Inspecteur Grégory : ‘Y’a-t-il autre chose que vous
voudriez que je sache ?’
Sherlock Holmes : ‘Au sujet de cet incident bizarre du
chien pendant la nuit’
Inspecteur Grégoire : ‘Le chien n’a rien fait pendant
la nuit’
Sherlock Holmes : ‘C’est ça, l’incident bizarre ».
Arthur Conan Doyle, Flamme
d’Argent
L’article ci-dessous est truffé de spéculations, mais il lève le voile sur
d’importants points qui ont besoin d’être abordés en profondeur avant que le
besoin de spéculer puisse être éliminé.
Le prêt d’or et
l’usage qu’en font les banques centrales, dont la Fed et le Trésor, est
relativement opaque du simple fait qu’elles ne sont pas les propriétaires de
cet or, mais ne font que le conserver au nom d’autres partis, essentiellement
du peuple de la nation à qui il appartient.
Comme vous le
savez peut-être, je me suis posé la question de savoir si c’est le fait que
l’or de l’Allemagne ne lui soit pas immédiatement accessible qui a forcé une
importante opération de marché, ou
une confiscation, si vous préférez, visant à libérer de l’or depuis
les ETF en début d’année, alors que la Bundesbank passait l’ordre du
rapatriement de son or au nom et par l’insistance du peuple Allemand.
La Fed a gardé
le silence quant à l’affaire, même après avoir décrété que le peuple Allemand
serait en mesure de récupérer son or mais qu’il lui faudrait pour cela
attendre sept ans. Et il s’agit d’une quantité d’or relativement limitée
compte tenu de ce qui s’échange sur les marchés du monde !
Comme vous vous
en souvenez certainement, des rapports ont été publiés plus tôt cette année
au sujet d’importantes
quantités d'or en partance de New York pour être raffinées en Afrique du Sud. Ces
quantités d’or étaient assez larges pour être inscrites sur les rapports
officiels. Ces livraisons ont été attribuées à la capacité de production
diminuée de l’Afrique du Sud en raison des grèves qui ont éclaté dans ses
mines d’or. Elles représentaient bien plus que ce que l’on peut trouver sur
le ‘marché du recyclage’.
Nous pourrions
nous demander si cela changera la nature de l’or de Londres et New York,
annulera toute trace de propriété et le convertira en des barres d’or de 400
onces conformes à celles que demande le marché Asiatique.
Ce pourrait être
le cas. Mais le refus de la Fed, du Trésor et de la Banque d’Angleterre de se
soumettre à des audits dignes de ce nom menés par des partis indépendants
face à de telles revendications peut difficilement être perçue autrement. Un
délai de sept ans… pour récupérer une propriété déposée dans un coffre ?
Je ne ressens
pas le besoin d’imputer, à la manière de Mr. Kaye,
que ce prêt ait été destiné à plafonner le prix de l’or, bien que ce soit
tout à fait possible. Les pratiques bancaires actuelles suffisent. Je suppose
que de rendre une source de collatéral peu cher disponible aux banques too-big-to-fail
est tout à fait en accord avec les pratiques actuelles des banques centrales,
au point de réutiliser le même actif plusieurs fois jusqu’à ce que la
propriété devienne un concept vaguement philosophique.
Quand un
dépositaire peut-il nier la requête légitime d’un autre gouvernement ou corps
d’auditer les actifs placés sous sa garde ? Le gouvernement imite-t-il
Bernie Madoff ou Jon Corzine
en refusant de rendre publics les détails de ses transactions et la remise en
hypothèque des actifs de ses clients ? Le manque d’intérêt des médias
est déconcertant.
Kaye
soulève d’importantes questions dans l’article ci-dessous, que je vous
conseille vivement de lire dans son intégralité.
Le peuple
allemand mérite que l’on lui réponde. Honte à ses hommes politiques pour ne
pas oser poser de questions en son nom. Comme l’a dit Sophie Scholl, un peuple mérite le gouvernement qu’il accepte de
tolérer.
‘… Une fois que
Goldman Sachs et JP Morgan obtiennent l’or, elles le vendent sur le marché.
Ces banques commerciales deviennent des vendeuses nettes d’or. Et la Fed se
contente de dire ‘nous disposons encore de contrats où, en théorie, nous
sommes libres de revendiquer l’or. Nous continuerons donc de reporter que
nous en sommes les propriétaires dans les documents officiels.
Mais en réalité,
cet or a été vendu sur les marchés. Et il termine sa course dans des endroits
comme Pékin. Mais avant d’y parvenir, il passe souvent par Hong Kong. Et
lorsqu’il arrive à Hong Kong, il passe entre les mains de nos raffineurs, ces
mêmes personnes que nous employons…’’
Lisez
l’entretien de William Kaye et King World News dans
son intégralité ici.