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jeremierostan
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>Réduire les dépenses militaires US: Une fausse bonne idée  - Jérémie T. Rostan - 
Vous dites que le terrorisme "ne représente pas une menace substantielle, ni pour les U.S.A ni pour la France." Qu'une telle menace est même "ridicule." Pour cela, vous renvoyez à trois "faits". Rapidement, pourtant :

-Je vois mal ce que l'affirmation selon laquelle un US citizen a "cinq fois plus de chances de mourir foudroyé que victime d'un attentat terroriste" peut avoir de significative.
Plus précisément, ce genre de statistiques me paraît relever de la pure propagande, au sens propre où elle est si frappante qu’elle court-circuite toute réflexion, alors même que celle-ci montrerait qu’elle est trompeuse, et même dénuée de sens.

L’emploi d’une telle statistique cherche à mettre en relation les mesures prises face au terrorisme au risque que celui-ci représente, afin de mettre en évidence leur disproportion. Mais ce procédé est absurde, car on ne peut comparer l’un et l’autre comme si ceux-ci étaient indépendants. De fait, plus des mesures sont prises, plus les risques liés au terrorisme diminuent (pensez au rapport entre le niveau de sécurité dans les aéroports et les risques de détournement.) Pointer le fait que les mesures soient importantes, et les risques faibles, n’est donc pas un argument contre, mais en faveur des premières.

De même, l’apparente disproportion provient d’une autre absurdité de la comparaison initiale: il faudrait savoir de combien les mesures ont diminué le risque—et non pas quel est le niveau de ce dernier une fois diminué.

Tout cela est d’autant plus vrai que le risque lié au terrorisme est présenté de manière absurde : en termes relatifs, comprativement à une autre cause de mortalité absolument incomparable (la foudre.)
Ainsi, on ne peut pas grand chose contre la foudre, alors que l’on peut beaucoup contre le terrorisme.
De même, le niveau de foudre tend à être régulier, ce qui n’est pas le cas du terrorisme. Pour comparer les risques relatifs représentés par l’un et l’autre, on compare leurs victimes depuis une certaine date. Mais, dans le cas du terrorisme, le risque ne se calcule pas en termes de statistiques passées, mais de probabilités futures. Or, en ces termes là, on ne peut comparer les risques liés au terrorisme et à la foudre.
Une raison en est que l’un et régulier, et l’autre non, je l’ai dit. Mais une autre raison est que l’un est constant, et l’autre non. Ainsi, si l’on sait que 100 personnes ont été victimes de la foudre par an, en moyenne, sur les 3 dernières années, on peut faire l’hypothèse que, pour les années à venir, la foudre sera aussi régulière, et ses effets constants, de telles sortes que de nouvelles mesures ne sont pas justifiées. Mais, si 100 personnes meurent dans un attentat, cela justifie de nouvelles mesures, parce que cette statistique ne présage en rien de l’avenir : elle indique au contraire qu’il est envisageable qu’une attaque d’un type différent décime des masses dans un métro, s’en prenne à une centrale nucléaire, ou quoi que ce soit.
Enfin, contrairement à la foudre, les risques de terrorisme sont non seulement irréguliers dans leur apparition et inconstants dans leurs effets, mais potentiellement systémiques. C’est-à-dire qu’il présentent un risque de « catastrophe », au sens d’effets négatifs se renforçant dramatiquement, de manière incontrôlable. Il en est ainsi en raison des risques de paniques de toutes sortes (populaires, économiques, financières, etc.)

Pour toutes ces raisons, on ne peut se baser sur le fait que le terrorisme ait sur telle période passée, représenté tel risque par rapport à telle autre cause de mortalité, pour montrer la disproportion des mesures prises pour l’éviter.

Pour ce qui est des deux autres faits que vous pointez, j’irai beaucoup plus vite.
D’une part, l’article sur le FBI indique qu’il y a eu 20 projets d’attaques totalement indépendants de cette agence aux US depuis 2001. Soit 2 par an en moyenne. Moi, cela me paraît justifier des mesures importantes, quand on imagine les effets possibles de telles attaques, si elles avaient eu lieu.
Ensuite, l’article indique que les 13 autres impliquaient d’une manière ou d’une autre cette agence. Mais, de fait, c’est une des manières de démasquer et incriminer, bref combattre les terroristes, que d’infiltrer leurs groupes—voire, dans des cas plus rares, d’initier de faux projets pour les « recruter. »

Enfin, pour la vidéo, je suis désolé, mais à nouveau cela me semble de la pure propagande. Le speaker compare les nombres de projets d’attentats liés aux séparatistes et islamistes. Mais cela est aussi idiot, bien que pour une autre raison, que de comparer attentats et foudre. En effet, les séparatistes font, pour l’essentiel, sauter des officines fermées, etc. Ils ne prévoient pas de faire tomber des avions sur des grandes villes, comme ce fut le cas pour un vol d’Alger ; ils ne font pas sauter des lignes de métro, ou des trains, etc. Quand ils assassinent, aussi atroce cela soit-il, c’est, si je puis dire, à l’unité. Bef, si, pour 9,999 projets d’attentats menaçant des bâtiments vide en corse et 1 projet d’assassinat politique au pays basque il y a 1 projet d’acte terroriste en plein Paris, le rapport 1 / 10,000, conformément auquel le second type de terrorisme représente 0.01% du total, me paraît justifier qu’on le considère comme une cible prioritaire.

Pour finir, je ferai une comparaison qui, elle,me paraît significative. Dans le système bancaire et financier actuel, le comportement no-réglementé des banques pose un risque minuscule (en termes de probabilité) mais immense (en termes de ses effets) de crise financière. Pour cette raison, on considère que des réglementations importantes sont nécessaires. Je pense qu'il vaudrait mieux changer le système, mais c'est une autre question. Ce qui m'intéresse, c'est que la même chose est en partie vraie du terrorisme : le nombre de personnes et d'actes concernés sont effectivement minces en termes absolus, mais le moindre passage à l'acte est potentiellement catastrophique.
Je note que les mêmes personnes critiquent souvent le manque de prévoyance des US en matière de risques financiers... et leur excès de prévoyance en matière de terrorisme. Il y a là contradiction de leur part.


Commented
4360 days ago
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Beginning of the headline :Des voix aussi nombreuses que discordantes appellent à une réduction des dépenses militaires américaines.Pour les uns, si la situation fiscale du pays, dont les déficits budgétaires ne cessent de se creuser et d’aggraver la dette, appelle une réduction des dépenses publiques, celle-ci devrait commencer par la Défense... Read More
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