@ Stêr Arc'hant & Stéphanie Bouillote
"et puis aussi, parce que j'aime bien les situations de crise... je trouve cela intéressant et "palpitant"... " "je sais, ça va peut-être vous paraître "un peu bizarre", mais moi, le chaos je l'attends impatiemment, avec gourmandise et de pied ferme."
"Ce n'est pas que je trouve ma vie ennuyeuse où quoi que se soit, mais un peu de piment ne serait pas de refus..." "Et de raconter pendant mes vieux jours à mes futurs petits enfants, j'ai vu ça, j'ai participé à ça, nous avons lutter contre ça, parce que...ect..."
Franchement, même si on pressent l'arrivée de moments difficiles et que l'on observe que les choses ne tournent pas rond; qu'il est plus prudent d'anticiper en se formant à des connaissances indispensables et qu'une totale remise en question du système s'impose et doit être désirée; désolée, mais il ne faut pas être très bien, psychologiquement parlant, d'espérer l'arrivée d'une guerre, d'un chaos ou d'une grande catastrophe.
Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion d'écouter parler vos aïeux de la guerre, mais en ce qui me concerne, mes tantes (93 et 91 ans et déjà adultes au moment de la WWII lorsque mes parents n'étaient que de très jeunes enfants), chaque fois qu'elles ont évoqué et/ou évoquent encore cette période, n'ont jamais pu s'empêcher de pleurer. Alors qu'elles ont toujours été athées et ne croyaient en rien, elles n'ont pourtant pas hésité d'aller voir des voyant(e)s pour savoir si elles allaient retrouver ma grand-mère vivante alors que les nazis l'avaient mise dans un train de bétail pour l'envoyer à la mort.
En outre, je ne suis pas certaine que les futurs petits enfants prennent un jour du plaisir à écouter des récits de guerre, de chaos et/ou de terreur ni d'entendre la souffrance de leurs parents et/ou grands-parents. La lutte pour la survie avec l'angoisse qui l'accompagne et la douleur de la perte des proches dans des conditions atroces, n'a rien du parcours d'un aventurier.
Sans compter qu'à chaque guerre, nos chers dirigeants ont chaque fois poussé l'horreur plus loin, toujours plus loin avec toujours plus de perversion, de cynisme et de finesse dans l'atrocité. --> Il ne faut pas confondre un FANTASME et une hypothétique REALITE à vivre.
Je suis convaincue que si, aujourd'hui, il y a autant de gens immatures, c'est parce que dans les générations antérieures il y a eu trop de souffrances et qu'un certain nombre de survivants/descendants n'ont pas pu être totalement présents "psychiquement" et/ou "physiquement" parlant pour leurs enfants créant par là même des manques et des inadaptations chez eux, qu'ils ont reproduit à leur tour. Les traumatismes des pertes de proches et des souffrances consécutives à la désorganisation des sociétés lors des guerres précédentes ont été inscrits dans les cellules d'un certain nombre de descendants d'où une sorte de "suicide inconscient et collectif" ou de cynisme voire de démission totale chez certains.
Sans doute que le fait de pousser prioritairement ses enfants à faire des études (même qu'ils n'aiment pas) pour bien "GAGNER" (matériellement) sa vie avant de bien "REUSSIR" (affectivement et intellectuellement) sa vie est totalement lié à l'angoisse du manque de TOUT vécu par les générations antérieures lors des crises/guerres/chaos précédents qui, exigeant cela, croyaient ainsi mettre leurs enfants à l'abri.
La WWII n'est pas si éloignée, trois/quatre générations à peine... même si c'est moins flagrant/visible, nous en payons encore toujours les pots cassés. La WWI, c'est à peine cinq/six générations, autant dire, rien dans l'histoire de l'Humanité. Et voilà que certains aimeraient en coller une troisième et qu'il y en a pour applaudir ?!
Stêr, vous dites : "Je ne souhaite pas une guerre mondiale bien sûr, mais une bonne remise à plat." C'est un peu contradictoire avec vos deux phrases reprises au début de ce commentaire et surtout en donnant raison aux deux autres phrases de Stéphanie Bouillote également reprises.
"L'éternel problème du peuple qui se sent mal gouverné, abusé par des gens qui ne peuvent s'empêcher de se sentir au dessus du peuple."
Ce peuple, s'il décidait de réagir et de réfléchir par lui-même au lieu d'avaler, par pure PARESSE intellectuelle, tout ce que les médias lui disent ne subirait pas le joug de ceux qui lui mentent pour l'asservir et monter ceux qui le représentent les uns contre les autres. Il a sa part de responsabilité au grand dam de ceux qui réfléchissent et essayent en vain de lui ouvrir les yeux.
"Dommage que le peuple se sente trop civilisé pour vouloir se servir de la guillotine, j'espère franchement qu'elle reviendra à la mode."
Moi pas !
Extrait très parlant de la chanson "L'assassin assassiné" de Julien Clerc...
Et je ne prends pas de pose Pour dir' seulement cette chose MESSIEURS LES ASSASSINS COMMENCENT OUI, MAIS LA SOCIETE RECOMMENCE Le sang d'un condamné à mort C'EST DU SANG D'HOMME, c'en est ENCORE C'en est encore...
CHACUN SON TOUR, ça n'est pas drôle On lui donn' deux trois paroles Et un peu... d'alcool... On lui parle, on l'attache, on le cache Dans la cour un grand dais noir Protège sa mort des regards Et puis ensuite... ça va très vite Le temps que l'on vous décapite
Si je demande qu'on me permette À la place d'une chanson D'amour peut-être De vous chanter un silence C'est que ce souvenir me hante LORSQUE LE COUTEAU EST TOMBE LE CRIME A CHANGE DE COTE
Il est aussi intéressant de lire la biographie d'Albert Camus par Michel Onfray où il est clairement décrit ce que son père a ressenti en allant voir une décapitation avec laquelle il était d'accord à la base. --> Après le vécu de cette expérience, il a toujours été contre la peine de mort. Voilà un bel exemple de quelqu'un qui a fantasmé sur un concept (la peine de mort), puis l'a vécu et en est revenu.
Sans compter que la mort est une sentence trop douce/facile pour les criminels au pouvoir et ne leur donne aucune leçon/conscience sur ce qu'ils ont fait subir aux autres. Pour leur passer l'envie de recommencer, le mieux serait de les mettre eux-même en état d'esclavage, qu'ils le vivent dans leur chair. Les condamner à travailler autant d'années qu'ils ont été au pouvoir, fers aux pieds, pour le bien de la société; et ne plus jamais leur permettre de revenir aux affaires. Ne plus leur permettre que d'avoir des petits boulots mal payés pour le reste de leurs jours, histoire de se mettre à la place de l'autre jusqu'à ce qu'ils aient enfin compris, après quoi ils pourront de nouveau gravir les échelons mais très lentement.
A méditer...
Bonne soirée. ;-)Commented 3723 days ago |