, de la zone euro mais aussi de la Grande-Bretagne,
et plus récemment de la Suisse, persisteront encore quelques temps
dans leur activisme, alors qu’ils n’en n’ont plus les
capacités (la Federal Reserve US ne peut
plus faire du Quantitative Easing sauf à
produire encore plus d’inflation destructrice et la BCE ne pourra bientôt
plus acheter comme monétiser les obligations d’Etat
européennes du fait de l’opposition allemande à ces
pratiques qui lui sont interdites par les traités européens et
ses propres statuts), il y a lieu de redouter le pire. A savoir la poursuite
de la chute des bourses d’actions un peu partout dans le monde et des
obligations d’Etat européennes dont les taux continuent de
monter (nous restons long SDS), puis la survenance de faillites bancaires et
de défauts sur les dettes étatiques en chaine (à
l’occasion de l’implosion de la zone euro dans sa forme actuelle
par exemple), dans un contexte d’instabilité monétaire
majeure (nous pensons néanmoins que le dollar US devrait remonter, en
particulier du fait des interventions japonaise et suisse pour tenter
d’éviter toute nouvelle appréciation du yen et du franc
suisse à court terme comme de la bonne tenue des US Treasury Bonds). Dans un tel contexte, acheter
actuellement des actions sur quelque bourse que ce soit ou des obligations
d’Etat européennes est à notre avis le meilleur moyen de
perdre de l’argent. Il n’y que l’achat d’or,
d’argent-métal et autres métaux précieux, comme
temporairement d’obligations d’Etat US (nous restons long TLT),
qui puisse vraiment protéger les détenteurs d’actifs
monétaires liquides. Le problème c’est qu’à
court terme la correction temporaire des métaux précieux en
dollars US n’est vraisemblablement pas encore
terminée. Il importe donc de ne conserver, en particulier, les achats
d’or qu’en euros et en francs suisses (étant donné
que ces deux monnaies n’ont pas fini de baisser par rapport au dollar
US), mais d’attendre les niveaux de 1.650-1.675 pour les reprendre en
dollars US et alors de faire le plein pour une hausse vers 2.100 fin 2011.
Quant à l’argent-métal, au platine et au palladium, qui
ont récemment sous-performé par rapport à l’or et
qui sont encore loin de leurs sommets, leur correction éventuelle en
dollars US ne devrait pas être bien forte, on peut donc pour le moment
les garder quelle que soit la monnaie dans laquelle on les a achetés.
lire
http://www.businessweek.com/magazine/how-long...s-08252011.html
—
http://www.spiegel.de/international/german...,782171,00.html
—
http://www.bloomberg.com/news/2011-08-0...-purchases.html
—
http://www.bloomberg.com/news/2011-0...-contagion.html
—
http://www.zerohedge.com/news/gue...e-try-try-again
—
Tant que les taux
d’intérêt US à 30 ans n’auront pas atteint
2,60-2,70% contre 3,53% actuellement (du fait du retour des USA en
récession), les US Treasury Bonds
continueront vraisemblablement de monter et le S+P500 de baisser avec un
objectif aux environs de 1.000 contre 1.176,80 actuellement. Les grands hedge funds US se sont
d’ailleurs massivement positionnés pour une chute du S+P500,
lire:
http://www.efinancialnews.com/...nst-s-and-p-500
Pierre
Leconte
Article originellement
target="_blank" publié ici
|
|