Wilkerson: Qui fait les politiques étrangères aux Etats-Unis

J’enseigne notamment que, depuis la seconde guerre mondiale et l’acquisition de cet immense pouvoir par ce qui est en un sens la nouvelle Rome de notre monde, les Etats-Unis, la transformation de la manipulation et de la gestion de ce nouveau pouvoir est partiellement liée à la centralisation des politiques étrangères hors des anciens cabinets décisionnels, en faveur des Services extérieurs et du Secrétaire d’Etat, de la Maison blanche et du Conseil de sécurité nationale, créé en 1847 par le National Security Act.

Si vous me demandiez pro forma où ce pouvoir réside aujourd’hui, je vous répondrai qu’il existe plus au sein du Conseil de sécurité national et de ses membres que de n’importe quelle autre agence, et que n’importe où au sein du cabinet. Le pouvoir est centralisé à la Maison blanche.

Mais qui est derrière la Maison blanche, et donc derrière les politiques étrangères des Etats-Unis ? Je suppose qu’aujourd’hui, ce sont les oligarques. Ironiquement, la réponse serait la même pour ce qui concerne Poutine en Russie. Ceux qui possèdent le capital, ceux qui ont le pouvoir et qui sont plus ou moins en mesure d’acheter le président et par là même les politiques étrangères américaines. C’est la réponse la plus concise que je puisse vous donner, et qui touche à certains points historiques.

Nous pourrions dire qu’en quelque sorte, cette ombre derrière le pouvoir qui tire profit de la guerre, quel que soit le belligérant, tire profit de la volatilité actuelle, notamment à une heure où les ordinateurs sont capables de les assister dans leur tâche, qu’il s’agisse de manipulation des devises ou de simple spéculation. Avec les ordinateurs, ils peuvent y parvenir à la vitesse de l’éclair, en une nanoseconde. Ils génèrent des milliards en une nanoseconde, et se moquent de vos activités au sein de l’économie réelle, parce que c’est vous qui vous retrouvez à patauger dans la semoule.

Lawrence Wilkerson

Vous pourrez visionner l’entretien intégral ici.

Lettre à Edward M. House
Warm Springs, 21 novembre 1933

Mon cher ami ;

…Je me suis récemment promené avec Jack Morgan, qui m’a semblé plus inquiet du discours de Tugwell que de toute autre chose, et notamment du passage suivant : « à partir de maintenant, droits de propriété et droits financiers seront subordonnés aux droits de l’Homme ». JPM ne m’a pas semblé troublé par les achats d’or, et a dit avoir été induit en erreur concernant les dépenses fédérales.

La vérité, comme nous le savons tous deux, est qu’un élément financier a été propriétaire du gouvernement depuis les jours d’Andrew Jackson…  Notre pays ne fait que revivre la bataille de Jackson avec la Banque des Etats-Unis – mais sur une échelle bien plus large.

Je profite énormément de mon temps de repos et rattrape le sommeil dont j’ai tant besoin. Prenez soin de vous, et écrivez-moi très vite.

Franklin Roosevelt