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Cours Or & Argent

Édouard VIII et les pièces qui « n'existent pas »

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Publié le 08 juillet 2011
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Rubrique : Or et Argent

 

 

 

Personne n'a été blessé, il n'y a pas eu de révolution, le peuple anglais n'était même pas au courant de l'affaire. C’est le roi en personne qui leur apprit à la radio son abdication le 11 décembre 1936. Le roi partit mais les pièces – les souverains d'Édouard VIII - frappées à son effigie dans l'anticipation d'un couronnement qui n'eut jamais eu lieu, restèrent. 


Les libertads, nous en avons parlé dans un article précédent, ont un prix très proche de celui de l'or massif. Les souverains en or d'Édouard VIII sont quant à eux d'une telle rareté qu’il est presque impossible de les évaluer. Ainsi, les libertads et les souverains d'Edouard VIII peuvent être considérés comme des investissements situés à des extrêmes : dans un cas, le prix de la pièce est presque égal au prix du poids de l’or, dans l’autre, il est déconnecté. Vendu avec les autres pièces d’une série réalisée afin d’en tester la qualité, son prix a atteint des sommets. .


Il faut tout d'abord la distinguer des  copies que l'on peut aussi acheter. Il s’agit de  médailles et leur contenu en or est très faible. L’investisseur en or a plutôt intérêt à les éviter. On peut les acheter pour une cinquantaine d'euros la pièce. Ensuite, il existe quelques pièces frappées pour les colonies, par exemple, les Malouines.


Officiellement, le souverain britannique d'Édouard VIII n'existe pas, en ce sens qu’aucune pièce portant le portrait du fils ainé du roi George V n'a servi de monnaie courante. Il en existe néanmoins 4 séries d'essai. . L’une d’elles n’est plus complète puisque quelques pièces ont été vendues individuellement. Ces séries comprenent un exemplaire de chaque unité monétaire de l'époque :


1 farthing (un quart de penny, soit un 960ème d'une livre) ;

1 half-penny (un demi-penny, soit un 480ème d'une livre) ;

1 penny (un douzième de shilling) ;

1 threepenny (un quart de shilling) ;

1 sixpence (un demi-shilling);

1 shilling (un vingtième d'une livre sterling) ;

1 two-shilling (un dixième d'une livre sterling) ;

1 half-crown (deux shillings et six pence, un huitième d'une livre sterling) ;

1 crown (une couronne, un quart de livre sterling) ;

1 half-sovereign (ou « ten shillings », la moitié d'une livre sterling) en or ;

1 sovereign (un souverain, une livre sterling) :

1 Five-pound (cinq livres, cette unité n'existait qu'en espèce commémorative) ;


Auxquels s’ajoutaient des pièces en argent utilisées pour une cérémonie de Pacques (« Maundy money

 »).


Une de ces séries d'essai, ayant appartenu à Mme R. Henry Norweb – la femme d'un ambassadeur des États Unis en Angleterre – a été achetée en 2010 pour $2,1 millions. Cette collection comprenait trois pièces en or : un souverain (7,3224g or pur), un demi souverain et une pièce de cinq livres.


Comme deux des quatre exemplaires de ces séries restent à la Royal Mint (l'équivalent britannique de la Monnaie de France) et que la troisième est maintenant passée dans une collection privée, les unités restantes sont d'une valeur difficile à évaluer.


Ces pièces ont aussi ceci de spécial et de précieux qu’elles nous révèlent un aspect curieux de la personnalité de ce « roi » qui ne le devint jamais. La tradition voulait, en effet, que la face du souverain soit dans le sens contraire de celle de son prédécesseur (la reine Victoria vers la gauche, Édouard VII vers la droite, etc.). L’histoire raconte qu’Édouard VIII souhaita cependant faire une exception afin qu’on puisse admirer la raie de sa coiffure. Il aurait donc insisté pour que sa face apparaisse dans le même sens que celle de son père.






Son frère cadet, Albert, pour réparer la rupture provoquée par l'abdication, pris le nom de George VI et insista pour que sa face soit gravée selon l'ordre établi, à savoir vers la gauche. En conséquence, les portraits numismatiques de George V (1910-1936), Édouard VIII (1936) et George VI (1936-1952) ont tous le regard vers la gauche.






 

 

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Antoine Clarke est diplômé de philosophie du Birkbeck College, Université de Londres, il termine une Master en Business Administration (MBA) à l'Open University. Il est l’auteur de nombreux articles sur la monnaie et les banques publiés sur les sites du Libertarian Alliance et de l'Adam Smith Institute. Il fut aussi conseiller économique et politique du ministre des Finances de la République slovaque en 1991. Expert en communication, il a travaillé pour les médias anglais, français et espagnols.
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