@ Pâris
"Faut quand même avoir un truc qui va pas quand on est salarié et qu'on emporte un téléphone professionnel dans sa chambre d'hôpital..."
Sauf que c'est plus vicieux que cela. Le téléphone "professionnel" n'est pas "réellement" un téléphone professionnel. C'est un avantage du même style que les "chèques repas" ou que la voiture de société (à ne pas confondre avec voiture de fonction). C'est une forme de "salaire" sur lequel le patron (la multinationale en fait) ne paye pas de charges sociales et qu'il peut déduire de ses frais généraux. L'employé peut donc l'utiliser comme téléphone privé puisque c'est entièrement considéré comme une "rémunération".
Mais rien n'est gratuit, bien sûr ! Et il faut donc en être conscient.
"Les gens "d'en haut" que j'ai eu à cotoyer ou fréquenter étaient habitués à être entourés de larves tendance carpette."
"Larves tendance carpette"... quel jugement péremptoire ! --> cela s'appelle un raccourci.
Je suis totalement d'accord avec le fait qu'il faut savoir dire NON et être capable de se faire respecter, mais savoir dire "NON" est un APPRENTISSAGE qui nécessite parfois un "reformatage" du cerveau. Beaucoup de "psy" s'occupent de ce genre de "reformatage" surtout auprès de personnes ayant été jusqu'au Burn-Out.
Pourquoi ? Parce que, à part les "cancres", les "rebelles" ou les "caractériels" (que l'on met volontiers sous Rilatine de nos jours), la majorité des gens ont appris à "obéir" (aux parents, à l'école primaire, à l'école secondaire, au flic, au juge, au médecin, etc.) et à respecter les consignes tout au long de leur vie. Ces obéissances/respect des consignes étaient assorties de gratifications via la distribution de bons points à l'école et/ou d'amour des parents et par une bonne rémunération ensuite (forme de conditionnement à la Pavlov). Et comme, souvent, les gens sont consciencieux et/ou ont le désir de bien faire, ils finissent par s'oublier eux-mêmes et ceci, même en dehors de toute considération financière qui est une pression (de survie) qui s'ajoute au problème initial.
A l'analyse, la "larve tendance carpette" est, au fond, une personne désireuse de bien faire et donc bien intentionnée. C'est, en fait, quelqu'un qui devrait urgemment réapprendre à redevenir lui-même en reconnaissant ses limites et en faisant savoir qu'il n'est pas une "machine à laver" mais un "être ENCORE vivant". Et en cela, je rejoins Calefactor : "Vive Diogène !".
La pression sociale "matérialiste" utilisée à fond par les mass-médias, cinéma, publicité et autres, est basée exactement sur le même processus. GRATIFICATION si on a une belle voiture, une belle maison, une super nana, etc. Sauf qu'ici, la gratification est d'une autre nature (et bien plus perverse, celle-là car de nature "égotiste"); il ne s'agit plus de bons points, d'amour des parents ou d'une bonne rémunération permettant la "survie", il s'agit d'un regard admiratif/envieux de la part de son voisin. --> Et ça, c'est la première chose dont il faut savoir se débarrasser et à laquelle dire "NON !" pour pouvoir revenir à des valeurs essentielles.
;-)Commented 3830 days ago |