Pour une fois c'est bien écrit... Sauf la dernière phrase, cette sempiternelle antienne ressassée péniblement comme un leitmotiv ("Ce pays est foutu").
Si on affirme que ce pays est foutu, c'est qu'on admet qu'il n'y a plus rien à y faire. Si on admet qu'il n'y a plus rien à y faire, c'est qu'il n'y a plus rien à en dire.
Alors pourquoi de si longs articles ?
C'est aussi brasser du vent (comme nos hommes politiques) que de blablater sans propositions pour finalement conclure "Ce pays est foutu".
Tout bien pesé, ce n'est que s'écouter parler, ou se regarder écrire (en l'occurrence), soit une démarche hautement égocentrique, donc aussi nulle que non avenue.
C'est franchement un non-sens intellectuel que de faire du prosélytisme dans le sens du nihilisme, de surcroit à partir d'une conviction assénée par matraquage rhétorique.
De la même manière on pourrait se répéter tous les matins au réveil, à la façon méthode Coué à l'envers, qu'ON VA TOUS CREVER.
Et on serait bien avancés, tiens...
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Retrousse les manches, Seize, au lieu de frapper sans cesse, en boucle, ton mur des lamentations.
Lève la tête et regarde la France, la vraie, pas celle des bobos parigos, ce... marigot où tu fraies dans de vaines et mornes grisailles.
Lève la tête et regarde dans le fond de leur âme tes concitoyens, les vrais Français que tu assommes de ta prose sinistre, si loin de leur réalité.
Non, ce pays n'est pas foutu. Viens chez les bouseux du terroir, ils vont t'en apprendre de belles, que tu ne soupçonnes même pas du fond de ta boboterie désabusée et cynique, telle que Beigbeder en a lancé la mode.
Sors, bon sang ! Sors de ton trou urbain, et viens voir la France profonde. Elle bouge plus que Paris, même si elle fait moins de bruit. Tends l'oreille : peut-être l'entendras-tu, à force...
... Et peut-être, lors, cesseras-tu de ressasser en ânonnant "Ce pays est foutu".
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