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>La vraie leçon de l’affaire Cahuzac  - Renaud Dozoul - 
Comme si investir en actions était un crime"
Les électeurs français peuvent s'estimer heureux, l'honneur est sauf, ils partagent un point en commun avec leurs représentants politiques: le même dédain pour les sociétés cotées.

Dans une manoeuvre d'étouffement de l'affaire Cahuzac (un compte en Suisse devenu contentieux), le président Hollande a forcé les 38 membres de son gouvernement au grand déballage de patrimoines. Une opération vérité aux allures de vide-grenier pour certains (cf. le scooter de la porte-parole).
Si l'homme de la rue retient de ce casting ministériel la dizaine de millionnaires qu'il réunit, les intervenants de marché ont l'occasion, eux, de s'étonner des stratégies d'investissement.
"Ils recherchent la sécurité et éprouvent une aversion pour le risque", explique Nathalie Léauté, directrice du département Finance de l'institut de sondage TNS Sofrès. Les politiciens sont à cet égard "les justes représentants de la nation".
Seuls 12% des Français ont de l'argent placé en actions, et cette proportion baisse depuis quelques années (17% en 2010), signalait en janvier dernier l'enquête du CSA. Contre 74% d'épargnants et 28% de souscripteurs à une assurance-vie.
Les livrets d'épargne sans impôt constituent d'ailleurs le meilleur investissement, aux yeux de 43% des personnes interrogées. Suivent de très près les placements immobiliers (42%). Enfin, reléguées à la portion congrue, les actions (5%).
A titre de comparaison, même si les crises financière et économique ont laissé leur marque sur les statistiques, plus de 40% des ménages américains possèdent des actions, la Bourse étant considérée aux Etats-Unis comme un plan d'épargne-pension.

Le capitalisme diabolisé
Fallait-il s'attendre à autre chose d'un gouvernement socialiste emmené par un adversaire autoproclamé du monde de la finance.
Les ministres français évitent les marchés financiers parce que ces lieux n'ont pas bonne presse, explique Marc Fiorentino, partner chez Monfinancier, "ils sont effrayés par l'image qu'a le public des marchés d'actions". Résultat: "aucun investissement en Bourse. Pas le moindre. Comme si c'était un crime".

Allergiques au risk management
Seuls quatre ministres n'ont pas de logement à leur nom. En revanche, tous prétendent n'avoir aucun lien direct avec des entreprises cotées.
"Les Français se sentent moins à l'aise avec les actions, comme tout autre investissement jugé risqué", souligne Nathalie Léauté de TNS Sofrès. "Ils n'apprécient pas l'idée de la gestion du risque".
Une fois les mesures de transparence d'Hollande traduites dans la loi, la moralisation de la classe politique s'étendra aux parlementaires. Reste à savoir si cela redorera l'image du président après seulement 11 mois d'un mandat qui en compte 60. Car, de mémoire d'institut de sondages, jamais chef d'état français n'était devenu aussi rapidement impopulaire. Même pas Sarkozy.!!!

François Remy


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4229 days ago
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Beginning of the headline :Le printemps ne réussit décidément pas à tout le monde. Après avoir solennellement démenti la rumeur devant l’assemblée nationale, JérômeCahuzac, le ministre du budget du gouvernement Ayrault estpassé aux aveux la semaine dernière : Oui, il a bien eu un compte bancaire en Suisse. Et non, il n’en a pas informé le fisc… François Hollande, voyant se fissurer sa République irréprochable, normale, et réconciliée avec elle-même, promet un nouveau choc... Read More
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