Le cadre maximal de la solidarité est le cadre national.
La solidarité supranationale, ça n'existe pas.
Il n'y a aucune solidarité entre les pays européens.
La zone euro va exploser. La seule question est : "Quand ?"
Jeudi 6 mars 2014 :
La Grèce exige des réparations de guerre de l'Allemagne.
« La Grèce n'a jamais renoncé [aux réparations de guerre] et exige la résolution de cette question avec l'ouverture rapide de discussions », a déclaré le président de la République grecque, Carolos Papoulias, jeudi 6 mars à Athènes, en recevant le président allemand Joachim Gauck pour une visite de deux jours.
La réponse courtoise de son homologue n'a pas dévié de la position de l'Allemagne sur ce vieux débat qui a resurgi avec la crise : « Vous savez que je ne peux vous faire d'autre réponse que vous dire que la voie légale est fermée. »
Le gouvernement allemand a toujours fait valoir que la question des réparations de guerre avait été réglée dans le cadre d'accords entre Etats à la conférence de Paris en novembre 1945. Le président allemand a cependant affirmé son intention, au cours de cette visite en Grèce, de « reconnaître la culpabilité de l'Allemagne » pour les victimes de la guerre, « un mot qui n'a pas qu'un sens pénal mais aussi un sens moral, c'est à lui que je me réfère ».
126 MILLIARDS D'EUROS ÉVOQUÉS
M. Gauck se rend vendredi avec M. Papoulias à Liguiades, une localité située près de Ioannina en Epire, à 400 km au nord-ouest d'Athènes, où le 3 octobre 1943 les nazis avaient tué 90 personnes, dont des dizaines d'enfants, en représailles à des attaques des résistants grecs contre l'armée allemande. Originaire de Ioannina, M. Papoulias, 84 ans, a participé à la résistance antinazie de 1942 à 1944. Il a étudié en Allemagne et séjourné dans ce pays durant la dictature des colonels (1967-1974).
En septembre 2012, la Grèce avait créé, sous l'égide de la Cour des comptes, un « groupe de travail » en vue de chiffrer le montant des réparations qu'elle pourrait réclamer à Berlin. Selon des fuites dans la presse, ce rapport a abouti au montant de 162 milliards d'euros.
Historiens et juristes jugeaient cette initiative peu susceptible de déboucher mais plutôt destinée à passer un message politique à l'opposition gouvernementale de gauche, favorable aux réparations, ainsi qu'à une Allemagne prise pour responsable des difficultés de la Grèce.
La semaine dernière, le ministre des affaires étrangères a demandé une nouvelle expertise sur ce rapport jugé insuffisant. « Par la voie juridique, nous n'avons aucune chance d'aboutir », a-t-il tranché devant une commission parlementaire.
DES CENTAINES D'OUVRIERS MANIFESTENT
Alors que les manifestations étaient interdites jeudi dans le centre d'Athènes à l'occasion de la visite de M. Gauck, des centaines d'ouvriers du secteur de la construction, dont une majorité de sympatisants du Parti communiste grec (KKE), se sont rassemblés pour protester contre le chômage qui frappe le secteur.
Ils ont été repoussés par les forces anti-émeutes quand ils se sont approchés de la place Syntagma, quartier du Parlement et du palais présidentiel où était reçu le président allemand. De brefs affrontements ont eu lieu entre manifestants et policiers qui ont fait usage des gaz lacrymogènes pour les disperser.
Le président allemand a lui fait part de son « profond respect » pour les Grecs qui ont « porté le poids » des mesures d'austérité prises depuis 2010 pour juguler les risques de faillite du pays.
http://www.lemonde.fr/europeennes-2014/article/2014/03/06/la-grece-exige-des-reparations-de-guerre-de-l-allemagne_4378951_4350146.html Commented 3906 days ago |